Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Battlefield 2

Ttask par Ttask,  email
A sa sortie, Battlefield 1942 n’avait aucun concurrent sérieux dans son genre et a rencontré un succès plus ou moins mérité : beaucoup de véhicules, des armes merdiques, des cartes globalement bien foutues, un netcode moisi, un conquest intéressant, une finition complètement ratée, etc. Depuis, on a vu sortir l’inoubliable Söldner et le plus sérieux Joint Operations qui a placé la barre extrêmement haut. Cette seconde suite, subtilement baptisée Battlefield 2 arrivera-t-elle à faire mieux ?

Battlefield 1943

Rappelons brièvement en quoi consiste le conquest, seul et unique mode de jeu présent contrairement à ce qui était annoncé : deux équipes se disputent le contrôle d’une carte et doivent maîtriser des points-clés, représentés par des drapeaux. Ceux-ci font par la suite office de zones de respawn et le fait d’en posséder plus que l’adversaire entraîne une perte de points pour ce dernier. Déjà présent dans le premier épisode, il n’a subi aucun changement hormis quelques détails mineurs. Dans les cartes proposées, les nombreux véhicules ont un rôle très important et les combats d’infanterie sont clairement moins mis en avant que dans l’excellent jeu de Novalogic. Là où Battlefield 2 tente d’innover par rapport à son prédécesseur, c’est en poussant le jeu en équipe à l’aide de deux moyens très simples : l’intégration d’un système d’escouades de six joueurs au maximum et la présence d’un commandant doté de capacités très puissantes.

Il faut reconnaître que ces éléments s’intègrent assez bien aux mécanismes de jeu et que tout se fait assez naturellement. Les escouades permettent à un groupe de joueurs d’avoir des objectifs communs explicites mais surtout de profiter du chef qui peut servir de point de respawn mobile. De son côté, le commandant peut donner des directives aux groupes constitués et se servir de certaines fonctions qui lui sont propres : demande de tir d’artillerie, envoi de drone espion ou parachutage de munitions via une interface spécifique se font très instinctivement et sont parmi les éléments déterminant de l’issue d’une partie. Cette hiérarchie est très bien conçue et si certains éléments paraissent frustrant au premier regard, comme l’impossibilité pour les chefs d’escouade de communiquer entre eux à l’aide de la VoIP, on s’aperçoit rapidement que c’est pour renforcer d’avantage le rôle du commandant qui centralise l’information. On sent vraiment que cette partie du gameplay a été étudiée en détail, et jouer en équipe se révèle à la fois plus efficace et plus amusant que de rester seul.

Aucun skill requis mais un teamplay renforcé

Sur le plan des outils stratégiques, Battlefield 2 est donc très abouti, mais au niveau des affrontements à proprement parler plusieurs points surprennent, déçoivent et énervent. On savait depuis le début de la série que les véhicules étaient extrêmement puissants et au cœur de l’action, mais la partie infanterie, malgré des progrès évidents, ne convainc toujours pas : les sensations de tir sont fades, les armes pas assez puissantes et précises. Du coup, les combats nerveux tout en restant diablement précis d’un Joint Ops se font regretter et on retrouve un jeu très tourné vers le grand public. Autre souci : l’équilibrage des classes de personnages (il y en a sept), de l’infanterie par rapport aux véhicules et des camps entre eux laisse à désirer. Cela est dû à plusieurs choses simples, comme la balance entre les armes ou la topographie des cartes avantageant régulièrement un camp ou un autre. Mais si les combats manquent de dynamisme, la tactique (même individuelle) gagne en importance et n’importe quel joueur muni d’un cerveau devrait être capable de servir efficacement son équipe.

En effet, les classes disposent d’accessoires souvent très utiles : de la grenade fumigène de l’infanterie d’assaut qui permet de faire ramer les autres joueurs (oui, tous les coups sont bons pour gagner) au défibrillateur pouvant ressusciter un coéquipier percé au 5.56 en passant par les traditionnels pains de C4 actionnables à distance, c’est paradoxalement plutôt grâce à ces outils qu’on accomplit les plus belles actions et aussi les plus gratifiantes. Il est effectivement facile de profiter de la confusion qui règne sur un champ de bataille pour disposer des mines ou traverser une zone dégagée pour soigner un coéquipier. Et aussi absurde que cela puisse paraître, on a régulièrement l’impression que le principale rôle de l’infanterie n’est pas de tuer à l’aide des armes conventionnelles, mais plutôt de contribuer très indirectement à la victoire par ces petites actions.

Patch to victory

Mais bien qu’il soit bourré de qualités et plaisant à jouer dans son ensemble, Battlefield 2 déçoit régulièrement. Tout d’abord à cause de la physique des personnages comme des véhicules : il arrive de mourir en descendant un escalier, il est impossible de traverser certains petits bosquets et la très désagréable impression de patiner sur le sol est omniprésente. Au niveau des véhicules, on rencontre fréquemment d’autres problèmes plus ou moins étranges déjà croisés dans Battlefield 1942 et Vietnam. Ensuite, le netcode (certes amélioré depuis les précédents jeux) n’est clairement toujours pas au point, surtout si on le compare à celui d’un Joint Ops qui supportait pourtant cent cinquante joueurs sans jamais broncher. Et que serait un Battlefield sans une finition complètement torchée ? Je ne vais pas détailler la formidablement longue liste de bugs, mais sachez qu’aucun point n’est épargné : l’interface, les armes, l’ambiance sonore, … Enfin, le mode conquest n’est pas toujours bien adapté aux cartes fournies, et je ne comprends toujours pas pourquoi sur certaines d’entre elles il est impossible de capturer la base adverse. Il aurait été tellement plus drôle de mélanger cela à un AAS (Joint Operations, Unreal Tournament 2004) pour permettre la capture des points principaux si tous les autres sont contrôlés. En l’état actuel, les parties se terminant par du tir au pigeon pour empêcher un camp de quitter sa dernière zone de respawn sont bien trop courantes et inintéressantes.

Comme on pouvait s’en douter, le rendu en mouvement est loin d’être aussi joli que ce qu’on pouvait voir sur les screenshots diffusés par Electronic Arts : on sent bien que le moteur est très proche des précédents malgré de nouveaux effets. Le rendu des zones sombres est simplement horrible (pensez à désactiver les éclairages dynamiques pour voir quelque chose en intérieur), la profondeur de champ est faible et les textures pas fabuleuses. Ca n’est pas laid, juste très décevant. Heureusement, le jeu n’est pas excessivement gourmand et il doit être possible de trouver un compromis convenable sur des machines pas super récentes. Ah, et il faut aussi souligner que Punkbuster est très mal intégré, occasionnant fréquemment des freezes en début de partie (quoique moins fréquents depuis le premier patch).

On pourrait résumer Battlefield 2 en expliquant qu’il s’agit d’un Battlefield 1942 auquel on aurait rajouté une gestion des escouades et un commandant sans tomber trop loin de la réalité tant la balance infanterie/véhicules et les combats en général se ressemblent. Cependant la parfaite intégration de ces fonctions fait qu’on prend beaucoup de plaisir à jouer dans un groupe bien organisé. Alors on regrettera une finition « à la Dice », une orientation trop grand public qui se ressent dans les physiques simplistes des véhicules et les comportements étranges des armes, des combats bien moins épiques que dans Joint Ops ainsi qu’un mode de jeu pas toujours très adapté, mais il serait dommage de se priver pour ça d’une expérience de jeu très agréable sans être révolutionnaire.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews