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Borderlands The Pre-Sequel !

Marc par Marc,  email
 
Alors qu’on s'attendait à l’annonce d’un Borderlands 3, Gearbox nous a sorti de son chapeau un joli préfixe à attacher comme suffixe à sa licence : The Pre-Sequel. Un épisode bâtard ayant pour mission de faire le pont scénaristiquement parlant entre les événements survenus lors du premier opus et ceux de Borderlands 2. Un pari relativement osé pour ce qu’on pourrait définir comme un bon gros stand-alone des chaumières. En effet, le scénario n’a jamais vraiment été le point fort de la série, même si de gros efforts on été déployés lors du deuxième épisode. Mais trêve d’introduction, pour les joueurs ayant retourné en long en large et en travers les précédents opus et leur cortège de DLC, pas besoin de prétexte pour se replonger dans la chasse au loot et aux bons mots.
 

To the moon

Adieu Pandore, et bienvenue sur sa lune Elpis. L’histoire narre l’ascension de l’horripilant Beau Jack. Ce bon vieux dandy narcissique qui vous a mené la vie dure et pourri vos communications ECHO dans l’opus précédent. Ce dernier n’est alors qu’un petit ingénieur informaticien de bureau travaillant sur la fameuse station Hélios d’Hypérion en orbite autour d’Elpis. Loin d’être l’employé du mois, il apparait vite comme la tête de turc de son patron Tassiter. Heureusement pour lui, une ancienne compagnie de soldats de la société Dahl, la légion oubliée, prend d’assaut la station afin d’en prendre le contrôle. À la tête de cet escadron de la mort, on trouve le colonel Zarpeddon, qui possède le zèle et la rigueur d’un officier prussien. Jack recherche alors toutes les brutasses disponibles pour l’aider à lever le siège.  



C’est là que vous entrez en scène, en arrivant sur la station en catastrophe après la traditionnelle cinématique vous présentant les nouveaux chasseurs de l’arche. Nouveaux ? Pas tant que ça. En effet, ils sont tous bien connus de l’univers de la saga. Au casting on retrouve donc Wilhelm, le futur homme de main de Jack, Athena l’ancienne assassin d’Atlas (qui vous a prêté main-forte contre le General Knox), Nisha la future shérif de Linchwood et, comble du fan service, un Clap-Trap expérimental de combat : FR4G-TR4P (dont vous devinerez l'identité au cours de votre partie). Nous reviendrons plus en détail sur leurs spécificités.

Dans cet épisode, Pandore ne sera plus qu’une grosse planète avalant l’horizon dans votre champ de vision au cours de vos pérégrinations. La première partie du jeu se déroule intégralement sur sa lune Elpis. Qui dit satellite dit faible gravité, absence d’atmosphère et par la même occasion introduction de la principale feature du titre. En effet, mis à part les bâtiments et complexes pressurisés, la lune est totalement dépourvue d’oxygène. Pour vos balades lunaires, vous devrez donc sortir casque à oxygène vissé sur la tête. Votre réserve, matérialisée par une nouvelle jauge, baissera au fil du temps lors de votre exploration.

Suffocation passagère

Quand vous vous retrouverez à court d’oxygène, votre vue commencera par se troubler et votre santé en pâtira à raison de quelques HP perdus par seconde. Rien de bien handicapant vu que les étendues lunaires sont égrainées de geysers d’oxygène ou de balises d’atmosphère vous permettant de recharger vos réserves. L’absence d’atmosphère est, elle, très bien retranscrite : les déplacements deviennent lourds, les projectiles deviennent plus lents à atteindre leur cible, les couvercles des caisses et des coffres s’éjectent dès leur ouverture et tous les sons extérieurs sont étouffés. Un grand soin à été apporté à l’ambiance sonore, donnant d’autant plus d’immersion et de crédibilité aux affrontements, ou à l’exploration quand la gravité et l’atmosphère se font la malle.


