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Islanders : L'île de l'attente à fond
Développeur / Editeur : GrizzlyGames
Support : PC
Je dois vous faire un aveu, il m'arrive de jouer pour me détendre. Oui, parfois le jeu vidéo est simplement destiné à nous reposer, à nous vider la tête, à remplacer nos petites boules d'angoisse par de gentilles bulles de plaisir immédiat. Et quoi de mieux qu'un voyage sur une île déserte pour s'extraire des tracas du quotidien ? Ça tombe bien, Islanders nous donne justement l'occasion de tout recommencer sur un bout de terre perdu au milieu de l'océan.
Précisons-le d'emblée : Islanders est un petit jeu. Ce n'est pas du tout péjoratif, c'est même une mise au point à laquelle tient son développeur GrizzlyGames pour ne pas tromper l'éventuel chaland. La description officielle parle de « city builder minimaliste » et c'est un titre qui assume parfaitement ses modestes ambitions en étant proposé au prix modique de 5 balles. Pour faire court, prenez la partie construction d'un Anno ou d'un Settlers, simplifiez-la à l'extrême, virez les éventuelles dimensions économiques ou guerrières, et vous aurez déjà une petite idée de ce qui vous attend avec Islanders.Une partie commence toujours de la même façon : on découvre une île déserte, on vous donne le choix entre deux packs de bâtiments à construire, ensuite il faut les disposer de manière à gagner un certain nombre de points, ce qui va ensuite débloquer un nouveau pack de bâtiments et ainsi de suite... Avec ce petit manège on finit par débloquer une nouvelle île et on peut tout recommencer sur un terrain vierge tout en gardant son avancement en terme de score. Et comment gagner ces fameux points ? C'est tout simple, il suffit d'optimiser ses constructions en prenant en compte les aires d'effet des différentes structures. Par exemple, un bûcheron rapporte un point pour chaque arbre dans son périmètre, et une scierie sept points pour chaque bûcheron aux alentours. Bien entendu, vous aurez aussi des malus si deux bûcherons ou deux scieries sont construits trop près les unes des autres. Les malus et les bonus vont se complexifier au fur et à mesure que vos constructions se multiplient, un temple par exemple va rapporter des points s'il se trouve à côté de manoirs ou de druides, mais en perdre à côté d'une taverne...
Bref, pas la peine de rentrer davantage dans les détails liés au scoring, de toutes façons les paliers à atteindre et les effets de chaque bâtiment sont toujours clairement affichés à l'écran. C'est justement ce qui est aussi incroyable avec Islanders : pas de prise de tête, on peut se laisser tranquillement guider. Certes, il faut optimiser l'agencement de ses colonies au poil de moustache si on veut enchaîner les îles, mais ce n'est jamais une galère sans nom. On le fait sur une musique douce, sans contrainte de temps, sans devoir se soucier d'une population insatisfaite ou de voisins belliqueux. Vous voulez prendre le temps de vous arrêter pour contempler le paysage low poly ? Le jeu vous y invite très largement, en fait c'est même sans doute son véritable objectif : Islanders fait de l'attente un but en soi, sa raison d'être c'est tout simplement de vous donner l'occasion de vous vautrer dans une sorte de lâcher-prise, de vous aménager une parenthèse de calme... Il n'y a pas de pression, pas de compétition, et ça fait un bien fou.
Vous avez besoin de faire une pause, d'une petite séance d'hypnose façon massage relaxant pour vos neurones ? Islanders et son principe de city building minimaliste fournira le cadre idéal pour décompresser devant le PC sans se presser.