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Nights : Journey of Dreams
par ClémentXVII,
email @ClementXVII
Depuis novembre dernier, les sorties de SEGA sur Wii se suivent et ne se ressemblent pas. Le jeu qui nous intéresse ce soir est NiGHTS : Journey of Dreams, la suite d'un jeu presque éponyme (NiGHTS Into Dreams), sorti sur Saturn il y a douze ans. N'ayant jamais joué à l'original pourtant plébiscité par de nombreux joueurs, l'épisode sur Wii pourrait être une bonne occasion de voir de quoi il en retourne.
Saturn des NiGHTS fever
NiGHTS nous raconte l'histoire de Will et Helen, deux enfants ayant pour une raison ou une autre perdu leur confiance en soi. La nuit, ils se retrouvent donc confrontés à des rêves bizarres au sein de Nightopia, que Wizeman - le méchant de service - est en train de détruire en y envoyant ses Nightmaren. Will et Helen y feront la rencontre de NiGHTS, un personnage androgyne volant au look de bouffon. En dualisant avec NiGHTS, les apprennent à entrer dans le corps de ce personnage afin de virevolter dans les airs, à travers cinq mondes différents.
Chacun de ces mondes est divisé en un certain nombre de missions, la plupart étant - comme expliqué - des sortes de courses Zen en simili-3D: bien que l'environnement soit en 3D, on se déplace dans un plan 2D sur des circuits pré-établis, à la manière d'un Sonic Rush. Dans ces niveaux, NiGHTS se retrouve emprisonné, et en dualisant avec Will ou Helen on lui permet de s'échapper temporairement de sa prison. Il aura donc un certain nombre de secondes pour piquer la clef au geôlier qui s'enfuit sur un oiseau volant. Traverser des rings permet de remplir la jauge de boost, et un système de combo récompense les chaînes les plus longues en offrant de précieuses secondes au compteur. De plus, en volant en cercle autour de certains objets, NiGHTS fait un paraloop ce qui les aspire comme s'il passait dessus. A la fin du niveau, un score est attribué en fonction du temps utilisé et des points gagnés pour le terminer. Ces niveaux sont de loin les plus intéressants du jeu, et sympa à jouer dès qu'on s'est dépétré avec les contrôles du jeu.
Du rêve au cauchemar
Parlons-en des contrôles. Le jeu permet heureusement de choisir parmi trois modes de contrôle : en mode Wiimote simple, on dirige le curseur afin de mouvoir NiGHTS. Malheureusement, le jeu impose que l'on garde le curseur dans un rayon de quelques centimetres autour de NiGHTS, ajoutez à cela une gestion du curseur terrible (dans le sens négatif du terme), et vous comprendrez que je me suis empressé de brancher le nunchuk afin de pouvoir diriger le bouffon à l'aide du stick directionnel, et tout à coup les contrôles se relêvent être beaucoup plus efficace. Le troisième mode vous permet de jouer en branchant une manette gamecube, et des trois modes proposés, c'est le mode que j'ai trouvé le mieux géré.
En plus des parcours précités, le jeu comporte aussi des niveaux plus variés, que ce soit en ayant NiGHTS dans une autre forme (wagon de montagnes russes, bateau,...) ou en combattant Reala (si NiGHTS est la tentacule verte, imaginez que Reala est son penchant tentacule pourpre) voire même des boss. Et malheureusement, la difficulté des combats contre les boss est très mal dosée: le premier boss avec Will est une sorte de grosse boule rebondissant partout et qu'on doit envoyer tout en haut d'un parcours vertical, ensuite on rencontre un caméléon presque impossible à trouver (il se déplace régulièrement derrière un écran de fumée, et seuls des paraloops la dispersent temporairement), mais après ces deux boss difficiles, on se retrouve à se battre contre un cerbère... où il suffit de frapper la chaîne qui retient les deux chiens. Autant dire que ce boss est éliminé en deux temps trois mouvements, contrairement aux précédents.
Maintenant, venons-en au sujet qui fâche: les graphismes ! Tout d'abord, on le sait, la Wii est moins puissante que la X360 et la PS3. En revanche, des jeux comme Zack & Wiki ou Super Mario Galaxy nous prouvent que console moins puissante n'est pas égal à graphismes d'avant-guerre. Que ce soit dans le choix des couleurs de certains niveaux, ou dans les textures baveuses, on aurait parfois l'impression de se retrouver devant un portage vite fait de l'original plutôt qu'un jeu développé entièrement pour Wii.
Dommage, car avec quelques mois de développement en plus, SEGA aurait pu peaufiner les contrôles spécifiques à la Wiimote (pratiquement inutilisables en l'état actuel), et nous pondre un jeu qui serait graphiquement digne des deux jeux précités. Avec cet épisode de NiGHTS sur Wii, proposer une suite douze ans après l'original ressemble plus à un plan marketing vite implémenté au détriment d'une jouabilité exemplaire.
Les contrôles Wii approximatifs, et des graphismes trop proches de l'original plombent l'ambiance.