TEST
Mercury
Au commencement, il y eu Marble Madness, ce jeu où on contrôlait une bille qu'il fallait guider à travers mille pièges. Ensuite, Monkey Ball débarqua, reprenant grosso modo le même principe, au détail près qu'il fallait faire bouger la zone de jeu afin de faire rouler la boule où se trouve ce stupide singe. Maintenant, c'est Archer Maclean's Mercury qui pointe le bout de son nez sur PSP, avec suffisamment de mercure pour s'amuser, mais pas assez pour vraiment faire monter la température.
Dans Mercury, le joueur ne contrôle pas directement la bille mais son environnement : il faut incliner le plateau à l'aide du stick pour la faire se déplacer. Les gâchettes L et R permettent de faire pivoter la vue de 90° dans un sens ou dans l'autre, et les boutons permettent d'incliner la hauteur de la vue, d'un point de vue vertical jusqu'à quelques degrés. Le but du jeu sera alors d'arriver à dompter cette petite bille de mercure en tenant compte de toutes les propriétés physiques, particulièrement bien rendues d'ailleurs, que ça engendre. En effet, la bille s'étire si on la fait se déplacer plus rapidement, ce qui est plus pratique pour les passages étroits mais aussi plus dangereux car le vide est omniprésent, et les risques de chute nombreux. Au contact d'un élément et si l'on force un peu trop, la bille peut se séparer en un ou plusieurs parties, ce qui pourra parfois s'avérer nécessaire dans la progression du jeu.
Parmi les 72 puzzles que propose Mercury, disposés en plusieurs mondes représentant des niveaux de difficulté grandissants, il faudra résoudre des challenges afin de parvenir à la fin du niveau. Le temps et la quantité de mercure restante sont les deux éléments principaux avec lesquels le joueur doit composer. Mais ce n'est pas tout car avant d'atteindre l'objectif, le chemin n'est pas dépourvu d'embûches. Tout d'abord, on rencontre les portes de couleur qu'on ne pourra franchir que si la bille est de la bonne teinte. Pour cela, on trouvera sur le niveau des items colorant le mercure. Parfois même, pour passer une porte violette mais en ne disposant que d'items rouge et bleu, il faudra scinder la bille en deux, peindre chacune des billes pour ensuite les mélanger. Ou encore, un niveau peut commencer avec deux billes qu'il faudra regrouper afin d'atteindre la quantité de mercure nécessaire pour activer l'interrupteur de fin de niveau. D'autres pièges sont aussi là pour compliquer la tâche, comme de petits robots mange-mercure ou des tapis roulants destinés à faire tomber la bille dans le vide.
Mais attention à ne pas se fourvoyer, Mercury est avant tout un jeu d'adresse, plus que de résolution de problèmes ou d'énigmes. En effet, le temps imparti laisse généralement peu de place à la réflexion et il faudra avancer coûte que coûte. La progression ne se fera qu'après d'innombrables tentatives et de frustrants échecs, révélant peu à peu la bonne marche à suivre. C'est d'autant plus frustrant que le stick analogique assez approximatif de la PSP pénalise le joueur et rend la tâche difficile : la moindre erreur est sanctionnée assez rapidement. Toutefois, le concept est excellent et même si Mercury est graphiquement assez moyen, surtout au niveau de l'interface, digne de celles qu'on trouvait sur des sharewares il y a dix ans, le comportement de la bille est très réussi. Toutefois, la maniabilité n'est pas aidé par les manipulations de caméras parfois assez laborieuses.
Mercury reste un titre accrocheur, qu'on pourra jouer afin de découvrir tous les tableaux ou encore pour améliorer ses propres scores, pour les plus acharnés des joueurs. De plus, son petit tarif pour un jeu PSP, 45€, fait qu'on risque de le trouver rapidement en occasion à bas prix.
Bon