Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Minute Test : Nikoderiko: The Magical World

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Knights Peak VEA Games
Supports : PC / Xbox One / PS4 / Switch / PS5 / Xbox Series
Passer d'un extrême à l'autre, c'est jamais facile. Et lorsqu'on passe de celui qui a tout compris à la plateforme 3D (Astro Bot, auquel j'ai consacré une ode il y a peu) à la grenouille qui veut se faire aussi grosse qu'un boeuf, j'ai nommé Nikoderiko, forcément, on déchante. Ah ouais carrément, un test à charge dès l'introduction ? Oui, mais c'est aussi parce qu'à avoir trop joué avec nos nerfs, il le mérite.
Annoncé alors qu'on s'endormait tous pendant le Future Game Show de cette année avec une date de sortie rapprochée, Nikoderiko: The Magical World a su titiller la curiosité des fans de Donkey Kong Country et de Crash Bandicoot, en mixant à la fois phases en 2.5D aux animations chiadées très typées Super Nintendo et phases en 3D dans le décor à la mode PS1, sur fond de musique punchy. Le challenge avait de quoi être relevé, mais pourquoi pas ! Manette en main, on retrouve immédiatement tout ce que la bande-annonce mettait bien en avant, à savoir une patte graphique chatoyante, de superbes éclairages, des jeux de parallaxes typiques et des animations en veux-tu en voilà un peu partout dans les niveaux.



Pourtant, dès les premières minutes d'introduction, on sent que le budget n'a été mis que dans l'esbroufe graphique. Déjà, le scénario du jeu s'écrit en trente secondes de vidéo, sans autre explication que quelques onomatopées, alors que le titre regorge de dialogues doublés. On y découvre nos deux aventuriers Niko et Luna, mangoustes chasseurs de trésors de profession, qui se font piquer leur dernière découverte par le Baron Grimald et ses sbires Cobring. Ne cherchez pas à en savoir plus sur le lore du jeu, c'est tout ce qu'il voudra bien vous en dire. D'ailleurs, il faut attendre au moins quelques heures pour qu'on nous informe de la nature mangoustine de nos héros. Enfin bref...
 
Passées les présentations, le jeu nous met direct dans le bain avec une île à parcourir en ligne droite, la traversant de zone en zone (jungle, geysers, grottes sous-marines, niveaux industriels et j'en passe). On connaît tous la chanson et 100% des niveaux sont du réchauffé, déjà-vu et déjà joué sur les mètres étalons du genre évoqués ci-dessus. Pour continuer dans le copier-coller, le jeu nous propose de temps à autre de prendre le contrôle de montures (trouvées dans des caisses en bois, évidemment) et de récolter une tonne de collectibles différents. Pour tout dire, il y a en a de six types différents, ce qui occasionne un déluge d'objets présents à l'écran, entre les lettres N.I.K.O, les diamants, les clés, etc. Et c'est une partie du problème. Car cette affluence d'objets nuit à la lisibilité de l'action.



Pour ne rien arranger, le bestiaire ultra-limité du jeu se permet malgré tout des défauts de lisibilité en réutilisant des archétypes de monstres. C'est notamment visible sur les deux types de gros ennemis qu'on rencontre en jeu qui sont difficilement différenciables dans le feu de l'action. Celle-ci justement demande souvent de faire des sauts millimétrés et, là encore, on retrouve le défaut de plein de titres du genre qui vont rajouter des frames d'animations après avoir lâché le stick, ce qui rend assez frustrant les phases de plateformes demandant de la précision.
 
Pour continuer dans les irritations persistantes rencontrées tout au long de ma partie, le jeu à la fâcheuse tendance à ne plus prendre en compte les appuis sur le bouton de saut en l'air pour planer quand ça lui chante et trop fréquemment en notre défaveur. La coupe est pleine devant les combats de boss du jeu, tantôt ridiculement pliés en moins de trente secondes, tantôt d'une difficulté scandaleuse nous obligeant à les refaire en boucle ad-nauseam, la faute à la présence d'aléatoire partout et de hitbox honteuses qui rendent chaque tentative différente de la première (oui, je pense à toi le dernier boss qui m'a rendu complètement zinzin !). Pour enfoncer le clou et on ne l'aurait pas cru s'il n'était présent aux crédits, mais c'est bien David Wise qui signe la bande originale du jeu. Honnêtement, à part le thème de la carte du monde qui est franchement sympa, le reste de la playlist tourne entre l'insipide et le médiocre.

Le premier titre de VEA Games n'a de magique que ses graphismes, et encore. Pour tout le reste, il enchaîne déconvenues et situations irritantes, donnant juste envie de laisser tomber le jeu. Un bien beau pétard mouillé.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews