GTB a écrit :
Je parle de l'autre règle: ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tout le montage du film repose là dessus.
Du reste, effectivement les réal peuvent modeler l'univers du film au besoin...parce que c'est un film, pas la réalité et qu'il y a des intentions derrière. La mise en scène, la photographie, les effets de montage, l'acting etc...tout ça sert à modeler. Mais tu ne peux pas non plus faire n'importe quoi, spécifiquement si ça mène à une incohérence. Après oui, dans les incohérences, il y en a de plus ou moins grosse. Il peut y avoir une petite incohérence de script -ça arrive souvent- sur un costume, c'est pas bien grave, limite les spectateurs ne la verront même pas. Une autre énorme sur un élément central de l'intrigue, ça c'est chaud. Et même sous couvert de simple divertissement, ça ne marche pas. C'est pour ça que incohérences et idées même farflue, ça n'a pas le même impact. Une idée, même à la con, c'est quelque chose qui construit. Une incohérence n'est rien d'autres qu'une déconstruction.
Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ. Mais si le film avait été constant là dessus, c'était un fait. Une donnée fournie aux spectateurs qui aurait construit le pont d'une logique comportementale. Le problème c'est qu'il présente le perso comme peureux, soucieux de sa vie, face à un mort et, sans aucune donnée nouvelle entre, 5min après excessivement téméraire face à une forme de vie inconnue. C'est une incohérence qui déconstruit l’évènement. Ça bousille, de fait, la cohérence interne au film. Quand il y en a pas beaucoup, on peut passé outre, surtout si le film est cool...quand il y en a beaucoup ça devient vraiment problématique, peu importe la qualité du film au delà de ça.
GTB a écrit :
Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ.
Cyberpunk a écrit :GTB a écrit :
Je parle de l'autre règle: ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tout le montage du film repose là dessus.
Du reste, effectivement les réal peuvent modeler l'univers du film au besoin...parce que c'est un film, pas la réalité et qu'il y a des intentions derrière. La mise en scène, la photographie, les effets de montage, l'acting etc...tout ça sert à modeler. Mais tu ne peux pas non plus faire n'importe quoi, spécifiquement si ça mène à une incohérence. Après oui, dans les incohérences, il y en a de plus ou moins grosse. Il peut y avoir une petite incohérence de script -ça arrive souvent- sur un costume, c'est pas bien grave, limite les spectateurs ne la verront même pas. Une autre énorme sur un élément central de l'intrigue, ça c'est chaud. Et même sous couvert de simple divertissement, ça ne marche pas. C'est pour ça que incohérences et idées même farflue, ça n'a pas le même impact. Une idée, même à la con, c'est quelque chose qui construit. Une incohérence n'est rien d'autres qu'une déconstruction.
Pour reprendre un exemple. Dans Prometheus, le problème n'est pas que le biologiste est abruti. On pourrait discuter de la pertinence d'envoyer des abrutis dans ce genre de mission ayant couté des milliards, mais ça c'est une question de cohérence externe au film; encore une fois on accepte ou pas le postulat de départ. Mais si le film avait été constant là dessus, c'était un fait. Une donnée fournie aux spectateurs qui aurait construit le pont d'une logique comportementale. Le problème c'est qu'il présente le perso comme peureux, soucieux de sa vie, face à un mort et, sans aucune donnée nouvelle entre, 5min après excessivement téméraire face à une forme de vie inconnue. C'est une incohérence qui déconstruit l’évènement. Ça bousille, de fait, la cohérence interne au film. Quand il y en a pas beaucoup, on peut passé outre, surtout si le film est cool...quand il y en a beaucoup ça devient vraiment problématique, peu importe la qualité du film au delà de ça.
Tu as un degré d'exigence qu'aucun film de SF américain ne propose, le premier Alien traine également un paquet de débilités (le capteur de densité de l'air qui fonctionne à travers les portes fermées, le protocole scientifique non respecté, Brett qui est laissé seul pour chercher une créature capable de tuer un homme...), ça n'empêche pas de l'apprécier, on passe outre pour ses autres qualités; ce qui n'est pas le cas pour toi concernant Prometheus ou j'imagine Alien Covenant : ils ne réussissent pas là où tu les attends et ce qui explique que leurs défauts te dérangent tant, c'est normal.
hohun a écrit :
C'est très subjectif ce que tu dis. Le concept même de "cohérence externe" n'a pas vraiment de sens dans le sens où l'externalité est exprimée dans le même média que l'internalité et est de ce fait un fait "interne" au film. Pour moi le fait que ce soit un branque ET que son comportement change rapidement œuvrent tous deux à la perte d'incrédulité. On pourrait même d'ailleurs avancer que le fait que le gars soit un abruti explique son comportement imprévisible, ce qui met alors l'externalité, paradoxalement, au centre du problème et de la fin de la suspension.
Pareillement, le cartographe, qui est un giga-branque, n'a pas vraiment de changement de comportement si je me souviens bien, or, comment se fait-il que ce soit le pro de l'orientation qui a les lévito-boules d'analyse qui se paume comme un débile ? Sa mauvaiseté est un fait extérieur au film selon ton raisonnement, et pourtant ça nique complètement la crédibilité de ce passage du film.
GTB a écrit :
C'est pas une exigence, mais une préférence. Qu'on se comprenne bien, je ne balance pas à la poubelle tout film présentant la moindre incohérence. En fonction de mon affinité avec le film et du nombre de ses incohérences, je peux quand même apprécié le film dans son ensemble...sans pour autant faire comme si ces incohérences n'existaient pas. Si je les perçois elles font partie de mon ressenti.
Et encore une fois, les exemples que tu donnes ne sont pas des incohérences. Le protocole de sécurité non respectés est un choix. Ripley insiste pour le respecter, et un personnage décide volontairement de passer outre l'ordre. Le film met donc bien en scène ce qui est censé être fait et la décision de ne pas le faire. Surtout que cette décision a, on l'apprend par la suite, une intention bien spécifique. Le film est cohérent avec lui-même. Pour Brett seul, je ne me souviens plus bien mais il me semble qu'à ce moment, le danger n'est pas encore parfaitement estimé. Donc même si c'est pas le comportement le plus prudent, why not. Ca ne vient pas contredire une autre info du film. D'autant que l'équipage sont de simples transporteurs de marchandises, ils ne sont pas formés à réagir à des menaces -encore moins inconnues-.
Évidemment nous tolérons tous des incohérences. Plus ou moins grosses, plus ou moins nombreuses. Moi ce qui m'emmerde le plus sont les incohérences d'une écriture de facilité. Celle qui créé des incohérences parce qu'elle a besoin que le perso soit stupide à ce moment pour amener tel évènement...et tanpis si c'est pas raccord avec ce que ça raconte avant.
Cyberpunk a écrit :
J'adore Alien et Prometheus pour des raisons complètement différentes; ils correspondent à leur manière à ce que j'attends d'un film de SF et j'accepte leurs défauts, ce qui n'est pas le cas des Derniers Jedi par exemple. Au final, ce ne sont pas ses incohérences mais ses choix scénaristisques qui n'ont pas satisfait mes attentes.
MaVmAn a écrit :
Le sens de la fête, marrant, touchant, agréable. Pas chiant comme "Un beau soleil intérieur", ça c'est pour petits bourgeois coincés déprimés, comme beaucoup trop de films français en fait. Pourquoi j'ai regardé ça franchement... Je le mets même pas en gras du coup. Mais Le sens de la fête c'est bonnard.
Crocopower a écrit :
The Shape of Water
...Même si le film est très plaisant, il lui manque un poil de subtilité et d'audace.
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