Brute Force
Halo 1.5 ?
Pour bien cerner Brute Force, autant le comparer d’entrée à Halo, dont il fait plus que s’inspirer. Les moteurs graphique et physique tout d’abord, dont la ressemblance est frappante: rendu visuel identique, bump mapping à tout va, réactions et animations des ennemis similaires. Le déroulement du mode Campagne est également calqué sur celui de son aîné, avec des missions assez longues dotées de nombreux checkpoints. Même les menus peuvent être confondus, c’est dire ! Plus anecdotique mais toujours notable, le joueur ne peut porter que deux armes simultanément et le système de visée avec lock automatique sent bon la repompe. En fait, la seule véritable différence entre les deux est que si Halo se jouait à la première personne, Brute Force se pratique à la troisième. En revanche, rendons à César ce qui lui appartient. Si Brute Force reprend les mêmes ingrédients multijoueur qu’Halo, il double cependant le plaisir du mode Coopératif : quatre joueurs peuvent s’y acharner en écran splitté.
Que la Brute Force soit avec vous
Brute Force vous place dans la peau d’un commando de troupes d’élite étrangement nommé… Brute Force. Autant ne pas s’attarder sur un scénario quasi absent, qui au travers de superbes cinématiques, se résume à : « c'est un méchant ? Ok, on va le buter ». On commence l’aventure avec Tex, le bourrin militaire américain de base, rejoint par ses trois acolytes au fur et à mesure des missions. Tous sont des clones, et disposent donc de vies infinies, même si une mort vous coûtera cher au niveau financier. Chacun des quatre membres a ses propres caractéristiques (armement lourd ou léger, jauge de vie, équipement, aptitude à sniper) et capacités spéciales à temps limité : Tex utilisera ses deux armes simultanément pour mieux faire le ménage et Brutus le Lézard pourra activer une vision thermique assez pratique pour débusquer les ennemis par temps de brouillard. Quant à Hawk, elle pourra se rendre invisible pour faire du repérage et poser quelques mines. Enfin, la Cyborg Flint pourra locker son adversaire jusqu’à élimination totale de celui-ci.
Barracuda ou Futé ?
Ces différences entre les personnages jouables permettent une variété de gameplay très plaisante, pour peu que l’on fasse l’effort de prendre son temps. En effet, si chaque mission peut s’effectuer de manière relativement bourrine en fonçant dans le tas tête baissée, cela se fera avec de nombreuses pertes de munitions et de vies (ce qui implique que le gain d’argent sera moindre). Pire encore, on se fera lamentablement trucider dans les modes de difficulté élevée. Mais le joueur désireux de se la jouer tactique, qui usera des possibilités de chacun en donnant des ordres à ses coéquipiers (un peu débiles au demeurant) ou en les incarnant carrément d’un simple pression sur la croix directionnelle, verra apparaître un jeu tout suite plus fin, et prendra un malin plaisir à toujours tenter de faire un meilleur score sur une mission.
Plus on est de fous…
A l’instar de Halo, le mode multijoueur de Brute Force est un modèle du genre, puisque de nombreux modes sont disponibles pour permettre à quelques acharnés (jusqu’à 16) de s’affronter en écran splitté ou en linkant des Xbox. Comme évoqué quelques lignes auparavant, le mode Campagne peut s’effectuer en coopératif jusqu’à quatre joueurs, chacun incarnant un membre de l’équipe. C’est ici que Brute Force prend toute son ampleur, pour peu que chacun des protagonistes joue le rôle de son personnage et en exploite les caractéristiques à fond. Toutefois, quand on voit ce jeu aux modes multijoueurs exceptionnels édité par Microsoft lui-même, on est tout de même en droit de s’interroger sur l’absence d’une compatibilité du jeu avec le Xbox Live. On se contentera avec dépit de téléchargement de contenu et on croisera les doigts en vue d’une suite jouable en ligne.