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Football Manager 2013

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Depuis 20 ans pile, les simulations de management footballistique de Sports Interactive (Championship Manager puis Football Manager depuis 2004) ravissent les amateurs de ballon rond, qui les préfèrent largement à la concurrence. Pourtant, la série se donne un handicap : en sortant un nouvel épisode chaque année, les évolutions sont lentes, et à chaque automne c’est la même rengaine : y-a-t-il suffisamment de nouveautés pour justifier un nouvel achat ?

Je mets les pieds où je veux


Commençons par ce qui n’a pas beaucoup changé. En l’occurrence, le moteur 3D, qui n’a subi qu’un léger lifting. On commence à bien distinguer les morphologies des joueurs, les caméras sont encore plus dynamiques, offrant différents points de vue selon les actions, et les stades sont un poil plus détaillés. Mais avec des animations « balais dans le fondement d’un robot », des bruitages pas vraiment transcendants et des tribunes statiques, on reste à des années lumières des sensations d’un vrai match. La physique de balle est à peu près convaincante, surtout si on accélère la vitesse de déroulement, mais les acharnés de la visualisation en 2D ne seront sans doute pas convaincu de changer leurs habitudes. Cela étant, il s’agit d’une feature dispensable, pas de la moelle du jeu : il serait injuste de se focaliser dessus.



L’interface continue quant à elle d’être modifiée petit à petit, devenant de plus en plus personnalisable et détaillée. Que ce soit dans les menus, où on peut choisir les infos à afficher selon les zones ou dans les fiches des équipes et des joueurs organisées en onglets et sous-onglets, on accède rapidement aux informations recherchées, parfois même sans avoir à ouvrir les fiches, grâce à des systèmes de prévisualisation. Tandis qu’en match, la gestion d’équipe se fait de plus en plus intuitive et réactive, via des menus déroulants qui vous permettent de modifier vos plans sans avoir à rentrer dans des menus. Avec une idée salutaire, les conseils de l’adjoint qui apparaissent sous forme d’info-bulles, et vous donnent de précieuses indications en temps réel. Si vous en étiez restés à un vieil opus (disons avant le 2010), vous aurez besoin d’un temps d’adaptation pour trouver vos marques, mais on ne peut que saluer l’équilibre trouvé par les développeurs entre niveau de détail et souplesse de l’interface.


Challenge accepted


La vraie nouveauté, celle annoncée à grand renfort de vidéos de présentations, c’est l’apparition de nouveaux modes de jeu, à commencer par le mode Classic. Officiellement destiné aux adulescents mariés et pères de famille qui n’ont plus le temps de "scouter" toute la nuit le championnat bulgare parce que la couche du gosse, elle ne va pas se changer toute seule, il s’agit en fait d’une version allégée qui conserve principalement les transferts et le choix du onze de départ. Base de données réduite, pas de gestion des entraînements, pas de causeries d’équipes, interface tactique réduite à son strict minimum, possibilité de passer directement au résultat du match... Les mauvaises langues diront qu’il s’agit tout simplement de la version "Handeld" (sur PSP et smartphones), ce qui n’est pas tout à fait faux, mais il faut bien reconnaître qu’à l’usage, ce mode permet d’avancer rapidement dans une partie sans être pénalisé par un manque de temps ou de maîtrise de toutes les features du jeu. Les nombreux joueurs qui n’ont jamais touché aux modules d’entraînement, laissent les causeries à leur adjoint ou ne touchent pas aux consignes individuelles se laisseront sans doute convaincre.



En plus du mode Classic, quatre Challenges font leur apparition, de durées et de difficultés différentes : sauver le club alors que vous êtes lanterne rouge après 20 journées, atteindre les objectifs des dirigeants avec vos meilleurs joueurs blessés, terminer la saison invaincu et enfin gagner des trophées avec des jeunes formés au club. Concrètement, vous choisissez un défi, puis un championnat, puis un club, et le jeu vous concocte une partie en conséquence. Bien pensés, ils offrent un large choix de difficulté : sortir l’AS Nancy Lorraine de la zone de relégation est autrement plus difficile que de le faire avec le Real Madrid, mais même le Real aura du mal à atteindre les objectifs de ses dirigeants s’il doit se passer de ses meilleurs joueurs. Le principal problème de ces challenges est qu’ils sont une extension du mode Classic, et que par conséquent on ne dispose pas de tous les éléments de gameplay pour en venir à bout. Difficile d’intégrer des jeunes à l’équipe-type sans maîtriser l’intensité de leur entraînement, ou sans dialogue d’homme à homme avant le début d’un match pour leur mettre le couteau entre les dents.

