PREVIEW
Gamescom 2024: Sid Meier's Civilization VII, il a beaucoup Gandhi
par Xavor2Charme,
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Bon les cocos, j’ai eu trente minutes pour tester Civilization VII. Autant dire que c’est que dalle et il est très compliqué de se rendre compte de quoi que ce soit de sérieux en si peu de temps sur un jeu pareil. J’ai malgré tout pu voir quelques nouveautés et j’ai été briefé juste avant par un développeur dans une salle frigorifiée sur les nouvelles philosophies de jeu impossibles à entrevoir lors de la démo.
Lorsque l’on arrive au septième épisode d’une série charnière dans l’histoire du jeu vidéo, il commence à être compliqué de se réinventer. Après un Civilization VI assez sage à sa sortie, Firaxis s’est dit qu’il serait de bon ton de regarder ce qu’il se fait ailleurs et est logiquement tombé sur Humankind, le 4X d’Amplitude Studios sorti en 2023. Là où les Civilization proposaient jusqu’alors une vision rigide de l’Histoire (où les différentes civilisations ne se mélangent pas, les Egyptiens avec les Egyptiens, les Américains avec les Américains), Humankind proposait quelque chose de plus moderne permettant de mélanger les spécificités des différentes peuplades à chaque changement d'Âge. Chez Firaxis, ils ont dû se dire que c’était une bonne idée parce qu’ils l’ont repris quasiment à l’identique pour dépeindre une Histoire s’écrivant selon eux couche par couche.Humankind propose donc six âges là où Firaxis divise son jeu en trois. Ces trois âges (antique, de l’exploration et moderne) durent au maximum 200 tours et peuvent être écourtés si le joueur ou l’IA réalisent une action spécifique, comme par exemple ériger une merveille. À la fin de chaque âge, le joueur se voit proposer un changement de civilisation : si l’on a commencé par les Egyptiens, il est possible de continuer avec mais le jeu proposera de changer pour une civilisation proche géographiquement ou historiquement. Le titre pourra aussi vous proposer une civilisation fantaisiste dans le contexte mais s’alignant sur votre style de jeu. Une des conséquences directes est que le leader sélectionné au départ est décorrélé de sa civilisation, vous permettant dès le départ d’être un Egyptien régnant sur des Mayas. Le but est alors de mixer au mieux les avantages et inconvénients de chaque civilisation afin de créer des builds et mettre au monde l’ultime peuplade selon le type de victoire que vous souhaitez atteindre.
Pour vous aider dans cette tâche, le jeu propose maintenant des séries d’objectifs permettant d’atteindre le type de victoire voulue : militaire, culturelle, scientifique ou économique. Ces quatre Legacy Paths permettent d’engranger des points finissant par débloquer des avantages à utiliser lors du passage à l’âge suivant. En cas de partie mal engagée, le jeu peut apparemment vous orienter sur un “Darker Path” pour la terminer d’une manière flamboyante et suicidaire au lieu de simplement la relancer.
Mais bon de tout ça, moi je n’en ai pas vu grand-chose. La prise en main de trente minutes m’a surtout permis de jouer à un début de partie bien similaire à mes souvenirs de Civilization V et VI. Je fonde une ville, la renomme Cité de Charme, lance des productions et de la recherche pour créer des soldats et des éclaireurs. Il y a malgré tout quelques petites nouveautés ici et là : les négociation avec les dirigeants adverses se règlent à coup de points d’influence que l’on doit produire, les barbares ont été remplacés par des bourgades neutres pouvant amener à de petits choix de la part du joueur (vais-je les laisser tranquille ou piller leur village et tuer leurs enfants ?).
J’ai quand même pu naviguer sur les rivières et tester l’une des autres grosses nouveautés : les commandants. Concrètement, il s’agit d'une sorte de héros de Heroes of Might and Magic que vous baladez sur la carte et auquel il est possible de rattacher des unités profitant alors de ses avantages. Le joueur n’améliore donc pas ses unités une par une mais via le commandant engrangeant de l’expérience au fil des tours.
Je me plains, je me plains mais ces fameuses trente minutes ont défilé à la vitesse de l’éclair. Si je n’ai pas pu tester beaucoup de nouveautés, le jeu reste prenant et j’aurais bien fait un tour de plus. Le titre est propre graphiquement malgré un design des dirigeants qui ne me tape pas vraiment dans l'œil. Il est agréable de voir un si gros jeu finir par se poser des questions sur sa vision de l’Histoire et qu’il est capable de s’adapter à la modernité pour éviter de devenir le gros boomer des 4X. Sid Meier's Civilization VII sort sur toutes les plateformes le 28 février 2025.