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Mario & Sonic aux Jeux Olympiques

ClémentXVII par ClémentXVII,  email  @ClementXVII
Il y a une dizaine d’années, le monde du jeu vidéo sur console était divisé en deux camps: d’un côté les accrocs à la moustache et aux salopettes, et de l’autre les défenseurs des hérissons bleus. D’un côté comme de l’autre, on vante les qualités de son héros, et de son évidente supériorité envers le fer de lance de la console concurrente.
Seulement à l’époque, une confrontation entre ces deux mascottes est impossible: SEGA et Nintendo étant chacun fabricants de consoles, ils gardaient jalousement leurs exclusivités. Il aura donc fallu attendre fin 2007 pour que Mario et Sonic puissent enfin se mettre la branlée, en attendant une éventuelle revanche dans Super Smash Bros Brawl.

citius, altius, fortius...


Comme son nom l’indique, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques propose de se mesurer entre amis dans des épreuves sportives issues des compétitions sportives de haut niveau. On y trouve des épreuves de piste (course relais, 110 mètres haies), de terrain (saut en hauteur, en longeur ou triple saut, lancer du marteau, du javelot,...) ou d’autres épreuves plus spécifiques (tir à l’arc ou aux claies, natation, aviron,...). Pour chaque épreuve, on peut choisir le personnage qui nous représentera à l’écran: soit des personnages issus des mondes de Sonic et de Mario, soit un Mii. Ce choix n’est pas uniquement cosmétique, car chaque personnage (en dehors des Mii) a ses capacités propres: bien que Sonic soit très rapide, il n’atteint sa vitesse maximale qu’après un laps de temps assez long, ce qui permet à d'autres personnages d’avoir toutes leurs chances pour le 100 mètres.

Mais maman, la Wii, c'est du sport !


Une chose est sûre, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques est un jeu qui mettra vos muscles à rude épreuve. En effet, contrairement à la plupart des autres party games, celui-ci est beaucoup plus précis dans ses commandes. En cela, il se rapproche plus de Wii Sports que d’un Lapins Crétins. Par exemple, pour le 400m, il ne suffit pas de bouger le nunchuk et la Wiimote à toute vitesse pour arriver le premier, il faut surtout ménager ses efforts. Si vous courez trop vite, le personnage s’essouffle et il faudra arrêter de courir le temps qu’il reprenne ses forces. De même, pour le lancer du javelot, un coup trop sec enverra le javelot à une distance plus faible. Finalement, Mario et Sonic aux JO a tout pour plaire, et surtout aux amateurs de Wii Sports, ou à ceux qui sont plus hermétiques à l’humour débile des autres party games. On se prend à s’encourager l’un l’autre lors d’épreuves particulièrement tendues telles que le ping-pong ou l’escrime. Dans les niveaux débutants, on retrouve une dizaine de sports classiques, mais au fur et à mesure de la progression dans le jeu en solo, on peut débloquer de nouveaux sports, dont ceux de la catégorie "rêve", qui ne se déroulent pas dans un stade classique et qui mettent en jeu des power-ups issus des jeux de Mario ou Sonic.

De plus, il fait partie de ces jeux terriblement accessibles (un jeu dans l’univers des JO ne nécessite pas d’explications trop longues), et très intuitifs (quoi de plus logique pour le triple saut, que de lever successivement la télécommande et le nunchuk, qu’on a du bouger à toute vitesse lors de la course?), mais qui néanmoins nécessitent une bonne dose d’entraînement pour être bien maîtrisés. Les épreuves sont vraiment chouettes à jouer grâce à l'effort de la part des développeurs pour trouver les mouvements idéaux pour chaque épreuve, ceux qui retranscrivent bien l’ambiance sportive.

L'important est de ne pas participer


Alors, aucune ombre ne plâne sur ce jeu à triple licence ? Bein si. Il y a bien quelques défauts, certes minimes, mais qui se doivent d'être mentionnés: le système de déblocage de niveaux n’est pas clair. En effet, dès le départ, des modes de jeux apparaissent en grisé, mais aucune indication n'est fournie à l'écran sur la manière de débloquer ces circuits. Les menus du jeu étant similaires à ceux de Wii Sports, la conception de jeu solo/multijoueur est plus ou moins effacée. Ce n’est qu’après avoir effectué plusieurs fois les quelques circuits du mode débutant en tentant de battre des records mondiaux ou olympiques qu’on s’est rendus compte qu’il fallait y jouer en solo pour tout débloquer. Deuxième "défaut", et c'est bien la première fois que je vois ça sur un jeu Wii, voire même sur une console: selon le mode de rafraîchissement de l'écran, le jeu enregistre et charge des sauvegardes différentes! Donc, si vous allez chez un pote pour brancher la Wii sur une vieille TV à 50Hz et que vous débloquez tous les circuits, ces circuits ne seront jouables chez vous que si vous laissez la Wii en 50Hz. Mettez-là en 60Hz ou en 480p, et ces sauvegardes seront invisibles, il faudra donc créer de nouvelles données de sauvegarde. La Wii étant par définition une console plus transportable que ses consœurs, c'est dommage que les sauvegardes aient été implémentées (et documentées dans le manuel !) de cette façon. Dernier point noir, l'absence de mode online. L'accès à la Nintendo Wi-Fi Connection sert uniquement à comparer ses scores avec le leaderboard. D'un autre côté, l'intérêt du Party Game est d'avantage la proximité des joueurs, donc cette absence ne se fait pas trop sentir.
Malgré les quelques bémols indiqués plus haut, Mario & Sonic aux Jeux Olympiques est un excellent party-game qui se place intelligemment entre un Wii Sports et un Mario Party.

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