BloodRayne
La Rayne des damnés
Dans la plupart des jeux d'action, on est amené à diriger le personnage le plus balaise du jeu, afin qu'il puisse quand même tenir debout lorsqu'il se bat contre les hordes d'ennemis qui eux, ne sont pas assez forts pour être les héros. BloodRayne n'échappe pas à cette règle, surtout qu'ici le héros est une héroïne, Rayne, moitié vampire sexy, moitié humaine sexy, capable de sauter plus de 10m sans élan, d'agripper un ennemi avec une chaîne, lui sauter à la gorge pour planter les canines dans sa nuque, le découper en tranche fines grâce à ses lames fixées aux coudes, lui planter ses talons aiguilles dans le nombril, lui voler ses armes pour le décapiter au panzerschrek, se déplacer au ralenti pour éviter ses balles, le voir en fluo lorsqu'il fait sombre, ou bien tout simplement capable d'être vraiment méchante lorsqu'elle utilise sa rage. Je sais c'était une phrase très longue, mais il faut comprendre que Rayne est un peu le mélange de Blade, Dante, Max Payne et Lara.
Killing in the Rayne
L'histoire cependant est beaucoup moins prise de tête, dans la mesure où l’on ne s'en rappelle plus dès la première heure de jeu. Rayne travaille pour une mystérieuse organisation qui veut empêcher les nazis de réveiller Béliar, qui est bien sûr le dernier boss. Plus simplement, cela consiste à éliminer une à une les personnalités figurant sur un bout de papier qu'on nous a fourni. Plus simplement encore, cela consiste à suivre le point bleu sur le radar et tuer le méchant qui a l'air plus solide que les autres. Une fois tous ces généraux joyeusement dévorés par notre jolie rousse, et bien on a droit à une nouvelle liste, puisque l'histoire n'est pas encore finie.
Bien saignante, la cuisse...
Les graphismes sont très corrects, les textures plutôt fines, le tout tourne de manière fluide sur une machine moyenne, mais rame sérieusement lorsqu'on active le bump, les ombres dynamiques et les reflets de l'eau. Mais tant qu'il reste du sang, on s'en fiche. Car oui, BloodRayne est gore, dans la mesure où aucun ennemi ne meurt en un seul morceau. Deux s'il a du bol, et encore, il y aura toujours un bras planqué quelque part. Le summum étant de déclencher la rage quand une dizaine de nazis font les malins dans un couloir.
Buffy vs Rayne
Seulement voilà, difficile de choisir les membres à découper tant la maniabilité est confuse. On nous fait croire à une pseudo-évolutivité du gameplay en récompensant le joueur de coups supplémentaires, ces derniers n'étant qu'un click gauche à ajouter au combo : click gauche, click gauche, click gauche, click gauche. Surtout que finalement les mouvements de Rayne s'enchaînent très mal visuellement. On aurait donc espéré une jouabilité plus proche de Buffy sur Xbox. De plus, la rapidité du jeu est telle que les combats deviennent très vite confus, et l'on passe alors au mode "ralenti", comparable au bullet time de Max Payne, à ceci près qu'il est utilisable à l'infini. A noter que faire un niveau entier au ralenti augmente la facilité, mais aussi la durée de vie, chose plutôt rare. Enfin, n'oublions pas que nous avons ici un jeu pensé pour console, donc pas de sauvegardes en milieu de niveau (le boss bien sûr se trouvant généralement à la fin du niveau).