TEST
Chili con Carnage
par CBL,
email @CBL_Factor
Le nom de ce jeu est génial. En trois mots, il explique parfaitement tout ce qu’on y trouvera : des cadavres à la pelle, une ambiance mexicaine et une bonne dose d’humour. Au fond, c’est assez logique étant donné que Chili con Carnage est l’adaptation PSP de Total Overdose. Sorti il y a plus d’un an, ce TPS était fort sympathique mais pas exempt de défauts. Le développeur, Deadline Games, a-t-il corrigé le tir ?
Ramiro « El Gringo Loco » Cruz déjeune tranquillement avec son paternel quand une moissonneuse-batteuse traverse leur restaurant et transforme papa Cruz en viande à chili. Légèrement furax, Ram décide de le venger l’arme au poing. Aidé par un ami alcoolique, il va réduire le cartel de drogue local en cendres. En piste muchachos !Nacho Man
Ayant compris que le côté GTA de Total Overdose n’était pas très intéressant et que la maniabilité lors des phases de conduite n’était pas leur fort, Deadline Games a tout supprimé et a entièrement refondu le jeu autour d’une suite classique de niveaux. Du coup, il n’y a aucun temps mort et les 19 niveaux se boivent comme du petit lait. On reconnaît certains lieux du précédent jeu mais les niveaux sont nouveaux et bien mieux pensés. Ram ira visiter un porte-conteneur, une hacienda luxueuse, des abattoirs, une arène de corrida,… Entre les niveaux, on est amené à faire des défis. Au nombre de 12, ils consistent à dézinguer des hommes déguisés en poulet (avec coquille d’œuf sur la tête) en suivant les consignes données : faire telle figure, en tuer un certain nombre etc.
Le gameplay n’a presque pas changé : il s’agit toujours d’un subtil mélange entre un Tony Hawk et un Dead To Rights. Ram flingue à tout va en grimpant sur les murs et en faisant des 360 dans les airs, chague figure portant un nom bien débile du genre « Mouche sur le mur » ou « Burrito explosif ». Par contre, l’accent a été mis sur le score et vous serez récompensé par des médailles et quelques personnages débloqués qu’on peut utiliser pour refaire les niveaux. Plus on tue d’ennemis dans un même combo, plus ça rapporte de points. Tuer un ennemi permet de faire remonter la barre de combo mais les développeurs ont rajouté la possibilité de flinguer des poules habilement situées ou de faire exploser des caisses et des barils afin de faire remonter sa barre dans les rares temps morts.
Paella-K 47
Du coup, on se prend rapidement au jeu et on essaye de finir tout un niveau en un seul combo et avec des figures extrêmes pour rapporter le plus de points. Comme il y a bien plus d’ennemis qu’avant, il n’est pas rare de flirter avec les 50x. Les armes spéciales telles que le « Tourbillon Ramirez » ou « El Mariachi » sont toujours de la partie, même si on ne peut en porter plus qu’une à la fois. La maniabilité est impeccable et le jeu ne souffre pas des problèmes de caméra inhérents à ce genre de titres. Même la difficulté est bien dosée et progressive. Les derniers niveaux donnent du fil à retordre et les « rembobinages » (à la Prince Of Persia, qui permettent de revenir en arrière un instant avant sa mort) sont fréquents.
Graphiquement, le jeu est impeccable. Aussi beau que la version PS2 de Total Overdose, il affiche des couleurs éclatantes et des niveaux assez immenses remplis d’ennemis sans le moindre ralentissement. Mais c’est surtout au niveau ambiance que Chili con Carnage fait très fort. La musique est toujours assurée par du rap metal mexicain (Molotov pour les connaisseurs) et le jeu est plein d’humour. Entre les Allemandes bodybuildées en bikini qui balancent des « chen ai plus que toi dans mon pantalon », le boss-fermier qui attaque à coups de poulets explosifs ou les remarques bien senties de Ram après un gros carnage, tout le titre respire la légèreté et le second degré.
Deadline Games a gardé une partie de Total Overdose pour remanier totalement le reste et sortir un titre bourré d’action avec une bonne durée de vie et une excellente replay-value. Aidé par un second degré constant et une BO sympathique, c’est sans conteste un gros hit sur PSP, du genre de ceux qu’on sort dans le train avec bonheur après une journée de merde au boulot.