TEST
Alan Wake
Presque deux ans : c'est le temps qu'il aura fallu à Alan Wake pour parcourir le sentier menant des terres obscures de l'exclusivité Xbox 360 aux vertes prairies du monde PC. L'attente en valait-elle la peine ?
Rappelons brièvement le scénario pour ceux qui n'ont absolument pas suivi ou qui n'auraient pas lu notre test de la version X360. Alan Wake, écrivain new-yorkais à succès, est en panne d'inspiration. Pour couronner le tout, l'ambiance n'est pas au beau fixe avec sa femme. Aussi, celle-ci décide de leur offrir de petites vacances à Bright Falls, sympathique bourgade de l'état de Washington perdue au milieu des montagnes et des forêts. Le pauvre écrivain n'aura toutefois pas le temps de souffler puisqu'à peine arrivé, sa femme se fait enlever, et Alan est alors victime d'un blackout d'une semaine d'où il émerge en plein milieu de la forêt, face à des autochtones devenus étrangement agressifs.Le scénario du jeu et toute sa mise en scène sont vraiment les gros points forts du titre de Remedy. La narration se fait grâce aux commentaires d'Alan en voix off, mais également au travers de ces pages de manuscrit trouvées tout au long de l'aventure. Le découpage en épisode façon série télé, chacun débutant par un "Previously on Alan Wake..." qui resituera le contexte pour les plus étourdis, aide également à rythmer l'aventure.
Le gameplay est lui un peu moins enthousiasmant. TPS pur jus dépourvu même d'un système de couverture, sa seule petite originalité provient du fait qu'il faudra éclairer les possédés avec la lampe de poche pour dégager l'armure sombre qui les protège avant de leur coller quelques balles dans le buffet. Même si en soi ceci n'a rien de désagréable, on pourra regretter que rien ou presque ne vienne jamais briser la routine des affrontements, d'autant plus que les armes comme les ennemis sont assez peu variés. Il ne faudra pas compter sur les rares passages en véhicule pour mettre une petite touche de folie : leur conduite est assez peu agréable et il ne servent finalement qu'à traverser les longues lignes droites plus rapidement qu'à pieds.
Reste enfin à parler de la technique. La version Xbox 360 était remarquable mais souffrait quand même de quelques défauts. Sans surprise, la quasi-totalité de ceux-ci ont été gommés avec cette version PC, et le jeu est absolument splendide. On regrettera quand même que les animations faciales des personnages soient toujours aussi ratées, et que certaines textures particulièrement sales viennent quelque peu gâcher la fête. Dommage aussi que les scènes cinématiques ne soient que des vidéos en 720p piquées à la version X360, qui font tâche quand on joue avec une résolution plus élevée. On regrettera donc au final que ce portage soit finalement tout juste correct et parfois un peu feignant, mais Remedy n'avait probablement pas un budget illimité à lui consacrer. On se consolera avec la présence d'office de The Writer et The Signal, les deux DLC parus quelques mois après la sortie du jeu sur Xbox 360.
Le même qu'il y a deux ans, en plus beau.