Là où le concept s’avère en revanche bien plus intéressant, c’est que cette réserve d’oxygène vous sert également à alimenter votre jetpack. Ce dernier vous permettra d’effectuer des bonds spectaculaires afin de vous mouvoir plus facilement dans cette faible gravité. De plus, une fois en l’air il est possible de percuter violemment le sol avec son popotin, provoquant une attaque de zone puissante. Très efficace face aux packs d’ennemis se ruant sur vous. Bien évidemment, tout cela consomme de l’oxygène. À cette occasion, un nouvel objet lié à cette compétence fait son apparition.

Prénommé sobrement « kit », ce dernier fonctionne un peu comme un mode de grenade couplé à un bouclier. Il définit le niveau maximum d’oxygène de votre personnage, le type de dégât de votre slam, mais également des bonus divers et variés selon les modèles. On est sans conteste devant la plus grande nouveauté du titre et le level design s’y adapte plutôt bien. Afin d’exploiter ce potentiel, il fallait injecter une bonne dose de verticalité. C’est chose faite, et on prend plaisir à sautiller partout pour atteindre tel ou tel toit ou endroit inaccessible. Plus intéressant encore, ce système fonctionne à merveille lors des combats et rend les affrontements bien moins statiques qu’auparavant. Il est en effet assez jouissif de slamer dans des packs d’adversaires et d’enchainer par diverses compétences au corps à corps ou de tout simplement exploser leur masque à oxygène pour les laisser suffoquer dans le vide.  

More of the same

Mis à part ces nouveautés, le gameplay ne vous dépaysera pas, ni l’interface par la même occasion. Ce qui est bien dommage, en effet, le titre reprend exactement la même que le précédent épisode aussi horripilante soit-elle. Vous serez donc ravis de vous battre encore une fois avec le même inventaire ergonomiquocide, la même mini map agaçante au possible et vous coltinerez encore et toujours une conduite des véhicules (buggy lunaire et aéroglisseur) totalement à l’ouest que Gearbox s’échine à conserver… On ne demande pas non plus une simulation de super-cars mais quand même, la conduite des véhicules commence réellement à devenir très agaçante. Vous ne serez pas non plus désorientés par le bestiaire. Certes, si ce dernier est relativement bien renouvelé et varié, il tient bien plus du recyclage de celui du premier et second opus qu’autre chose.
On retrouve donc les inévitables bandits à qui on a collé une touche plus cyber punk, des kragons cousins des traditionnels skags, des guerriers éridiens rappelant ceux de l’arche du premier opus et des soldats de la Légion oubliée aux faux airs de ceux de la lance écarlate, etc…

Place au nouveau terrain de jeu : Elpis propose des environnements très chatoyants, exploitant très bien le style cell shading si caractéristique de la série. Les palettes de couleurs donnent un ensemble très agréable à observer et retranscrivent parfaitement l’ambiance lunaire. Toutefois, vous trouverez vite cette première partie du jeu assez lourde et rébarbative. Les paysages apparaissent relativement vides, avec des camps où les ennemis se cantonnent à vous attendre. Du même acabit, les quêtes secondaires proposées sont du genre Fedex et relativement inintéressantes, vous forçant à des aller-retour parfois lourdingues. Concordia est la seule ville d’Elpis et fait office de nouvelle Sanctuary. Comme d’habitude elle servira principalement de hub pour les quêtes secondaires, et de foyer pour les marchands.
 
Il va vous falloir vous accrocher à la trame principale pour passer cette première moitié du jeu que représente l’exploration lunaire. Sans être totalement naze, le contenu y est plutôt fade et rattrapé de justesse par les combats sans gravité. The Pre-Sequel prend son envol dès la deuxième partie du jeu, lorsque vous quitterez Elpis pour reprendre la station Helios. Une fois de retour sur cette dernière, le jeu devient donc tout de suite beaucoup plus intéressant. La station spatiale est relativement vaste et surtout blindée de quêtes secondaires bien écrites, loufoques et bourrées de références aux épisodes précédents. La trame principale gagne également en intensité et ensevelira les fans sous des tonnes de clins d’oeil aux épisodes précédents et à la pop culture. Les environnements y sont également agréablement variés. Entrepôts industriels, laboratoires, biodômes, chantiers spatiaux en plein vide stellaire, égouts, etc...
Le terrain de jeux est bien moins monotone que sur la lune et vous aurez alors l’occasion d’exploiter pleinement toutes les caractéristiques des nouveaux personnages.

