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Catsperience

hohun par hohun,  email
Développeur / Editeur : Black Vertigo
Support : PC
Vite ! Si je vous dis « catsperience », qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ? Un simulateur de vomi de boules de poils dans le couloir ? Un Cookie Clicker où on ouvre et ferme des portes 53 fois par jour ? Un RPG d’écrasement de burne d’humain un peu mal assis sur le canapé ? Un serious game de dépense de centaines d’euros chez le véto parce que Monsieur a eu la bonne idée de se faire marbrer par un chat plus baraqué que lui ? Ou plus simplement un jeu de rien-faisage le jour et d’assassinat d’animaux qui n’ont rien demandé la nuit ? Oui, voilà, quelque chose comme ça, non ?
Eh bien non ! Catsperience est une espèce de point-and-click en 3D. Genre que je déteste, par ailleurs. Bordel. C’est comme te réjouir de ouf sur ton rencard Tinder pour te rendre compte que Sarah, 29 ans, jolie avocate brune aux yeux verts, est en fait Gérard, 43 ans, chasseur pas lavé et qui ne porte pas le masque parce que « la dictature sanitaire veut nous étouffer, c’est Philippot qui me l’a dit ». Mais bon, je sais assumer mes défaites.



Vlà-t’y-donc-pas qu’on commence le jeu enfermé dans une chambre, avec l’objectif vague de « find your human ». Oui, je joue en anglais, car je suis polyglotte et accessoirement un génie. Bon, pas assez un génie pour lire la description d’un jeu avant de l’accepter, mais un génie malgré tout. Je déplace mon chat : la maniabilité est dégueu, on a l’impression de diriger un parpaing sur ressorts, chaque passage de plate-forme est une horreur et je dois souvent m’y prendre à plusieurs reprises pour faire trois sauts à la con que même un bébé cocaïné réussirait les yeux fermés. Sans compter l’interface dégueu qui plante dans les menus pour peu que vous ayez une manette connectée en même temps que le clavier.

Au bout d’une dizaine de minutes, j’atteins mon objectif qui ne m’avait pas été expliqué, à savoir dégotter une putain de clé cachée dans un pot en haut d’une armoire (?), en ayant eu pour cela recours à ma toxico-vision (herbe à chats, drogue, on rigole beaucoup dans Catsperience) pour faire apparaître des plateformes fantômes (??) et sauter d’armoire en armoire en pétant au passage des dizaines de vases en faïence qui font ramer le jeu comme pas possible quand tu en bouges trop d’un coup. Le tout parsemé de blagounettes et autres jeux de mots félins lourdingues, genre TOUT LE TEMPS. Au bout de la cinquième vanne à base de « purr », j’avais envie de désinstaller sauvage et de vider mon chat pour en faire un violon.



Deuxième salle : encore des assets génériques partout. C’est assez laid, il y a un piano qui semble déclencher la même ligne de dialogue plusieurs fois et avec de la latence, et il faut résoudre une non-énigme, à savoir remettre des boules sur leur emplacement de même couleur sur un tapis pour déverrouiller une porte (???). Bref, je ne vais pas vous faire toute la soluce : le jeu est blindé d’énigmes absurdes (et pas au sens comique du terme) et parfois obtuses, au point de pousser votre serviteur à chercher lui-même une soluce sur YouTube pour en résoudre certaines (cf. « génie », ci-dessus). Hop, comme ça, sans honte, c’est mon côté journaliste total.

Notez bien que les énigmes ne sont pas insurmontables en soi. Mais entre les objectifs vagues, les trucs cachés et pourtant nécessaires à la progression, l’angle de vision pourlingue et la maniabilité désagréable, on a vite fait de vouloir abréger. Mention spéciale au moment où on se fait enfermer dans un cagibi et où on doit résoudre un problème de maths pour sortir. HMMM UN BON PROBLEME D’ADDITION DE COURGETTES une fois le boulot terminé et avant le dîner avec mes gosses casse-bonbons, c’est clairement le genre d’amusement que je recherche avidement pour donner un sens à ma vie.


 
Au-delà du titre qui devrait recevoir l’oscar du titre le plus trompeur, Catsperience est un jeu de qualité médiocre qui ne vaut que pour ses énigmes tordues et sorties de nulle part. Ça fera plaisir aux sociopathes amateurs de point-and-click sans queue ni tête. Les autres, passez votre chemin.
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