Metal Gear Solid : The Twin Snakes
Recette d’un bon remake
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Konami et Nintendo ont mis les petits plats dans les grands pour nous servir ce plat non pas réchauffé mais totalement cuisiné différemment. Ils ont choisi comme nouveaux cuistots les talentueux développeurs de Silicon Knights, connus pour leur travail sur l’excellent Eternal Darkness. Et que serait un grand menu sans un bon vin ? Rien, et c’est bien pour ça que M. Kitamura a été choisi pour les nouvelles cinématiques, à base de plans « tendance » certes surfaits, mais au final très classieux et collant à l’esprit arrogant du père Snake. Pour ne rien gâcher, c’est le moteur de Metal Gear Solid 2 qui a été réutilisé, après avoir subi une adaptation pour Gamecube accompagnée de quelques améliorations. Outre donc une qualité graphique de bon aloi –même si l’on atteint pas les cimes escomptées, MGS : TTS propose donc une évolution de gameplay grâce à quelques nouveaux mouvements, comme se suspendre aux rambardes ou la possibilité de tirer adossé au mur.
Tous les ingrédients sont donc réunis pour obtenir un synergie parfaite, mêlant légende du jeu vidéo et nouveautés technologiques. Reste qu’au Guide Michelin du jeu qu’est Factornews, nous avons trouvé quelques petits défauts, qui bien que mineurs, laissent un petit arrière goût amer sur le palais.
Ris, mec !
Tout d’abord, la performance technique. Si le jeu est plutôt agréable à l’œil sans jamais pour autant l’émerveiller, le framerate n’est pas vraiment au rendez-vous, même si ce n’est jamais gênant pour le gameplay. On est bien loin du choc visuel que fut MGS 2 en son temps, pas mal d’eau ayant coulé sous les ponts depuis. Plus problématique, c’est au niveau de la jouabilité que l’on trouve le plus de problèmes. En effet, Snake ne répond pas toujours au doigt et à l’œil, notamment quand il est question de s’adosser à un mur. On notera également que la configuration du pad a dû être un sacré casse-tête pour le développeur américain, tant la configuration des touches est peu instinctive. On en arrive même à utiliser des combinaisons de touches pour activer le codec, c’est dire.
Enfin, dernier point de déception, la disparition des VR Missions. Là où Metal Gear Solid 2 : Substance (le remake du deuxième opus) avait su convaincre grâce à l’abondance de modes de jeu et de réjouissances à débloquer, The Twin Snakes ne propose que quelques maigres bonus inintéressants au possible. On mettra cela sur le compte du planning serré, mouais. Reste qu’il ne faut pas non plus trop bouder son plaisir de replonger dans l’un des meilleurs jeux de tous les temps, avec dans ce remake de multiples anecdotes et clins d’œil qui raviront les fans avertis.