Bande à Basile 2.0

Profitons-en donc pour revenir plus en détail sur ces derniers. Wilhelm apparait comme un mix entre Axton et Mordecai : sa compétence étant deux drones, l’un chargé de vous soigner et l’autre d’attaquer. Athena fait, elle, office de tank et d’assassin, sa compétence lui permet de brandir Apsis, son bouclier, afin d’encaisser les coups et au besoin de balancer ce dernier dans les dents de ses adversaires. Nisha se la joue OK Corral avec un véritable aim bot en guise de compétence spéciale, permettant de verrouiller instantanément les têtes des adversaires.


Clap trap est sans conteste la classe la plus originale du jeu, mais aussi de la licence. Sa compétence, joliment intitulée Vaul_Hunter.exe est en fait une roulette de casino. À chaque activation, une compétence calquée sur celle des personnages de Borderlands 2 + quelques surprises seront lancées. Des bonus plus proches parfois du malus, qui pourront conduire à des situations cocasses notamment en coop. Marrant, mais agaçant, le personnage est donc parfaitement retranscrit. De plus, cette boîte de conserve vous gratifiera de phrases croustillantes et de quelques bons mots à chaque activation de sa compétence ou chargement de ses sous-programmes.

Un autre point intéressant à soulever dans cet épisode est l’implication des personnages. En effet, votre chasseur de l’arche s’invitera bien plus souvent qu’auparavant dans les conversations en lâchant quelques phrases bien senties. De plus, leur discours évolueront au fil de l’histoire et des actes que Jack leur presse d’accomplir. En fonction de leur caractère respectif, vous verrez très vite leur positionnement face à leur nouveau patron . Pour avoir effectué un run complet avec Wilhelm, on a d’abord affaire à un  personnage totalement blasé et nonchalant ne s’intéressant qu’à l’argent, mais qui va se mouvoir petit à petit en un soldat zélé. Tout cela ne casse évidemment pas trois pattes à un canard, mais donne l’impression de jouer un personnage moins transparent.

Avec ou sans glaçon ?

 
Le titre se voit également enrichi de quelques petits autres ajouts, citons plus particulièrement le Grinder. On pourrait définir ce dernier comme l’introduction d’un semblant de craft dans la licence. Marre de vous balader avec pléthore de loots inutiles de piètre qualité ? Mettez-les donc dans le grinder. Pour 3 objets du même type (ou non) et de même qualité, ce mixer géant vous sortira un objet de qualité supérieure. Pour améliorer les chances d’avoir un objet de meilleure qualité, vous pouvez agrémenter votre smoothie d’acier avec des pierres de lunes. Ces dernières font office de nouvelle monnaie spéciale venant remplacer l’éridium du volet précédent. Elle vous permettra d’acheter les classiques améliorations de Crazy Earl mais aussi d’ouvrir des coffres spéciaux disséminés à travers les maps, moyennant quelques dizaines de pierres. Cette nouvelle devise gomme donc le principal problème de l’éridium, qui devenait inutile après quelques dizaines d’heures de jeu.


Par ailleurs un nouveau type d’arme fait son apparition : les lasers. Ceux-ci sont déclinés en plusieurs types : shotgun, fusil d’assaut ou railgun façon fin 90’s. Ces derniers sont plutôt bien intégrés à l’arsenal classique et viennent donner une petite touche d’originalité à celui-ci. Ils apparaissent vite comme très efficaces dans certaines situations, mais restent équilibrés face aux autres outils de destruction massive à notre disposition. Un nouvel élément fait également son apparition. La glace vient en effet remplacer le slag du dernier opus. Rappelons que ce dernier, introduit dans Borderlands 2, servait à appliquer un debuff à sa cible afin d’amplifier les dégâts subis par celle-ci.

