Judge Dredd vs Judge Death
Un juge de bon aloi
L'univers de Dredd vs Death est tiré du fameux comic Judge Dredd, un futur assez sombre où Mega City One est une ville surpeuplée, corrompue et infestée de toute la racaille que l'humanité a pu engendrer. Judge Dredd est un de ces bourrins, à la fois flic, juge et bourreau, dont le job est de faire régner l'ordre : il peut appréhender n'importe qui pour n'importe quelle raison. Très amusant de coffrer un mec obèse pour entrave à la circulation. C'est donc dans ce bordel ambiant qu'on doit lutter contre des Death Judges, des spectres qui se complaisent à foutre le souk. Autour d'eux se constitue un gang, et encore autour plein de petits innocents à sauver. Le monde de Dredd vs Death est à la fois cohérent et fidèle à la bande dessinée, à laquelle plein de clins d’œils sont faits. La sale tronche de Dredd et ses répliques grotesques et hilarantes sont là pour égayer l'ensemble. A noter qu'une fois de plus, la version française est déplorable mais heureusement, le jeu propose à l'installation une version originale : ne vous privez pas.
Death-en ici qu'on s'explique
Le bébé s'installe bien, s'étalant du haut de ces deux cd-roms, et tourne très bien sur un 2Ghz avec une Geforce 4, au dessus c'est ultra haute résolution avec FSAA et filtrage à bloc. Le moteur graphique qui anime le jeu de Rebellion affiche le minimum syndical en terme de polygones et remplit juste le contrat question textures. Très bon point pour les skyboxes qui rendent très bien la sensation d'immensité et d'entassement de Mega City One. Les modèles de personnages moyennement réalisés sont tellement caricaturaux qu'on se marre quand on les voit... la première fois. Dredd vs Death est aussi doté de ce qu'on va qualifier de moteur physique avancé. Sans pour autant rivaliser avec le Havok qui anime Max Payne 2 ou le très rigolo Half Life 2, il remplit parfaitement son rôle. Les cadavres volent avec exagération dans tous les sens lorsqu'on canarde et retombent dans des positions aussi rocambolesques qu'amusantes. Des détails qui contribuent pleinement à l'amusement du shooter du dimanche. En bref, le jeu a une identité graphique propre que tout le monde n'est pas susceptible d'aimer. Très bon point également pour les derniers niveaux au design à la fois surprenant et excellent.
A fond dans la loi, mais pas trop
Passé le scénario qui n'intéressera (peut être) que les familiers ou les fans du comic, on se lance au secours des civils, à la chasse aux zombies dans un centre commercial d'un genre spécial, on tente d'appréhender des voyous sans obligatoirement leur coller une balle dans la tête... Le gameplay n'est pas forcément des plus original, mais il offre suffisamment de variété
pour distraire. Pour l'acharné du FPS, le divertissement peut s'avérer de courte durée tellement les types de missions sont éculées. Le jeu consistera à avancer en dérouillant tout ce qui traîne, toujours gaiement et sans finesse, sans fioriture ni levier planqué pour bloquer la progression. On aura droit à quelques moments de stress lorsqu'un paquet de zombies avance
lentement tandis qu'on est en train de (lentement) recharger. Terriblement efficace, comme dirait l'autre. Mais l'efficacité et la simplicité ont ici un prix, la campagne solo se termine rapidement, en une petite douzaine d'heures.
En colonie d'vacances, la si, la sol
Malgré tout, pour ceux qui en veulent encore, le jeu propose trois autres types de jeu, plutôt typés console : un mode multijoueurs avec tous les types de jeux classiques comme celui qu'on pouvait trouver dans le fameux Time Splitters 2, un mode arcade où il faudra remplir des petites missions comme par exemple arrêter 20 voyous, dégommer le plus possible de zombies, etc. Que du classique mais des challenges assez difficiles pour ceux qui veulent en remettre une couche. Le dernier mode de jeu et l'un des plus sympa est la possibilité de refaire la campagne solo à plusieurs, en coopération. Une option excellente comme on en voit de moins en moins et qui a le mérite de déchaîner les foules en lan à l'instar d'un Serious Sam. Finalement, pour mener à bien ce qui se résume à un gigantesque carnage, notre bon petit juge dispose d'un pistolet de base composé de plusieurs types de balles : perforantes (qui m'ont servi 90% du temps), explosives, à ricochets, et un tir automatique. On récupérera parfois une mitrailleuse, un shotgun ou un lance roquettes afin d'intensifier quelques passages, mais on ne conservera pas l'arsenal au long des niveaux : pas la peine d'économiser les munitions !