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Un Rédacteur Factornews vous demande :

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F.E.A.R. : Combat

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Il y a presque un an sortait FEAR, un FPS très réussi de Monolith Productions qui mélangeait bourrinage au ralenti à l’arme lourde et ambiance bien flippante. A vrai dire, je n’ai pas eu l’occasion de vérifier la bonne réputation de ce jeu faute de temps. Au fur et à mesure des patchs, la partie multi-joueurs du titre s’est étoffée. Pour la sortie du patch 1.07 et pour relancer l’intérêt autour du titre avant la sortie de l’addon, Vivendi Games et Monolith ont décidé de mettre gratuitement à disposition toute la partie multi-joueurs sous la forme d’un stand alone appelé FEAR Combat, ce qui rappelle un certain Enemy Territory. Avant de saluer le geste, vérifions que le titre tienne la comparaison avec le bébé de Splash Damage
Après avoir choppé une clé et téléchargé quasiment deux gigas de données, je peux lancer une partie. N’ayant jamais joué à FEAR auparavant, la déculottée graphique est sévère : les particules jaillissent dans tous les sens que ce soit de la poussière, des débris de murs, des étincelles ou les passage des balles traçantes. L’ambiance sonore est très sympa entre le bruit tonitruant des armes et les petits détails comme les douilles qui sonnent en tombant par terre. Il y a de la musique pendant le jeu, ce qui est rare dans un titre purement online. Les textures et les modèles sont assez réussis même si je ne suis pas fan du coté plastique de l’ensemble qui fait un peu penser au moteur de Doom III. Certaines cartes sont un peu vides ou un peu sombres mais le tout tourne très bien sur ma config assez modeste. L’interface est très réussie et affiche en permanence la position de vos coéquipiers et des objectifs ce qui fait qu’on se perd rarement dans une carte même sans la connaître.

FEAR is the mind killer



Au niveau gameplay, j’ai eu l’impression de me retrouver devant un Counter-Strike dopé à la créatinine et l’adrénaline. Les dommages sont relativement réalistes vu qu’on crève en quelques balles et que les tirs à la tête ne pardonnent pas. Par contre, les armes ont généralement une cadence de tir impressionnante et on dispose d’un gros stock de balles. Du coup, on ne lésine pas à les utiliser même quand on ne voit personne que ce soit pour arroser une position ou tirer en aveugle dans un nuage de fumée en espérant qu’un pauvre type soit planqué dedans. Les armes dégagent un sentiment de puissance assez incroyable qui est combiné à un moteur physique purement esthétique. Si le shotgun à bout portant enverra valser n’importe qui quelques mètres en arrière, le nailgun permettra de clouer au mur les ennemis dans des positions artistiques. Le fusil d’assaut est polyvalent et pourra même faire office de fusil de snipe à moyenne portée. Les grenades à fragmentation sont mes préférées. Outre le joli effet de distorsion qu’elles produisent en explosant, on peut les lancer à la Halo c’est à dire en pressant juste une touche sans avoir besoin de les sélectionner. Comble du bonheur : on peut les faire exploser en plein vol en tirant dedans.

Les modes de jeu sont classiques : Deathmatch, Team Deathmatch, Capture The Flag, Control et Conquer All. Je doute avoir besoin de décrire les trois premiers modes de jeu. Par contre, ils possèdent tous une variante assez géniale : le Slow Motion. Dans ce mode de jeu, chaque carte comporte un bonus slow motion. Si un joueur le ramasse, sa jauge de slow motion va monter progressivement. Quand elle sera à fond, il pourra déclencher ce bonus et tous les autres joueurs (ou tous les joueurs de l’autre équipe) joueront au ralenti tandis qu’il (et son équipe) jouera en vitesse normale, lui procurant un avantage énorme. L’idéal est évidemment de tuer le joueur qui porte le bonus avant qu’il ne le déclenche ou de fuir une fois qu’il l’a déclenché. Le mode Control est similaire au mode Domination de Unreal Tournament tandis que le mode Conquer All rappelle Day Of Defeat.

Unreal Day Of FEAR



Dans ce mode (mon préféré), votre équipe doit capturer les 5 points de contrôle de la carte sans ordre précis pour remporter la manche. Vous devez en quelque sorte capturer chaque point deux fois : une première fois pour le neutraliser et une deuxième pour le mettre à vos couleurs. Pour ces deux opérations, il y a une barre de vie qui fait que vous pouvez effectuer une capture en plusieurs fois ou « réparer » un des points de contrôle que l’ennemi avait commencé à prendre. On peut faire les captures tout seul mais plus on est de fous et plus ça va vite. En combinant ce système de capture lente avec une judicieuse disposition de ces objectifs, il en résulte que chaque carte comporte un ou deux points chauds où se concentrent des combats d’une rare violence. Les cartes étant un peu ouvertes, il est souvent possible de contourner une position pour ajouter un peu de confusion au chaos général.

Mis à part quelques exceptions, les 19 cartes sont assez réussies et généralement en intérieur. Les combats se situent le plus souvent dans des couloirs ou des petits espaces ce qui explique les gros dégâts que fait une grenade et qui rend le camping sauvage inefficace. Les snipers peuvent passer leur chemin même si une carte forestière très moche est dédiée à cette discipline. Les environnements des cartes ne versent pas dans l’originalité : immeuble en construction, entrepôts et containers, bureaux et halls… Néanmoins elles sont bien pensées et suffisamment nombreuses. Il n’y a pas beaucoup de monde qui joue mais ça a l’air de grimper vite et les serveurs poussent comme des champignons. Le ping constaté est assez élevé ce qui laisse penser que le code réseau n’est pas complètement optimisé. C’est un moindre mal tant ce jeu est jouissif.
Certes, F.E.A.R. COMBAT n’est pas très original. Mis à part le mode Slow Motion, on a l’impression de voir une compilation des armes, bonnes idées, cartes et modes de jeu des autres FPS. Mais le mélange a sacrément bon goût et l’ambiance ainsi que la réalisation relève le tout pour hisser ce jeu directement dans les mets online de choix. Assez instinctif au départ tout en possédant une bonne marge de progression, il saura vous combler de longues heures en attendant la flopée de bombes qui arrivent l’année prochaine. N’hésitez pas à tester, ça ne vous coûtera rien et le jeu pourrait bien vous surprendre.

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