PREVIEW
EGX 2019 : Premier harponnage en eaux internationales dans Olija
par billou95,
email @billou_95
A en croire leur catalogue, on pourrait penser que le label Unties, créé par Sony Music faut-il le rappeler, tire sa curation de titres issus du marché japonais. Et pour cause, l'un des dirigeants du label n'est autre que le papa du salon BitSummit, réputé pour être le dénicheur des petites pépites indépendantes de l'archipel nippon. Alors quand ils déboulent à l'EGX avec un jeu développé par un français, forcément on fronce légèrement les sourcils et on court voir de quoi ça parle.
J'ai beau faire des efforts quotidiens pour suivre l'actualité du jeu vidéo indépendant, j'étais complètement passé à côté de BackSlash, le précédent jeu de Thomas Olsson. J'ai donc fait d'une pierre deux coups en découvrant à la fois ce dernier et son nouveau bébé : Olija, développé conjointement avec les Japonais de Skeleton Crew. Dans ce jeu d'action plateforme cinématique qui n'est pas sans rappeler un certain Another World et plus récemment le très beau, mais très pénible The Eternal Castle [REMASTERED], on dirige un soldat perdu dans un royaume inventé de toutes pièces par son créateur. Farady et son légendaire harpon magique doivent s'aventurer dans les terres sauvages de Terraphage pour retrouver la mystérieuse Olija. Introduit par une cinématique musclée montée façon "Previously on [inserez-ici-votre-série-favorite]", la démo que nous avons pu prendre en main nous mettait directement dans le bain... de sang.Notre héros venait de se faire capturer par les habitants de Rottenwood à la solde d'un puissant mage. On devait tout d'abord s'extirper d'une fosse commune en escaladant les hobos qui jonchent le sol tout en dévissant les têtes des étrangers les plus téméraires à grands coup de poing. Rapidement on récupère l'arme principale du jeu, le harpon. Pratique, il permet de se téléporter sur le personnage ou l'objet harponné. A la manière du marteau de Thor, il revient aussi automatiquement dans les bras du héros, perforant des gens au passage. Egalement efficace en temps qu'arme de mêlée, le harpon est manié avec une incroyable dextérité par Faraday, ce qui occasionne des combats nerveux, aériens et spectaculaires à l'écran, et ce malgré une direction artistique "gros pixels".
L'effet est assez saisissant et le sound design réussi du titre renforce l'aspect demi-dieu du héros. Vers la fin de la démo, on a même pu prendre en main une arme secondaire, une arbalète aux munitions limitées. Fort heureusement, le boss de fin dispersait autour de lui une tonne de flèches à chacune de ses phases de jeu. D'ailleurs, qu'il s'agisse du bestiaire de base ou des gros balourds, on apprécie le fait que chacun a son petit pattern propre. Pour la suite, on attendra la version finale, le jeu ne nous ayant pas montré autre chose qu'un niveau en ligne droite. Il en reste qu'Olija se fait toujours attendre. Sa dernière bande-annonce en date mentionnait une vague fenêtre de sortie à "Holiday 2018" donc on ne s'affole pas et on prend notre mal en patience.