Anno 1701
Théoriquement, jeu de gestion et console portable ne font pas bon ménage. Il y a eu quelques précédents comme The Tower SP sur GBA mais ce n’est pas vraiment le genre de jeux qu’on sort dans le métro. Il reste toujours la possibilité d’y jouer pendant les longs trajets ou chez soi sur le trône. Mais tant qu’à y jouer chez soi, ne vaut-il pas mieux jouer à l’original plutôt qu’au portage ? L’avantage de la version DS est qu’elle ne nécessite pas un PC pour afficher toute sa splendeur.
L'Anno technologie
Cette version est fort jolie au demeurant. On revient à une 2D qui fait penser aux précédents Anno. Deux niveaux de zoom sont disponibles. Le plus proche permet de contempler sa ville et de construire des bâtiments tandis que le zoom arrière est plus pratique pour afficher les zones d’influence des bâtiments et construire des routes. L’ensemble manque un peu de vie même s’il y a toujours quelques micro-animations.
L’interface a été complètement repensée pour la DS et le résultat est bluffant. Malgré la masse d’informations disponible, l’ensemble reste parfaitement lisible et les menus sont très bien pensés. Entièrement contrôlable au stylet, le jeu permet de créer des raccourcis en assignant aux différents boutons de la console les fonctions de zoom, d’affichage de la carte… Le seul point à déplorer est l’omniprésence de la tronche de votre conseiller qui prend la moitié de l’écran du haut. Le pire est que ses conseils s’affichent dans une toute petite boîte de dialogue sous forme d’un texte qui défile à une allure d’escargot.
L'Anno sacrificiel
Le jeu en lui-même n’a pas beaucoup changé dans son principe. Il s’agit toujours de s’installer sur des îles, de construire des bâtiments permettant de créer des chaînes de production afin de répondre aux besoins des citoyens et de les faire évoluer. Mais les développeurs ont décidé de faire des coupes drastiques dans ce que proposait la version PC et de proposer une version simplifiée. Par exemple, il n’y a plus besoin de produire des fermes pour moutons et des tailleurs. Les deux ont été regroupés en seul bâtiment qui permet de faire directement des vêtements. La bière a disparu des ressources disponibles même s’il est possible de faire des tavernes à la place. Les carrières de pierres ont remplacé la production de briques etc…
L’ensemble du jeu me semble bien plus accessible et j’ai l’impression que les habitants consomment moins vite les ressources. Le commerce a aussi été largement simplifié et les marchandises se transportent d’une île à l’autre par l’opération du saint esprit... Les batailles sont assez risibles. On construit en un clic quelques soldats, on les envoie dans des bâtiments attaquer et on regarde le combat se dérouler. De temps en temps, on renvoie d’autres soldats pour que l’issue du combat soit favorable. Enfin, le mode principal « jeu en continu » ne permet pas de définir de conditions de victoire. Cela ajoutait pourtant un objectif qui manque souvent dans les jeux de gestion. La campagne solo est sympathique mais ne casse pas des briques. Elle fait office de gros tutorial avant d’attaquer le mode solo principal.