Haegemonia
Mars Attacks !
Juillet 2104, plus de 700 millions de colons vivent sur Mars et 150 autres millions sont repartis dans tout le système solaire. Après un début difficile pour ces pionniers partis à l’aventure, leurs progrès technologiques dépassent bientôt ceux de la planète Terre. Cette supériorité de plus en plus affirmée des colonies attise les tensions entre la délégation martienne et terrienne. C’est ainsi que le 3 juillet 2104, les deux camps se réunissent sur la Lune afin d’entamer les négociations. D’un côté, l’Organisation des Colons souhaite une indépendance partielle à la Terre mais veut être représenté deux fois plus que ce que représente sa population au parlement mondial. Ils mettent en avant que plus de 90% des inventions sont issues des colonies contrairement à la Terre qui semble plongée dans un marasme de plus en plus présent. Le gouvernement mondial refusant ces conditions, la conférence s’achève le 11 juillet 2104. Le lendemain, le convoi martien est la cible d’une attaque non revendiquée qui sera l’élément déclencheur en ces temps politiques instables. Alors que les enquêtes sur cet attentat ne mènent nulle part, les colonies déclarent quelques mois après la guerre à la Terre. C’est ainsi que s’engage un conflit sans précédent entre la Terre dont la population est très nombreuse et ces colonies beaucoup mieux équipées.
Voici en faisant court ce que l’on peut retenir de l’histoire d’Haegemonia et on ne peut pas dire d’ailleurs qu’elle brille par son originalité, mais le conflit est suffisamment complexe pour mettre en scène des rebondissement intéressants.
Colonies de vacances
Contrairement au ténor du genre, j’ai nommé Homeworld, le jeu de Digital Reality (Platoon, Imperium Galactica 2) s’oriente beaucoup plus vers l’aspect gestion que tactique. En effet, le temps passé à entretenir votre flotte et à gérer la population de vos colonies ou de la Terre sera bien plus important que le combat pur et simple. On regrettera à ce propos un certain manque de stratégie lors des attaques où seul le rapport de force semble influer sur le vainqueur. Il semble cependant que ça n’a pas été la préoccupation première de Digital Reality car l’interface aussi design soit-elle, n’est tout simplement pas prévue pour. On notera également une certaine confusion dans la gestion de la caméra où aucune vue libre n’a été prévue. On passe son temps à alterner entre vue tactique et vue de jeu ce qui est plutôt pénible à la longue.
Un espace classe
D’un point de vu technique, Haegemonia impressionne au point de prétendre au titre de space opera le plus beau vu à ce jour. Et oui, même Homeworld peut aller se recoucher : l’espace est bien mieux rempli et les vaisseaux tout aussi bien modélisées, on reste même parfois sans voix tant certains plans sont magnifiques. Idem pour les musiques discrètes mais bien choisies et qui collent parfaitement à l’esprit du jeu. Sachez aussi que même si tant de beauté a un prix, la configuration de base reste très raisonnable, un processeur Ghz une bonne GeForce 2 GTS étant suffisants pour jouer confortablement. L’interface assez rigide du soft n’est pas non plus le seul défaut. Les voix par exemple n’ont pas été traduites et les objectifs de missions ne sont pas toujours clairs. Ce dernier point est dû en parti au journal de bord confus. En règle générale, les informations dans le jeu sont difficilement accessibles. La prise en main est tout de même aisée mais inutile de chercher un tutorial clair quelque part, il va falloir faire ça soit au feeling, soit se farcir la notice du jeu qui semble assez complète. Enfin, terminons sur le mode multi-joueur qui est correct mais sans plus. En fait, il se pose toujours le même problème pour ce type de jeu où il est préférable de connaître les personnes avec qui l’on joue pour vraiment profiter des subtilités du jeu, ce qui n’est pas toujours évident sur internet. A jouer en lan donc et entre amis.