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Un Rédacteur Factornews vous demande :

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Le dernier film que vous avez regardé²
Cyberpunk
Membre Factor
Membre 4013 msgs
Tous les films ont des incohérences, tous les films peuvent être détruits par une critique parfaitement construite et encensés avec des contre-arguments aussi valables, au final ça revient à : qu'est-ce que chacun attend d'un film ?

Certains réalisateurs vont privilégier la puissance d'une idée sur la cohérence (Nolan par exemple), le spectacle sur la cohérence (Spielberg ou Peter Jackson), la cohérence sur le spectacle (Shane Carruth)...

J'ai pensé il y a quelques années qu'en devenant exigeant en trouvant des films de plus en plus hardcore me ferait entrer dans une sorte d'élite et que mon avis était plus valable que celui de Madame Michu qui pleure devant un épisode de Joséphine Ange-Gardien.

C'est une belle connerie, car au final on devient aigris, méprisant, on ne voit que les défauts des films et le plaisir diminue d'autant sur un média qui est au final fondamentalement là pour nous divertir, et à la marge nous faire réfléchir ou nous éblouir.

Je sais maintenant parfaitement ce que je recherche dans un film aujourd'hui : une direction artistique forte, des idées et un ton adulte; en sachant qu'aucun film n'est parfait.

Je me suis même remis à me hyper, et au final reprendre du plaisir à attendre un film, ce qui fait que même si Les Derniers Jedi m'a fortement déçu, j'ai apprécié la période précédant la sortie où je l'ai fantasmé, c'est toujours plus positif que l'aigreur.
 
GTB
Membre Factor
Membre 2054 msgs
Je parle de l'autre règle: ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tout le montage du film repose là dessus.

Du reste, effectivement les réal peuvent modeler l'univers du film au besoin...parce que c'est un film, pas la réalité et qu'il y a des intentions derrière. La mise en scène, la photographie, les effets de montage, l'acting etc...tout ça sert à modeler. Mais tu ne peux pas non plus faire n'importe quoi, spécifiquement si ça mène à une incohérence. Après oui, dans les incohérences, il y en a de plus ou moins grosse. Il peut y avoir une petite incohérence de script -ça arrive souvent- sur un costume, c'est pas bien grave, limite les spectateurs ne la verront même pas. Une autre énorme sur un élément central de l'intrigue, ça c'est chaud. Et même sous couvert de simple divertissement, ça ne marche pas. C'est pour ça que incohérences et idées même farflue, ça n'a pas le même impact. Une idée, même à la con, c'est quelque chose qui construit. Une incohérence n'est rien d'autres qu'une déconstruction.

Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ. Mais si le film avait été constant là dessus, c'était un fait. Une donnée fournie aux spectateurs qui aurait construit le pont d'une logique comportementale. Le problème c'est qu'il présente le perso comme peureux, soucieux de sa vie, face à un mort et, sans aucune donnée nouvelle entre, 5min après excessivement téméraire face à une forme de vie inconnue. C'est une incohérence qui déconstruit l’évènement. Ça bousille, de fait, la cohérence interne au film. Quand il y en a pas beaucoup, on peut passé outre, surtout si le film est cool...quand il y en a beaucoup ça devient vraiment problématique, peu importe la qualité du film au delà de ça.
 
Cyberpunk
Membre Factor
Membre 4013 msgs
GTB a écrit :
Je parle de l'autre règle: ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tout le montage du film repose là dessus.

Du reste, effectivement les réal peuvent modeler l'univers du film au besoin...parce que c'est un film, pas la réalité et qu'il y a des intentions derrière. La mise en scène, la photographie, les effets de montage, l'acting etc...tout ça sert à modeler. Mais tu ne peux pas non plus faire n'importe quoi, spécifiquement si ça mène à une incohérence. Après oui, dans les incohérences, il y en a de plus ou moins grosse. Il peut y avoir une petite incohérence de script -ça arrive souvent- sur un costume, c'est pas bien grave, limite les spectateurs ne la verront même pas. Une autre énorme sur un élément central de l'intrigue, ça c'est chaud. Et même sous couvert de simple divertissement, ça ne marche pas. C'est pour ça que incohérences et idées même farflue, ça n'a pas le même impact. Une idée, même à la con, c'est quelque chose qui construit. Une incohérence n'est rien d'autres qu'une déconstruction.

Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ. Mais si le film avait été constant là dessus, c'était un fait. Une donnée fournie aux spectateurs qui aurait construit le pont d'une logique comportementale. Le problème c'est qu'il présente le perso comme peureux, soucieux de sa vie, face à un mort et, sans aucune donnée nouvelle entre, 5min après excessivement téméraire face à une forme de vie inconnue. C'est une incohérence qui déconstruit l’évènement. Ça bousille, de fait, la cohérence interne au film. Quand il y en a pas beaucoup, on peut passé outre, surtout si le film est cool...quand il y en a beaucoup ça devient vraiment problématique, peu importe la qualité du film au delà de ça.


Tu as un degré d'exigence qu'aucun film de SF américain ne propose, le premier Alien traine également un paquet de débilités (le capteur de densité de l'air qui fonctionne à travers les portes fermées, le protocole scientifique non respecté, Brett qui est laissé seul pour chercher une créature capable de tuer un homme...), ça n'empêche pas de l'apprécier, on passe outre pour ses autres qualités; ce qui n'est pas le cas pour toi concernant Prometheus ou j'imagine Alien Covenant : ils ne réussissent pas là où tu les attends et ce qui explique que leurs défauts te dérangent tant, c'est normal.
 
LeGreg
Membre Factor
Redac 1905 msgs
C'est ce qu'on appelle la "suspension of disbelief" (suspension consentie de l'incrédulité), les détails qui ne collent pas (ou l'intervention de surnaturel, magie, tech improbable, interactions humaines caricaturales) ne te distraient pas pendant le visionnage parce que tu as accepté d'emblée d'être dans un genre de fiction où ces éléments sont acceptables. Bien entendu, c'est subjectif et les éléments d'un genre ne seront pas invisibles dans un autre genre (puisqu'il y a une partie d'éducation/indoctrination du spectateur dans un genre donné). Et tout effort de déconstruction amène à rendre la suspension difficile voire impossible.

(en échange être dans un film impose parfois l'inverse ou les scènes sont choisies pour être vraisemblable <- ce que l'audience est prête à accepter comme croyable, plutôt que véridique <- coller à la réalité mais qui serait plus incohérente/confuse pour l'audience, ou incroyable, ou déviant de la morale contemporaine).
 
Crusing
Membre Factor
Membre 3915 msgs
Y'a pas mal d'écho par ici.
Y'a pas mal d'écho par ici.
Y'a pas mal d'écho par ici.
Y'a pas mal d'écho par ici.
 
LeGreg
Membre Factor
Redac 1905 msgs
Désolé si ça a déjà été mentionné, problème des longs threads dans lesquels on n'intervient que sporadiquement :).
 
Temujin
Membre Factor
Membre 2384 msgs
J'ai lu la critique d'odieuconnard du coup et putain quelle purge emo-edgy ce texte.
 
Crusing
Membre Factor
Membre 3915 msgs
Tiens c'est marrant c'est exactement mot pour mot ce que je me suis dit la première fois, quelle purge emo-edgy.
quelle purge emo-edgy.
purge emo-edgy.
emo-edgy.
 
Khdot
Membre Factor
Membre 525 msgs
Vous devez écouter GTB, il a tout pigé. <3
 
hohun
Membre Factor
Redac 5768 msgs
GTB a écrit :


Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ.


C'est très subjectif ce que tu dis. Le concept même de "cohérence externe" n'a pas vraiment de sens dans le sens où l'externalité est exprimée dans le même média que l'internalité et est de ce fait un fait "interne" au film. Pour moi le fait que ce soit un branque ET que son comportement change rapidement œuvrent tous deux à la perte d'incrédulité. On pourrait même d'ailleurs avancer que le fait que le gars soit un abruti explique son comportement imprévisible, ce qui met alors l'externalité, paradoxalement, au centre du problème et de la fin de la suspension.
Pareillement, le cartographe, qui est un giga-branque, n'a pas vraiment de changement de comportement si je me souviens bien, or, comment se fait-il que ce soit le pro de l'orientation qui a les lévito-boules d'analyse qui se paume comme un débile ? Sa mauvaiseté est un fait extérieur au film selon ton raisonnement, et pourtant ça nique complètement la crédibilité de ce passage du film.
 
