Project Zero
Sixième sens
Après un pré-générique jouable vraiment flippant où l’on incarne le frère de l’héroïne, Project Zero propose d’incarner Miku, une jeune étudiante japonaise à la recherche de son frère, disparu depuis deux semaines alors qu’il allait dans un manoir à la recherche de son mentor (passage joué dans le prégen). A l’instar de son frère, Miku dispose d’un sixième sens qui lui permet de distinguer des phénomènes paranormaux, aptitude qui va quelque peu servir au cours de la dizaine d’heures de jeu que propose l’aventure.
C’est la photo fantôme
En effet, vos seules armes sont ce don de vision et un appareil photo. Il vous permet de combattre les fantômes en absorbant leur énergie. Mieux on cadre et plus on est proche, plus les dégâts infligés sont importants. L’appareil sert également à repérer des passages et phénomènes invisibles à l’œil nu, mais que l’on pressent (vibration de la manette, déformation de l’image). Chaque cliché rapporte des points afin d’améliorer son appareil, que ce soit en capacité de stockage, temps de chargement ou tout simplement en élargissement de la visée. Si le système paraît surprenant au début à cause d’une jouabilité un poil douteuse, le plaisir augmente au fur et à mesure de la progression. Pour le reste du gameplay, on baigne dans le survival horror classique, avec ses déplacements lourdingues et ses animations moyennes.
Ring Austère
Mais ce qui se révèle être vraiment réussi dans ce Project Zero, c’est véritablement son ambiance empruntée à quelques chefs d’œuvre du cinéma japonais, notamment à Ring. Les références sont innombrables, et les différents plans utilisées dans les angles de caméra et cut scenes rappellent constamment un film. Là où Resident Evil fait dans le gore et Silent Hill dans le glauque, Project Zero prend le pari de l’angoisse et de l’ennemi presque invisible et impalpable. Un pari réussi au vu des sensations fortes que procure le jeu.