La glace vous permettra bien évidemment de geler vos ennemis puis de les briser en mille morceaux par une attaque au corps à corps. Plus agréable encore, il est possible de geler les ennemis en l’air afin de les voir s’écraser comme une pierre sur le sol dans le plus beau des effets. On ne pleurera donc pas la mise au placard du slag qui devenait très vite redondant et indispensable dans les difficultés supérieures New Game +.

« Fana-service  bonsoir ! »

Côté durée de vie, cet épisode est sans conteste plus court que son prédécesseur, mais loin d’être rachitique. Comptez environ 25 heures pour un premier run minutieux puis vous pourrez embrayer sur les traditionnels modes New Game +. Le coop est bien évidemment toujours présent et toujours aussi efficace, et recommencer l’aventure s’avère d’autant plus sympathique entre amis. L’histoire est elle plutôt intéressante et bien mise en scène. Sa narration se fait d’ailleurs après les événements survenus dans Borderlands 2, mais n’en disons pas plus. Le scénario arrive à montrer de manière convaincante l’ascension de Jack au sommet d’Hypérion et sa descente dans sa folie psychotique et égocentrique. De plus, pas mal d’explications viennent éclairer nombre de petits détails de la franchise. Vous retrouverez beaucoup de têtes connues au cours de votre progression. En clair, tout ceci est du fan service pur et dur, ni plus ni moins. La cinématique de fin se permet même de teaser la grande ligne du scénario de Borderlands 3.


Techniquement, le jeu semble légèrement plus fluide que l’épisode précédent. Cependant, le moteur graphique reste inchangé et commence à dater. Il souffre de plus des mêmes problèmes depuis 2 ans maintenant : textures grossières, phénomène de streaming de ces dernières à l’ouverture des coffres et distributeurs, etc. … Tout ceci reste quand même assez déplorable et tiendrait même de la fainéantise. Continuons dans les mauvais points, en retrouvant encore une fois une flopée de DLC vendus dans un Season Pass au prix fort. Une habitude étiquetée « vache à lait » qui commence à devenir très indigeste quand on connait le niveau de qualité très inégal de ces derniers.

Notons quand même que le dépaysement est au rendez-vous. Cet épisode délaisse le coté post-apocalyptique et punk décérébré pour un univers bien plus orienté science-fiction et technologie. Un terrain sur lequel on attendait la franchise et qui ne déçoit pas. De plus, la bande-son est toujours d’aussi bonne facture et conserve un doublage de qualité même en VF, ce qui est assez rare pour être souligné. On salue encore une fois l’excellente performance de Christophe Lemoine (interprétant Jack), célèbre doubleur français d’entre autres Cartman dans South Park. Pour le mot de la fin, il est intéressant de souligner que cet épisode a été développé conjointement par Gearbox et 2K Australia. Pour rappel, cette équipe a notamment officié sur la série des Bioshock, avec Infinite comme dernière production.
 
Si vous êtes un aficionado de la licence, le voyage offre juste ce qu’il faut de nouveauté pour vous relancer dans l’aventure pour un bon paquet d’heures. En revanche, si vous souhaitez découvrir Borderlands, vous pouvez vous rabattre sur les précédents épisodes. D’autant plus que ces derniers et leur cortège de DLC sont très régulièrement proposés à prix mini. Néanmoins, avec cet épisode, Gearbox se tire un peu une balle dans le pied. Si la mécanique huilée entre FPS et hack’n’slash mâtinée de RPG fonctionne toujours au poil, elle est sur le point de se gripper et apparait désormais comme totalement essorée. Le studio va devoir nous proposer du très très lourd et ne pas être avare en nouveautés pour le troisième épisode de sa franchise.
 

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