GTB
Membre Factor
Membre 2054 msgs
Cyberpunk a écrit :
GTB a écrit :
Je parle de l'autre règle: ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tout le montage du film repose là dessus.

Du reste, effectivement les réal peuvent modeler l'univers du film au besoin...parce que c'est un film, pas la réalité et qu'il y a des intentions derrière. La mise en scène, la photographie, les effets de montage, l'acting etc...tout ça sert à modeler. Mais tu ne peux pas non plus faire n'importe quoi, spécifiquement si ça mène à une incohérence. Après oui, dans les incohérences, il y en a de plus ou moins grosse. Il peut y avoir une petite incohérence de script -ça arrive souvent- sur un costume, c'est pas bien grave, limite les spectateurs ne la verront même pas. Une autre énorme sur un élément central de l'intrigue, ça c'est chaud. Et même sous couvert de simple divertissement, ça ne marche pas. C'est pour ça que incohérences et idées même farflue, ça n'a pas le même impact. Une idée, même à la con, c'est quelque chose qui construit. Une incohérence n'est rien d'autres qu'une déconstruction.

Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ. Mais si le film avait été constant là dessus, c'était un fait. Une donnée fournie aux spectateurs qui aurait construit le pont d'une logique comportementale. Le problème c'est qu'il présente le perso comme peureux, soucieux de sa vie, face à un mort et, sans aucune donnée nouvelle entre, 5min après excessivement téméraire face à une forme de vie inconnue. C'est une incohérence qui déconstruit l’évènement. Ça bousille, de fait, la cohérence interne au film. Quand il y en a pas beaucoup, on peut passé outre, surtout si le film est cool...quand il y en a beaucoup ça devient vraiment problématique, peu importe la qualité du film au delà de ça.


Tu as un degré d'exigence qu'aucun film de SF américain ne propose, le premier Alien traine également un paquet de débilités (le capteur de densité de l'air qui fonctionne à travers les portes fermées, le protocole scientifique non respecté, Brett qui est laissé seul pour chercher une créature capable de tuer un homme...), ça n'empêche pas de l'apprécier, on passe outre pour ses autres qualités; ce qui n'est pas le cas pour toi concernant Prometheus ou j'imagine Alien Covenant : ils ne réussissent pas là où tu les attends et ce qui explique que leurs défauts te dérangent tant, c'est normal.


C'est pas une exigence, mais une préférence. Qu'on se comprenne bien, je ne balance pas à la poubelle tout film présentant la moindre incohérence. En fonction de mon affinité avec le film et du nombre de ses incohérences, je peux quand même apprécié le film dans son ensemble...sans pour autant faire comme si ces incohérences n'existaient pas. Si je les perçois elles font partie de mon ressenti.
Et encore une fois, les exemples que tu donnes ne sont pas des incohérences. Le protocole de sécurité non respectés est un choix. Ripley insiste pour le respecter, et un personnage décide volontairement de passer outre l'ordre. Le film met donc bien en scène ce qui est censé être fait et la décision de ne pas le faire. Surtout que cette décision a, on l'apprend par la suite, une intention bien spécifique. Le film est cohérent avec lui-même. Pour Brett seul, je ne me souviens plus bien mais il me semble qu'à ce moment, le danger n'est pas encore parfaitement estimé. Donc même si c'est pas le comportement le plus prudent, why not. Ca ne vient pas contredire une autre info du film. D'autant que l'équipage sont de simples transporteurs de marchandises, ils ne sont pas formés à réagir à des menaces -encore moins inconnues-.

