Halo 3
Pas loin de trois ans après la sortie de Halo 2, Halo 3 va donc devoir être à la hauteur de ses grands frères, mais aussi de ses promesses, tout en concluant la trilogie des trépidantes aventures de John-Cauet-Spartan-117-Master-Chief. Pas moins.
Commençons simplement, par l'histoire : pour le joueur parachuté directement dans le troisième épisode, tout est décousu, les événements se succèdent sans réel fil conducteur ni explications. Tout semble tomber comme un cheveu sur la soupe. Pourtant, loins d'être dus au hasard, les évènements s'enchaînent parfaitement pour le joueur ayant fait les deux premiers Halo. Tout a un sens, encore plus pour ceux qui se seront plongés dans la lecture des livres tirés de la série. Oui, je vous demande de me croire sur parole.
Comme d'habituuuuudeeeuuh
On prend les mêmes et on recommence : le premier constat une fois fini Halo 3, c'est qu'on a droit au même design et à une flopée de copier/coller et bouts de couloirs pour allonger la balade. On arpente également un tas de lieux déjà visités dans les précédents jeux. Si scénaristiquement, c'est très fort et très cohérent, pour le jeu le plus attendu et en développement depuis au moins 3 ans, ça fait tache. Enfin, pour rentabiliser le boulot des levels designers, on se tape plein d'allers/retours, mais certains diraient que c'est ça, l'expérience Halo.
Justement, l'expérience Halo, parlons-en ! Pas de perte de repères pour le joueur de Halo sur Xbox : le feeling des armes, les sensations de déplacements lunaires, tout y est, rien n'a changé, le gameplay est intact, toujours aussi efficace. Pour le nouveau joueur, là aussi on fait dans l'efficacité, et c'est l'une des forces de la série. Prenez la manette et vous y êtes. Pas la peine de tourner autour du pot pendant des heures : même avec ce feeling si particulier et complètement mou, tous les joueurs prendront le soft en main en quelques minutes. Le jeu se chargera au fil des niveaux de vous faire suer et speeder devant une horde de Brutes armées jusqu'aux dents, afin de vous prouver que le Master Chief n'a pas le cul en guimauve.
Finish(ed) the Fight
Beaucoup trop court. S'il fallait résumer le jeu en trois mots, ce serait ceux-là. Mais heureusement, Halo 3 est plutôt intense. Cependant, on aurait aimé plein d'autres choses bien épiques, surtout qu'il y avait matière à faire. On regrette aussi les nombreux passages de dog fights de Halo 2, à bord de banshees. Certes, Bungie nous a concocté de nouvelles armes et de nouveaux véhicules, tels que le moongoose et le hornet, mais la disparition en solo de séquences de jeux à bord de certains véhicules, notamment de véhicules covenants, est dommage. Mais pas dommageable.
Halo 3 compte tout de même quelques morceaux de bravoure. Dans les premiers niveaux de Halo 2 on attaquait un scarab, un robot quadripède géant, mais de façon linéaire : abordage, nettoyage, destruction. Dans Halo 3, les développeurs nous ont réservé quelques surprises du même genre, mais passées à la moulinette next gen. Sans vouloir trop en dévoiler, ces moments sont ceux promis par Bungie, lorsqu'on entendait parler de combats mémorables et mouvementés, avec des batailles carrément denses. De plus, ce Halo 3 s'offre quelques excellents retours aux sources, à base de lâchers de Warthogs sur des plages en bord de mer, à la manière du premier Halo et son fantastique niveau du cartographe silencieux...
Plus on est de fous...
Là ou Halo 2 avait déçu, Halo 3 assure bien comme il faut : non content de proposer enfin le mode coop en ligne sur le Xbox Live, il est maintenant possible de le jouer à quatre. Comptez là dessus pour de nombreuses et excellentes heures de jeu entre potes, mais attention à bien jouer au niveau de difficulté maximum car le jeu se révèle plus facile qu'en solo, le respawn des coéquipiers étant effectif tant qu'un joueur est en vie. En solo, la difficulté du jeu s'avère assez similaire à celle des précédents jeux, peut-être un peu plus facile, mais les succès concocté par Bungie en incitera plus d'un à relancer encore et encore le jeu pour en voir le bout.
En multijoueur, en dehors du coop, Bungie offre là encore un gros morceau d'anthologie, à l'instar de son grand frère sur xbox. Tout y est, et encore plus : le Xbox Live version 360 rend le tout encore plus convivial, accessible et pratique. Là encore, où la bêta n'avait pas convaincu tout le monde, Bungie a mis les bouchées doubles pour proposer un Halo 2++ avec des maps juste excellentes, dont le design a bénéficié de la puissance de la machine en proposant des lieux nettement plus ouverts.
Dernier point, plutôt noir, quoique pas forcément, comme l'ont fait remarquer beaucoup d'amis journalistes totaux : la résolution de rendu de Halo 3 n'est pas en 1280x720, mais une résolution bâtarde mise à l'échelle. Résultat : ça aliase sec, on n'avait pas vu ça depuis PGR3. En revanche, Halo 3 offre une fluidité exemplaire, chose malheureusement de plus en plus rare sur Xbox 360 et même s'il est loin d'être une tuerie graphique telle que Gears of War, le jeu est dans les standards des titres de la console. Il se permet en plus le luxe d'offrir le HDR le plus top moumoutte affichant par moments les plus beaux effets de lumière jamais vus, rendant muet d'admiration un Snoopers en pleine castagne contre une paire de Hunters. Priceless.
Merci à jeuxvideo.com pour les images