Chaos Legion
Panne de boutade
Détrompez vous, Sieg Wahrheit (ouch !) n'a vraiment rien d'un légionnaire. En fait, il est juste un combattant doté de pouvoirs maléfiques, les Légions, rien que ça. Pourtant c'est lui le gentil... Pfiou, bluffant. Sieg était pote avec Victor Delacroix (le méchant) mais plus maintenant. Oui, vous saurez pourquoi en jouant à Chaos Legion. Le scénario est donc dévoilé tout au long du jeu et c'est ce qui tiendra (peut être) en haleine le joueur. Sachez toutefois que Sieg est rejoint l'espace d'un niveau (et plus si vous êtes un acharné) par une jeune demoiselle, Arcia. Elle ne possède pas de légion mais deux énormes... pistolets et les poignets qui vont avec pour dérouiller à la Dante les ennemis qui oseraient s'en prendre à elle. Les personnages sont comme d'habitude chez Capcom plutôt charismatiques et très typés. Sieg n'échappe pas à la classe légendaire qui a fait de Dante un héro de ces dames. Ah ? Non ? Bon...
Pas si vite, petit
Les Légions sont les pouvoirs dont Sieg dispose pour l'épauler au combat, elles sont au nombre de neuf et s'acquièrent tout au long du jeu. Chacune d'entre elles a des spécifités et un style de combat qui lui est propre. Certaines permettront le combat à distance ou au corps à corps, à offrir une protection momentanée, déclencher des explosions dévastatrices, seront plus efficaces contre les ennemis de chair ou de métal, etc. Plus on se sert des légions, plus elles gagnent en expérience. Et celle-ci servira entre chaque niveau à augmenter les capacités : puissance, zone d'action, coup supplémentaire ou simplement le niveau d'attaque ou de défense. Ce sont ces "détails" qui vont donner à Chaos Legion tout son intérêt. Le gameplay ne se résume plus alors à frapper dans le tas : il faut choisir et user avec ses légions, disponible uniquement par deux à chaque mission.
Tout ça pour ça
Malheureusement, là ou le bât blesse, même si le coté Legion semble attrayant, c'est que le coté Chaos, lui, l'est beaucoup moins. Les amoureux de la musculation du pouce seront aux anges. En fait, le chaos règne à un point tel que le jeu se résume à appuyer sans relâche pour taillader les ennemis. De temps en temps, on balance les légions dans le carnage ambiant pour faire le boulot à notre place. Si dans quelques passages il faut savoir les utiliser intelligemment pour ne pas se faire dérouiller, la plupart du temps elles serviront à se reposer un peu les doigts. Vers la fin du jeu, la difficulté devenant tellement élevée, il est nécessaire d'avoir augmenté les levels de certaines légions clés (deux en fait, les autres étant assez accessoires) pour pouvoir s'en sortir. Heureusement, pour booster ce beau monde, il est possible de refaire les niveaux précédents : de quoi bien rallonger la durée de vie.
Des corps et décors
Chaos Legion semble utiliser le même moteur que Devil May Cry. Le personnage est détaillé, les vêtements flottants au gré des mouvements de Sieg. Les ennemis ont eux aussi eu droit à un traitement de faveur, les designs sont excellents et les boss, en plus d'être originaux, sont parfois très impressionnants. Ceux ci sont parfois présents en très grand nombre, sans pour autant faire suer la PS2. L'entourloupe réside dans le fait que les décors sont composés de trois textures et une dizaine de polygones, le tout ressemblant parfois à pas grand chose. Mais on les oublie vite, les décors.
mais un poil tactique grâce à ses légions, le petit Sieg se démène dans des
combats bien trop confus pour passionner les foules, malgré les bonus à
débloquer plutôt alléchants. Le joueur lambda finira peut être une fois le
jeu et laissera Chaos Legion retourner sur l'étagère, par manque de courage.
Vivement Devil May Cry 3.