Évidemment nous tolérons tous des incohérences. Plus ou moins grosses, plus ou moins nombreuses. Moi ce qui m'emmerde le plus sont les incohérences d'une écriture de facilité. Celle qui créé des incohérences parce qu'elle a besoin que le perso soit stupide à ce moment pour amener tel évènement...et tanpis si c'est pas raccord avec ce que ça raconte avant.


hohun a écrit :
C'est très subjectif ce que tu dis. Le concept même de "cohérence externe" n'a pas vraiment de sens dans le sens où l'externalité est exprimée dans le même média que l'internalité et est de ce fait un fait "interne" au film. Pour moi le fait que ce soit un branque ET que son comportement change rapidement œuvrent tous deux à la perte d'incrédulité. On pourrait même d'ailleurs avancer que le fait que le gars soit un abruti explique son comportement imprévisible, ce qui met alors l'externalité, paradoxalement, au centre du problème et de la fin de la suspension.
Pareillement, le cartographe, qui est un giga-branque, n'a pas vraiment de changement de comportement si je me souviens bien, or, comment se fait-il que ce soit le pro de l'orientation qui a les lévito-boules d'analyse qui se paume comme un débile ? Sa mauvaiseté est un fait extérieur au film selon ton raisonnement, et pourtant ça nique complètement la crédibilité de ce passage du film.


Ce que j'appelle cohérence externe désigne le référent du film à la réalité du spectateur. Est-ce que dans le monde que je connais on enverrait des abrutis pour une telle mission? On aurait tendance à dire que non. Même si dans notre monde aussi on a déjà eut bien des preuves d'abrutis et d'incompétences. Cela dit un film peut décider de distordre plus ou moins ce référent.
Prometheus présente aussi rapidement l'équipage comme pas très futé. Le choix est douteux. Mais on peut l'accepter (ou pas) de la même manière qu'on accepte un superslip volant. Prometheus ne se présente pas comme hard-SF, loin de là, le spectateur peut y tolérer plus facilement certains choix. Et le film pourrait distordre le référent encore plus et le spectateur tolèrerait un tas de fantasmes, dans un SW par exemple.

Donc que l'équipage du Promethus soit des scientifiques bas de gamme, ça peut éventuellement passer. C'est un choix qui peut sembler débile certes, mais c'est pas une contradiction interne. Par contre présenter un perso -aussi débile soit-il- comme soucieux de sa vie puis quelques minutes après jouer avec le feu, ça provoque une contradiction. La justification de son idiotie pour son instabilité comportementale ne tient pas...parce que pour que ça tienne, le film aurait dû introduire cette instabilité. Or, si c'est que quand ça l'arrange, c'est plus un trait du personnage, c'est une facilité d'écriture.
Pour le cartographe, il y a bien incohérence interne également. Encore une fois, tout repose sur les informations que le film donne aux spectateurs. Un cartographe qui se paume dans le lieu qu'il a cartographié est par définition une contradiction, si le film ne fourni aucune information supplémentaire justifiant cela.
Par contre le problème de contact radio foireux à un moment, n'est pas une incohérence -ce qui serait le cas si quelqu'un disait juste avant que tout est ok techniquement-...par contre c'est une facilité. J'ai besoin qu'il se passe ça, c'est pas possible s'ils sont en contact donc hop coupure radio. Pourquoi pas? C'est possible. Mais c'est un peu une solution qui sort du chapeau magique.

Bref dans sa cohérence externe, un film peut décider de se positionner plus ou moins loin de la réalité du spectateur. Mais peu importe cette position, il livre en permanence des infos au spectateur et à partir du moment où il ne respecte pas une info donnée -ou oublie de fournir une info qui change la donne- il créé une incohérence (interne).

ps: Cela dit t'as raison, parfois le référent externe peut être une base de cohérence interne. Si un film se passe dans un environnement réel que le spectateur connait, sur un ton réaliste, les connaissances du spectateur s'appliquent par défaut comme règles de cohérence.
 
Cyberpunk
Membre Factor
Membre 4013 msgs
GTB a écrit :

C'est pas une exigence, mais une préférence. Qu'on se comprenne bien, je ne balance pas à la poubelle tout film présentant la moindre incohérence. En fonction de mon affinité avec le film et du nombre de ses incohérences, je peux quand même apprécié le film dans son ensemble...sans pour autant faire comme si ces incohérences n'existaient pas. Si je les perçois elles font partie de mon ressenti.
Et encore une fois, les exemples que tu donnes ne sont pas des incohérences. Le protocole de sécurité non respectés est un choix. Ripley insiste pour le respecter, et un personnage décide volontairement de passer outre l'ordre. Le film met donc bien en scène ce qui est censé être fait et la décision de ne pas le faire. Surtout que cette décision a, on l'apprend par la suite, une intention bien spécifique. Le film est cohérent avec lui-même. Pour Brett seul, je ne me souviens plus bien mais il me semble qu'à ce moment, le danger n'est pas encore parfaitement estimé. Donc même si c'est pas le comportement le plus prudent, why not. Ca ne vient pas contredire une autre info du film. D'autant que l'équipage sont de simples transporteurs de marchandises, ils ne sont pas formés à réagir à des menaces -encore moins inconnues-.

Évidemment nous tolérons tous des incohérences. Plus ou moins grosses, plus ou moins nombreuses. Moi ce qui m'emmerde le plus sont les incohérences d'une écriture de facilité. Celle qui créé des incohérences parce qu'elle a besoin que le perso soit stupide à ce moment pour amener tel évènement...et tanpis si c'est pas raccord avec ce que ça raconte avant.




Tu ne m'as pas compris, peut-être n'ai-je pas été clair : on dit la même chose ==> tu n'aimes pas Prometheus, non à cause de ses incohérences mais à cause du fait qu'il ne te satisfait pas sur les points qui te sont importants pour apprécier un film, du coup tu acceptes moins ses défauts.

Tes réponses sont très bien concernant Alien car elles illustrent ce que l'on dit tous d'un manière différente depuis le début de cette conversation : tout est question d'interprétation en fonction du référentiel de chacun. Je vais avoir des interprétations complètement différents des tiennes, pour autant nos deux points de vue sont valables, exemples :

Ca me choque toujours que Dallas accepte que Kane intègre le vaisseau sans le mettre en quarantaine alors qu'il a la responsabilité de la sécurité de son équipage, je trouve ça aussi idiot que de retirer son casque dans Prometheus quand l'air est respirable, au risque de contracter un virus mortel.

Un autre point me revient à l'esprit et me choque aussi à chaque visionnage d'Alien : vouloir programmer l'autodestruction du Nostromo est inutile et absurde. Non seulement ça oblige les 3 survivants à se séparer (ils perdent beaucoup de temps et sont plus vulnérables ), mais en plus ils détruisent la cargaison, compromettant leur avenir en cas de réussite. S'enfuir directement dans la navette et laisser ultérieurement une équipe de sécurité tuer la créature avec de vraies armes aurait fortement augmenté leurs chances de survie.

Pour Brett, la menace est clairement estimée : la créature a tué un homme et est très rapide; je trouve inconscient de laisser une personne seule exposée à une telle menace.

A l'inverse, dans Prometheus, j'accepte que Fifield et Milburn se perdent avant de pouvoir retourner au vaisseau, car c'est un comportement humain : il m'est arrivé plusieurs fois de me perdre en voulant rebrousser chemin en me baladant dans une ville que je ne connais pas, avant de corriger mon chemin avec mon GPS. Quand ils auraient pu utiliser leur sonar pour revenir au vaisseau, il était trop tard à cause de la tempête. Ce n'est pas complètement improbable.

J'adore Alien et Prometheus pour des raisons complètement différentes; ils correspondent à leur manière à ce que j'attends d'un film de SF et j'accepte leurs défauts, ce qui n'est pas le cas des Derniers Jedi par exemple. Au final, ce ne sont pas ses incohérences mais ses choix scénaristisques qui n'ont pas satisfait mes attentes.

Pour moi, la saga Alien n'est pas de la hard-SF mais du divertissement pour adulte, à part Primer ou Stalker de Tartovski, peu de films peuvent prétendre à ce titre selon moi.
 
