Cycling Manager 3
Richard qui ?
Cycling Manager 3 est donc la dernière version du fameux jeu de gestion cycliste français que le monde entier nous envie, et pour cause : suite aux nombreuses critiques formulées à l’encontre du deuxième opus, les p’tits gars de Cyanide ont retroussé leurs manches pour nous proposer une version plus ergonomique, et foi de Virenque le résultat, bien qu’encore critiquable, s’en ressent grandement. L’interface a été profondément remaniée, le design retravaillé, et au final le jeu est bien plus agréable à pratiquer qu’auparavant (c’était pas du luxe). Le design général de l’interface rappelle par ailleurs l’excellent L’entraîneur 4, célèbre simulation de gestion footballistique elle aussi passée sur le billard pour sa dernière mise à jour, dont CM3 emprunte entre autres le système d’informations par e-mail.
Créatine au petit dèj’ pour tout le monde !
Le mode carrière consiste donc à gérer une équipe de mollets sur pattes parmi 38 équipes officielles et à la mener jusqu’aux sommets de la gloire éternelle. Pour ce faire, CM3 nous laisse le champ libre, et c’est donc avec une indicible joie qu’on se plonge dans la multitude de tableaux remplis à ras-bords sensés représenter les finances de l’équipe, la composition du staff, les transferts des coureurs, leur entraînement etc. De quoi assouvir les fantasmes des plus passionnés. Une fois les premiers réglages effectués, c’est le grand moment : la course. Représentée en 3D intégrale, elle nous laisse prendre le contrôle de huit heureux veinards préalablement sélectionnés, et ainsi de leur donner des ordres stratégiques, les ravitailler ou pousser au cul les tire-au-flanc qui regardent un peu trop le paysage. Mais le plaisir sadique de persécuter ces pauvres junkies aérodynamiques est vite submergé par la pire des malédictions : l’ennui. Les parcours sont interminables et le micro management est somme toute assez limité, tant et si bien que, malgré des graphismes sympathiques, on finit par mettre la vitesse de jeu au maximum pour en finir au plus vite avec ce supplice. Les vrais fous de vélo y trouveront peut-être leur bonheur, mais pour le commun des mortels ces phases sont tout simplement soporifiques (enfin du coup, je comprends que les coureurs aient besoin de se doper pour tenir le coup)… Entre deux siestes, on doit donc s’occuper à placer l’argent ainsi amassé en achetant des joueurs, en améliorant le matériel ou en engageant du personnel plus qualifié. Ces parties du jeu sont sans aucun doute les plus amusantes, et même si l’interface est plutôt austère, on prend un vrai plaisir à faire de son équipe une véritable dream team.
Le cul entre deux selles
Mais que les moins courageux se rassurent, les développeurs ont aussi prévu des modes de jeu annexes un peu plus « lights ». Ainsi « Tour » et « Etape » vous épargnent la partie management pour se concentrer sur la course, ce qui permettra aux cyclistes du dimanche de goûter aux joies de la petite reine sans se prendre la tête. Quant à nos amis les suicidaires, Cyanide a pensé à eux et a ainsi prévu un système d’aides de jeu pour les néophytes qui voudraient quand même s’essayer au mode Carrière sans trop désespérer (allons, rangez moi cette corde). Enfin, si vous vous sentez seul, notez qu’un mode multijoueur est également dispo ! La montée des Champs entre humanoïdes, c’est tout de suite plus sympa… En bref, Cyanide a fait de vrais efforts pour rendre son jeu plus agréable, plus simple, plus accessible et plus complet, mais mais mais… je suis au grand regret de constater que le tout reste encore très austère et demande un vrai effort de la part du joueur. C’est bien dommage car les qualités sont là, et les remaniement de design ont vraisemblablement fait évoluer l’interface dans le bon sens, même s’il reste encore du boulot. Rendez-vous pour Cycling Manager 4 ?