Puyo Pop Fever
Puyo Puyo
Commençons par une piqûre de rappel pour ceux ne connaissant pas les Puyo Puyo. On pourrait dire sans trop se tromper qu’il s’agit d’un puzzle game à mi chemin entre Tetris et Puzzle Bobble. Il faut assembler des blocs de couleurs (les puyos) par quatre au minimum pour les faire disparaître, le but étant bien évidemment de placer des super combos (les chains). On perd évidemment la partie lorsque ces maudits puyos tombent et tombent pour finalement atteindre le haut de l’écran. Un principe tout simple donc, mais au combien addictif qui a fait ses preuves par le passé. Mais ce nouvel opus sur les consoles nouvelle génération apporte son lot de nouveautés de gameplay fortes à propos.
Ils m’ont mis la fièvre
Petite nouveauté tout d’abord, avec l’apparition de nouveaux puyos. En plus des blocs de deux habituels, ils peuvent tomber par trois ou par carré de quatre, modifiant pas mal les habitudes des joueurs connaisseurs. On a même la possibilité de changer la couleur du carré de quatre en utilisant la touche orientant habituellement la direction. Il faudra faire donc gaffe à ne pas se saborder le combo de la mort avec ces gros cubes qui deviennent plus gênants qu’autre chose.
Embrayons sans plus tarder sur la grosse nouveauté qui donne son titre au jeu, le mode Fever. Pour pouvoir accéder à ce mode durant le jeu, il faut remplir les sept niveaux de sa jauge de fièvre en contrant les attaques ennemies. A chaque fois que l’adversaire prépare un combo, on voit apparaître en haut de son écran des puyos transparents représentant ce qu’on va prendre dans la tronche si on ne réagit pas. Il faut donc contrer ces attaques en effectuant des petits enchaînements rapides qui non seulement vous protègent mais aussi replissent cette satanée jauge de fièvre. Une fois passé en Fever Mode, un nouvel écran se substitue à l’écran normal, présentant une nouvelle configuration de puyos. Cette dernière est étudiée pour que vous puissiez faire table rase avec le ou les premier(s) proposé(s). Pour peu que l’on réussisse son mode fièvre, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres et l’adversaire déguste à grand coups de combos. A noter que le Fever Mode dure au minimum 15 secondes, durée rallongée en fonction des chains effectués.
Modes alités
Les plus avertis l’auront remarqué au paragraphe précédent, ce Puyo Puyo Fever est principalement question de duels. En effet, c’est le cas dans le mode Story composé de trois niveaux de difficulté où l’on se cantonne à affronter diverses IA. Bien que leurs comportements soient différents, on le finira rapidement et s’en lassera assez vite. D’autant que chaque duel est précédé d’une pauvre cinématique quasi fixe n’ayant aucun intérêt. D’autres possibilités solo sont offertes pour rattraper le coup, avec le mode classique, où l’on peut continuer à jouer indéfiniment jusqu’à ce qu’on craque, le mode fièvre où l’on devra gagner du temps en effectuant des combos et le mode tâches où il faudra effectuer diverses actions données en cours de partie, un mode vraiment bien trouvé. Bien évidemment, si ces modes sont les bienvenus, le cœur de ce genre de jeu se retrouve dans sa partie multijoueur. Si les parties sont toujours aussi endiablées, on regrettera que les joutes à quatre ne soient plus de mise, sûrement pour une raison de compatibilité de gameplay avec le mode Fever. Plus spécifique à cette version Xbox, on ne peut que déplorer l'absence d'un mode Xbox Live qui aurait permis des joutes en ligne mémorables, avec des replays à l'appui : un oubli vraiment impardonnable. Quoi qu’il en soit, ce Puyo Pop Fever fera passer de grands moments à deux joueurs de même calibres, qui devraient se traiter de tous les noms en fin de session.
Le cas Puyo
Si la technique n’a pas d’importance dans ce jeu, on est tout de même tenu d’en dire deux mots. A base de vert et roses fluos, la palette graphique est tellement colorée qu’elle devrait donner le mal de mer à n’importe quel joueur PC habitué à la terre ferme grisonnante de ses FPS. La bande son finit de compléter cet univers japonisant avec des musiques et des voix bien pêchues, rendant le tout très jovial au final. Pour finir, on rappellera que le jeu est vendu aux alentours de 30 euros, une somme abordable pour un jeu abordable.