TEST
Ori and the Blind Forest
par Fougère,
email @JeSuisUneFouger
Certaines théories trouvent une relation entre le taux de domestication d’un animal et sa « mignonicité ». Si on appliquait cette théorie aux jeux vidéo, on aboutirait à Child of Light ou Ori and the Blind Forest. Des jeux qui ont été pensés et réalisés pour être mignons, un poil enchanteurs et assez simples. Sauf qu’Ori, rusé tel un renard, cache des mécaniques de jeux pas si mignonnes que ça.
Si on évacue les métaphores foireuses pour arriver sur du concret, voilà le résultat : pour 7 heures et 91% du contenu complété, mon petit personnage est mort plus de 300 fois. Pas loin d’un décès toutes les minutes et demie en moyenne.Ori est un jeu d’action-aventure en 2D, avec le soupçon de RPG requis dans la circonstance. Vous contrôlez Ori, un petit esprit de la forêt, qui doit sauver son créateur, un arbre gigantesque. Pour ce faire, il devra parcourir différents environnements en récupérant des pouvoirs lui accordant de nouveaux mouvements (wall jump, double saut, …), qui lui permettront d’accéder à des zones jusque-là inatteignables, puis à des donjons qu’il faudra terminer pour récupérer de quoi restaurer l’équilibre de la nature. Vous pourrez collecter des objets afin d’augmenter votre magie, votre vie et des points de compétences permettant d’améliorer vos capacités.
Si on ajoute à ça une petite boule de lumière qui suit le héros en permanence pour lui donner des indications, on sent qu’une partie de l’inspiration vient de la série des Zelda, tandis que le maniement du personnage fait lui furieusement penser à Dying Light.
Car oui, tout comme Dying Light, vous allez avoir un personnage un peu pataud au début, mais qui progressivement se transformera en athlète de haut niveau, pour finir par être capable de traverser les niveaux sans jamais foutre le pied par terre. L’architecture des niveaux est particulièrement bien pensée, puisqu’ils sont construits pour vous permettre d’exploiter au maximum la mobilité que vous confèrent vos pouvoirs. De nombreuses plateformes inaccessibles au début du jeu ne sont là que pour vous permettre de vous déplacer plus vite une fois que vous pourrez monter dessus. Vu le nombre d’aller-retour nécessaire pour tout débloquer, ce genre de petits conforts est bien pensé. Récupérer les nombreux bonus peut se faire de différentes façons, peu d’entre eux nécessitant d’avoir un pouvoir particulier, et un peu d’ingéniosité permettra à la plupart des joueurs d’accéder aux zones les plus secrètes rapidement.
Les combats sont peut-être le point noir du titre, car les ennemis manquent cruellement de variété, en plus d’être totalement anecdotiques. Vous pourrez presque toujours éviter l’affrontement, et assez souvent retourner les ennemis présents à l’écran les uns contre les autres. Ils sont cependant assez dangereux, et les joueurs maladroits devront être prudents s’ils ne veulent pas mourir et devoir recommencer complètement leur dernier quart d’heure de jeu car ils ont oublié de sauvegarder.
Le système de sauvegarde est la dernière originalité du titre. Il y’a deux types de sauvegarde : le checkpoint et le feu d’âme.
Le checkpoint est un autel présent sur la map, qui permet de restaurer toute votre vie et votre énergie. Il y en a très peu, et ils ne sont pas facilement accessibles.
Le feu d’âme permet de sauvegarder à un point donné, n’importe quand, mais consomme de l’énergie. Cette énergie sert à sauvegarder et à faire des attaques plus puissantes, il faut donc faire attention à sa consommation. Cette mécanique fonctionne bien pour ce que le jeu propose, c’est à un dire un genre de « rogue-like » grand public : Vous allez mourir souvent. Très souvent. Vous ne perdez rien, juste votre progression immédiate, ce qui peut s’arranger en gérant bien vos sauvegardes. Par contre, si vous oubliez de sauvegarder après un passage particulièrement ardu (et il y en a un paquet) et que vous mourrez sur une erreur bête, vous allez vous maudire.
Le feu d’âme permet de sauvegarder à un point donné, n’importe quand, mais consomme de l’énergie. Cette énergie sert à sauvegarder et à faire des attaques plus puissantes, il faut donc faire attention à sa consommation. Cette mécanique fonctionne bien pour ce que le jeu propose, c’est à un dire un genre de « rogue-like » grand public : Vous allez mourir souvent. Très souvent. Vous ne perdez rien, juste votre progression immédiate, ce qui peut s’arranger en gérant bien vos sauvegardes. Par contre, si vous oubliez de sauvegarder après un passage particulièrement ardu (et il y en a un paquet) et que vous mourrez sur une erreur bête, vous allez vous maudire.
Enfin, la musique et la direction artistique sont fabuleuses. Les animations sont très fluides, on sent qu’il y a eu beaucoup de travail sur l’ensemble de graphismes du jeu. Les musiques sont aussi très bien réalisées, et s’adaptent parfaitement au rythme que les développeurs ont mis en place tout au long de l’aventure.
Une main de fer dans un gant de velours. C’est comme ça qu’Ori and the Blind Forest pourrait être résumé. Les mécaniques de gameplay mises en place au cœur du jeu ne sont pas celles qu’on pourrait attendre, et elles fonctionnent très bien. L’ensemble est graphiquement magnifique, alors pourquoi bouder son plaisir ?