PREVIEW
[E3 2016] Premier bain de sang dans Strafe
Développeur / Editeur : Devolver Digital Pixel Titans
C'est dans un de ces camping cars si chers à Devolver que les fous furieux de Pixel Titans nous ont accueilli pour présenter leur FPS Strafe, véritable hommage à l'âge d'or des FPS des années 90. Par ses graphismes, bien sûr, mais aussi par son feeling brut et son ambiance. Les 3 piliers du jeu ? Vitesse, gore et secrets.
Strafe est un FPS roguelike dans lequel chaque partie sera différente, les niveaux étant générés aléatoirement. Après une intro et un tuto plutôt cools dont on vous gardera l'effet de surprise, on a le choix entre 3 types d'armes (shotgun, machine gun et railgun) qu'on gardera tout au long de son run. On pourra bien entendu l'améliorer grâce à des power-ups, augmentant par exemple les dégâts ou la contenance, ou encore des tirs secondaires temporaires, mais on ne pourra pas changer de type en cours de route. Lorsqu'on est à court de munitions, on peut tout de même prendre son arme par le canon et foutre des coups de crosse pour se frayer un chemin jusqu'à la prochaine caisse de ravitaillement. Et on en aura vraiment besoin, car les niveaux regorgeront d'ennemis. Chose amusante, les cadavres et tâches étant permanents, on peut littéralement repeindre les niveaux avec leur sang. Cela servira d'ailleurs à se repérer dans les niveaux : un endroit propre est un lieu encore inexploré, un cadavre avec une lampe torche clignotante dispose probablement d'un item intéressant. Par exemple une clé bleue qui ouvre... une porte bleue. Ca vous rappelle quelque chose ?
Il y a pour l'instant sept familles d'ennemis différentes, avec chacune des comportements et styles de combat différents. Il faudra donc utiliser un minimum son cerveau pour prioritiser des frags. Un exemple ? Certains ennemis sont remplis d'acide. A leur mort, ces gros dégueulasses en foutent partout, rendant le niveau périlleux à parcourir : on perd beaucoup de vie au contact de cet acide. Il faut donc plutôt les tuer en premier, puis s'occuper des autres ennemis dont le sang rouge chaud et réconfortant viendra recouvrir l'acide et ainsi annuler ses effets.
Il y a d'autres idées rigolotes de ce genre intégrées au jeu. Par exemple, les bidons explosifs sont bien évidemment de la partie, mais on pourra les attraper et les lancer pour s'en servir de grenades devastatrices. L'upgrade d'armes est également un moment épique : on la laisse dans une borne dédiée le temps de l'upgrade. Bien évidemment, durant ce laps de temps, cette saloperie de jeu nous envoie à la tronche des hordes d'ennemis que l'on devra affronter à mains nues. Les quatre différentes zones (on n'a vu que le vaisseau et le canyon pour le moment) proposeront une foule de petites surprises du genre, ainsi que des environnements variés.
Il a été difficile pour les développeurs de répondre à la sempiternelle question "on le finit en combien de temps ?" posée par un confrère anglo-saxon. Il s'agit d'un roguelike exclusivement basé sur le skill, donc en moquant un peu la pertinence de la question, l'un des devs a répondu "quelque chose entre 1 heure et 20 heures". Le jeu est uniquement solo. En revanche, les développeurs ont eu la bonne idée d'inclure des outils pour renouveler l'intérêt du jeu, et notamment des speedrunners, avec des challenges temporaires au level design bloqué qu'il faudra terminer avec un gun spécifique en un temps record.
Sous ses faux airs de repompe, Strafe regorge de plein de bonnes petites idées et nous a conquis par son gameplay dédié au skill et à la prise de risque.