Monster Hunter 4 Ultimate : le test sans fin

Shoryuken

Revenons rapidement sur les stars du jeu : chaque monstre a un comportement qui lui est propre. Les variantes de monstres (genre un monstre visuellement identique mais rouge plutôt que bleu) ont des attaques et, plus généralement, des comportements propres. D’ailleurs, en fonction du niveau de difficulté, un même monstre peut avoir des patterns différents. Les monstres peuvent être fatigués, ils peuvent être énervés, ils peuvent (nouveauté de cet opus) devenir frénétiques, et pour chacun de ces états différents, on a droit à des surprises (en général mauvaises pour le chasseur). Pas de barre de vie, ici, c’est un travail d’endurance. Il est possible de se faire une idée générale de l’avancement du dégommage de monstre via l’état de dégradation de celui-ci : un monstre avec les 2 ailes pétées, une balafre sur le bec et des griffes cassées est déjà bien amoché. Un monstre qui clopine et essaie de s’enfuir en boitant n’est pas loin de finir en sac ou en chaussure.
Certains diront que le jeu se résume à une succession de combats contre des boss(es). C’est une description qui est valable ici comme elle l’était pour Shadow of the Colossus. Chaque monstre est le focus de sa mission (ou les monstres car on peut avoir à se battre contre plusieurs monstres en même temps), et le loot est la récompense d’un combat acharné qui peut durer entrer 15 et 40 minutes.

Je vais rapidement aborder l'épineux sujet de la durée de vie. Épineux parce qu'il va falloir que je parle des ranks, et j'ai une grosse flemme.
Donc globalement, le jeu peut, schématiquement, être divisé en deux parties distinctes, à savoir le multijoueur et le solo dans lesquels vous avancerez indépendamment. Ces deux parties peuvent être divisées en trois autres parties distinctes qui se succédent cette fois-ci : Low Rank, High Rank, G Rank. Elles représentent les niveaux de difficultés, mais pas seulement puisque les ranks apportent leurs lots d'armes, d'armures, de monstres, de missions, et, en général, de loots propres.
 
J'imagine que vous commencez à percevoir l'abîme sans fond que peut représenter Monster Hunter 4 Ultimate sur votre emploi du temps : des centaines de monstres à farmer dans un tas de modes de jeux qui comptent des centaines de missions. Tout ça pour apprendre 14 gameplays différents et vous équiper en fonction. Ça change hein ? C'est fantastique un prix au kilo de monstre aussi ridicule hein ? Il est long ce test aussi hein ? Vous en avez marre ? Ouais ? Moi aussi.

Dernier point qui ravira certainement quelques anciens joueurs, les combats sous-marins ont purement et simplement disparu.

Conclusions (enfin...)

Fwouedd :

Je ne sais pas comment te convaincre, toi, lecteur, que Monster Hunter 4 Ultimate, même si tu ne veux pas l’admettre, est l’un des meilleurs jeux du monde. Alors, je vais plus simplement ne pas le faire, te pointer du doigt et rigoler en…. Ah pardon, on me dit que c’est pas top d’insulter son lectorat pour conclure un test.
Monster Hunter 4U est un jeu fantastique, ça vaut bien, en toute objectivité, un 137 / 40.

Pour terminer sur une note un peu plus sérieuse, Monster Hunter 4 Ultimate est le Monster Hunter le plus complet jamais sorti. Mais ça reste quand même un Monster Hunter, si vos précédentes tentatives se sont soldées par des rejets, gardez vos sous.
Si par contre vous aviez, ne serait ce qu’un peu, accroché aux précédents, foncez, l’ajout bien trop tardif de fonctions multi-joueurs en ligne vous donnera enfin l’occasion de découvrir et de profiter de l'expérience dans sa totalité. A condition, bien sûr, d’accepter un petit voyage dans le temps et de faire quelques efforts, mais il saura vous récompenser.

Feed :

Avec la série des Souls (demon’s, dark 1 et 2), From Software a montré que les joueurs recherchent des expériences de jeu gratifiantes où on ne les tient pas par la main.
Pour ceux qui veulent un gameplay précis qui récompense la progression du joueur et non du personnage que l’on incarne, le jeu est tout indiqué. Chaque joueur a une relation précise avec l’arme (ou les armes) qu’il affectionne, certains jouent des centaines d’heures avec un seul type d’arme, d’autres jonglent entre 3 ou 4 types, certains même les essaient toutes (c’est coûteux). De même chaque monstre laisse une trace dans le vécu du chasseur, tous se rappellent de la première fois qu’on vainc tel monstre emblématique; certains monstres deviennent le némesis de tel chasseur, certains monstres deviennent le “préféré” de tel chasseur.

Il est difficile de décrire à quelqu’un qui ne connaît pas le jeu ou ne comprend pas l’engouement ce qui fait la force de Monster Hunter. Mais pour ceux qui se sont fait les dents sur les Souls, il est peut être plus facile d’entrevoir la relation qu’ont les fans avec le jeu, la sensation de progresser, et de vaincre le jeu, et non pas de se laisser guider par lui jusqu’aux credits.

Il y aurait énormément de choses à dire sur le jeu, les différents sous-systèmes du jeu ont à peine été effleurés. Mais bon, on n’est pas là pour écrire un bouquin. Ceux qui ont aimé les précédents savent qu’ils aimeront. Ceux qui n’ont pas aimé, a priori, n’aimeront pas. Quant aux autres, si leur curiosité a été attisée, c’est déjà un bon début.

NB: pour les pandas chasseurs qui se sentent écrasés par la masse d’information ou qui ne comprennent pas un des 10000 aspects du jeu, il y a quelques chasseurs vétérans dans les rangs qui peuvent leur expliquer les ficelles. Et avec le multi en ligne, il est presque facile d’organiser des safaris vacances. Donc si vous êtes paumés, n'hésitez pas à venir demander de l'aide.

Phil Poisson :

C’est vraiment de la merde.