MaVmAn
Membre Factor
Membre 679 msgs
Le sens de la fête, marrant, touchant, agréable. Pas chiant comme "Un beau soleil intérieur", ça c'est pour petits bourgeois coincés déprimés, comme beaucoup trop de films français en fait. Pourquoi j'ai regardé ça franchement... Je le mets même pas en gras du coup. Mais Le sens de la fête c'est bonnard.
 
GTB
Membre Factor
Membre 2054 msgs
Cyberpunk> Je n'aime pas Prometheus -malgré un quotient sympathie certain- pour tout un tas de raisons, ses incohérences et facilités d'écriture toutes les 2min y ont une grande part ^^.

Pour ce que je soulève sur Alien ça n'est pas sujet à interprétation. C'était juste ça mon propos, il y a accepter une idée et incohérence. Un comportement aussi éloigné qu'il soit de ce que nous même on aurait fait n'est pas par défaut une incohérence. Il faut que ça vienne contredire une info précédemment donnée par le film pour que ça en soit. Par contre oui, comme on le disait, on adhère ou pas à un choix scénaristique.

Pour moi on peut comprendre que Ripley insiste pour suivre la procédure, que Ash décide de passer outre tel qu'il a été programmé, et que Dallas lâche un peu de lest sur la sécurité après check up médical parce qu'il est émotionnellement impliqué par l'un des membres de son équipe -ni scientifique, ni militaire-. C'est cohérent, c'est vraisemblable, ça a du sens. Même si ça tire sur la corde, c'est vraiment modéré par l'écriture qui prend soin de construire l'acte. Je comprends plus difficilement qu'on retire un casque en atmosphère étrangère sans rien avoir à y gagner...juste pour faire le kéké. Et en insistant en plus. Si je me souviens bien quand le mec commence à retirer son casque on lui dit que c'est débile. Mais une fois qu'il a pris 3 bouffées d'air et qu'il en meurt pas instantanément, faisons tous ce qu'on disait débile il y a 20sec et respirons toutes les saloperies qui trainent éventuellement! ^^

Ni l'un ni l'autre ne sont une incohérence parce contre pour moi les deux actes ne sont pas du tout sur le même niveau, ni de bêtise, ni de motivation compréhensible. Et donc de vraisemblance.

Pour le cartographe, voilà les infos que le film donne: ils scannent les lieux, les trucs volant partent et continuent de tout scanner -plus le temps passe, plus leur carte s'étend-, la carte apparait en hologramme au poste de contrôle, et au moment où les 2 zouaves décident de retourner en toute hâte au vaisseau tout le monde est en com' radio. Bref le message envoyé aux spectateurs est: putain pour se paumer faut vraiment être une belle bande de trou duc...et ils se paument. T'avoueras que la mise en contexte et la conséquence sont pas super bien huilés. Juste parce qu'il y en avait besoin. Avec un minimum de soin, si tu veux absolument que tes gars se paument, tu mets pas en scène une cartographie trop cool, avec des bidules volants, continue, avec envoi des données aux postes de contrôle en communication -parfaite- avec tout l'équipage. Il y avaient 1000 façons d'amener ça solidement. Pas de com' radio bien en amont. Montrer, mettre en scène, des perso paniqués et donc potentiellement désorientés etc...Alors certes dans le film, oui c'est "possible", mais c'est foutrement mal amené et donc peu pertinent. Il y avait bien mieux à faire.

Et c'est en ça que Prometheus me dérange. Toutes les 2min il donne l'impression que les scénaristes s'en foutent royalement de faire les choses bien, correctement, avec soin. Et c'est loin d'être le seul film à me donner cette impression. Spécifiquement dans les grosses prod'. Je sais pas, peut-être parce que ce qui compte c'est les money shots et pas la rigueur d'écriture. Ça pète de partout, pourquoi s'emmerder à que l'histoire tienne debout. On tombe dans cette facilité. Un peu comme les FX d'ailleurs. On réfléchit plus, on te mets du fond vert de partout -même pour des trucs qui pourrait être en prise réelle- et on soigne pas vraiment le boulot. Perso je trouve la plupart des blockbusters pas vraiment beaux. Tiens d'ailleurs j'ai jeté un œil à Thor Ragnarok c'est quand même assez laid -en plus d'être mauvais-.
 