Vos résultats aux défis donnent lieu à un leaderboard, qui vous fera ravaler votre fierté quand vous verrez les scores réalisés par les joueurs à travers le monde. Toujours dans la même veine "kikimeter", le dernier mode de jeu ajouté est un Face à Face. Il vous est désormais possible d’extraire une équipe d’une de vos parties ("regens" compris), et de défier sur un match un de vos amis qui en aura fait de même. Plus besoin de partager la même base de données et d’héberger une partie complète : réclamé depuis plusieurs années par les adeptes de FM en réseau, il s’agit là d’un ajout un peu accessoire, mais on ne reprochera pas à Sports Interactive de répondre aux attentes de certains fans.


Un vrai entraîneur n’a pas besoin de se nourrir


En ce qui concerne le mode normal, lister l’intégralité des petites modifications de gameplay serait bien trop long, cela dit plusieurs changements sont suffisamment notables pour enrichir un contenu de plus en plus copieux, année après année. On passera rapidement sur la base de données, qui vient de dépasser la barre symbolique des 500 000 entrées pour les joueurs et les techniciens, juste pour souligner que les caractéristiques des joueurs sont toujours aussi précises et cohérentes. L’entraînement est désormais étroitement lié au calendrier, et vous pouvez organiser des séances spécifiques quand vous le voulez, ou varier l’intensité des exercices quand les matches s’enchaînent. Pour viser au plus juste, les fonctions de votre staff technique se sont élargies, avec l’arrivée d’un directeur sportif, et la possibilité d’attribuer des fonctions à chaque membre. Détail amusant, les taux d’imposition nationaux sont désormais pris en compte dans les négociations de contrats, ce qui pourrait donner une nouvelle dimension au championnat suisse.



Avec un tel degré de finition, Football Manager 2013 est un jeu exigeant, qui propose une difficulté relevée. En plus du taux d’imposition, la crise économique que traverse le football européen a été prise en compte, et il vous faudra faire preuve de mesure dans la gestion de votre effectif pour ne pas faire exploser la masse salariale. La gestion sportive nécessite elle aussi une bonne maîtrise de votre part. Hors de question de mettre sur pied une tactique basique et de laisser les matches se dérouler sous vos yeux. L’adversaire change régulièrement ses plans au cours d’un match pour vous prendre en défaut, et il faut être réactif pour s’adapter suffisamment vite et ne pas perdre le contrôle d’un match. Sans compter l’énorme impact que peuvent avoir un discours à la mi-temps sur le résultat d’une rencontre, ou une conférence de presse sur la dynamique de votre équipe. Certes, on se doute bien que la communauté finira assez vite par trouver LA formule magique, les joueurs incontournables et la compo passe-partout, mais en l’état, après plusieurs dizaines d’heures passées dans différents clubs, le jeu m’a systématiquement donné du fil à retordre. Et pas seulement à cause de la propension des arrières latéraux à marquer sur des centres-tirs et du manque d’agressivité des joueurs, le genre de défaut qu’on a l’habitude de voir à chaque nouvel opus, et qui devraient normalement être corrigés rapidement.

Ndlr : ce test a été réalisé sur la « bêta » accessible ces derniers jours. Le jeu a déjà subi un premier correctif, qui devrait être complété à la sortie officielle.

Contenu, interface, gameplay : l’opus 2013 fait faire un notable bond en avant à la licence Football Manager, confirmant son statut d’incontournable dans son genre. Il reste des progrès à faire dans la visualisation des matches, et quelques bugs traînent en attendant le premier patch, mais cela laisse présager l’excellence pour les années à venir.

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