Medal of Honor : Soleil Levant
On ne change pas une formule qui gagne
En Première Ligne débutait par une séquence très forte en émotions, le débarquement en Normandie. Soleil Levant fait quasiment aussi fort avec l’attaque de Pearl Harbor en guise de préambule. Le joueur se retrouve immédiatement immergé dans l’action. Une première mission qui laisse le joueur baba et s’avère digne des plus belles séquences de Pearl Harbor, le film de Michael Bay.
Levant tourne
Et puis bizarrement, alors que l’on s’attendait à un nouveau sans faute de la part d’EA, les missions suivantes ne font qu’accroître un sentiment de déception que l’on pensait définitivement hors jeux après une telle amorce. Tout d’abord, c’est la débâcle graphique dès la deuxième map, avec des textures basse résolutions et des décors anguleux manquant cruellement de polygones ! Après quelques heures de jeu, on en trouve la raison : des maps de taille gigantesques… Mais si cette pauvreté graphique peut s’expliquer sur PS2, la Xbox méritait amplement mieux !!! L’ambiance sonore, elle, a su conserver sa qualité légendaire et reste très efficace, dieu merci.
Si le gameplay s’avère au prime abord toujours aussi percutant en général, on note tout de même assez rapidement quelques gros bugs d’IA. Il arrive que ces japonais vous oublient, se bloquent ou courent lamentablement contre un mur. Ces aberrations sont loin d’être dispersées et le joueur a bientôt fait de se demander ce qu’il a bien pu se passer entre En Première Ligne, quasi nickel à ce niveau là, et ce Soleil Levant étonnamment confus. Tout aussi énervant, le script qui défie parfois la logique : détruire un char pour qu’une grille s’ouvre par exemple. Avec l’agrandissement des maps, il est parfois difficile de se retrouver, surtout que les créateurs ont voulu atténuer la linéarité du jeu. Du coup, on tourne bêtement dans les maps à la recherche du bon chemin, le respawn de certains ennemis faisant souvent illusion, autant dire que le joueur moyen va à l’encontre de vrais problèmes de progression. Pour couronner le tout, le mode multi n’est guère passionnant (exception faite du mode coopératif : une excellente initiative) et ne rattrapera le coup que pour les moins exigeants.
Soleil Couchant
D’ailleurs, cette version Xbox ne comprend même pas de mode online suite au divergences entre Microsoft et EA alors qu’il est possible de jouer en réseau sur PS2. Tout cela fait de ce nouvel épisode une des plus grosses déceptions de cette fin d’année. Alors certes, les fans de la saga passeront outre les graphismes vieillots et se contenteront de ces séquences scriptées qui permettent une immersion vraiment réussie, mais il faut bien avouer que l’on ne s’attendait pas à autant de frustration de la part d’un Medal of Honor.