Khdot
Membre Factor
Membre 525 msgs
Cyberpunk a écrit :
J'adore Alien et Prometheus pour des raisons complètement différentes; ils correspondent à leur manière à ce que j'attends d'un film de SF et j'accepte leurs défauts, ce qui n'est pas le cas des Derniers Jedi par exemple. Au final, ce ne sont pas ses incohérences mais ses choix scénaristisques qui n'ont pas satisfait mes attentes.


Ok :pokerface:

(cela t'enlève toute crédibilité hein, et je trouve GTB cohérent dans son propos mais tu piges pas)
 
Swoosh
Membre Factor
Membre 230 msgs
MaVmAn a écrit :
Le sens de la fête, marrant, touchant, agréable. Pas chiant comme "Un beau soleil intérieur", ça c'est pour petits bourgeois coincés déprimés, comme beaucoup trop de films français en fait. Pourquoi j'ai regardé ça franchement... Je le mets même pas en gras du coup. Mais Le sens de la fête c'est bonnard.


Pareil, j'avais bien aimé Le sens de la fête, c'est plutôt léger sans être insignifiant et effectivement c'est assez touchant.
 
Arsh
Membre Factor
Membre 686 msgs
Au revoir là haut

Pour faire court, l'histoire se passe juste après la 1ère guerre mondiale. Deux anciens soldats, Albert l'oublié de guerre et Edouard artiste gueule cassée (et c'est le cas de le dire...) décident de faire une arnaque aux monuments aux morts.

Franchement, je n'avais que la bande annonce (très stylisée mais complètement nébuleuse) et le pitch du film au moment de le regarder, ce qui ne m'avais pas trop emballé. Quelle erreur ! Ce film est excellent. Rien que la photographie, le cadrage, les costumes (les masques en particulier) donnent à l'ensemble une ambiance fantastique.
Albert Dupontel livre ici une composition toute en douceur, un humour presque poétique offrant une autre de ses facettes.
Laurent Lafitte joue un ancien lieutenant détestable au possible (la manière de le filmer y est pour beaucoup d'ailleurs)
Nahuel Pérez Biscayart quant à lui est grandiloquent (dans le bon sens du terme) en artiste recherchant sur qui rejeter la faute de ses malheurs.
Enfin Niels Arestrup reste très humble dans son rôle de père autoritaire et morne, cherchant une forme de pardon.

Je pensais voir le plus mauvais film de Dupontel, j'ai sans doute vu son meilleur.
 
Crocopower
Membre Factor
Membre 100 msgs
The Shape of Water

J'ai passé un bon moment, mais c'est comme Crimson Peak, le fantastique n'est pas le moteur de l'intrigue (le film s'attarde moins sur la créature que sur les autres persos). C'est plutôt le romanesque qui domine, avec un classicisme doublé d'une certaine candeur.
La caricature de l'Amérique des 50's est très appuyée, pour servir la fable. Il y a du savoir-faire alors ça marche pas mal. Comme on le lit un peu partout, ça se compare à la patte de Jeunet.

C'est un mélange assez étrange, parce qu'au milieu d'un ton gentillet (les minorités s'entraident, l'amour chamboule tout), il y a parfois des irruptions de noirceur et d'érotisme (ce qui m'a surpris, mais en fait c'est super raccord avec le propos du film. D'ailleurs ça aurait mérité d'être plus poussé).

Au vu du succès critique du film, j'espérais quelque chose dans la même veine que le Labyrinthe de Pan. Mais le ton n'est pas du tout aussi complexe et sombre. Même si le film est très plaisant, il lui manque un poil de subtilité et d'audace.
 
MaVmAn
Membre Factor
Membre 679 msgs
Crocopower a écrit :
The Shape of Water
...Même si le film est très plaisant, il lui manque un poil de subtilité et d'audace.


Oui c'est bien mais un peu surestimé (tout comme son réal d'ailleurs...).
 
choo.t
Saint rââle
Redac 3978 msgs

Mute :
C'est foutrement nul, mise à part une part du casting ( Paul Rudd et Justin Theroux ) et quelques visuel sympas, y'a rien à sauver.
 
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