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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

Bad Taste

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor

Amateurs de mauvais goût, vous devez avoir la photo de Ken Silverman dans un cadre sur votre table de chevet. En effet, ce dernier a développé le moteur 3D Build utilisé dans une série de FPS tous plus gras (et réussis) les uns que les autres. Dans Duke Nukem 3D (1996 – 3D Realms), on jouait le rôle d’un américain pur souche qui filait des billets à des strip-teaseuses pour voir leurs nibards et qui chiait dans le crâne d’un boss de fin. Le héros de Shadow Warrior, Lo Wang, (1997 – 3D Realms) avait un peu plus de classe mais ça ne l’empêchait pas de découper les ennemis au sabre, de leur balancer des bombes atomiques ou de leur tirer dessus avec deux uzis (« un dans chaque main, comme les seins » disait une légende dans le test de Joystick). Blood (1997 – Monolith Productions) quant à lui a tout misé sur la surenchère de gore avec des ennemis qui hurlent quand ils sont enflammés, du football avec des têtes de zombie et des armes originales comme la fourche ou le spray/lance-flammes. Enfin, Redneck Rampage (1997 - Xatrix Entertainment) nous mettait dans la peau d’un bouseux du middle-west américain qui doit affronter une invasion d’aliens. Pour regagner de la vie, on devait picoler. Pour éviter d’être bourré, il fallait manger ce qui entrainait quelques flatulences. Ajoutez à cela un langage explicite aux forts accents redneck et du massacre d’animaux (cochons et poules). Ah on savait s’amuser à l’époque !



1997 était vraiment une chouette année, surtout sur PC. Outre la flopée de bons FPS cités plus haut et la sortie de Total Annihilation, c’est l’année de sortie de deux jeux cultes : Grand Theft Auto (DMA Design) et Carmageddon (Stainless Games). Ai-je vraiment besoin de parler du premier ? Lisez plutôt le dossier sur Grospixels qu’IsKor et moi avons bricolé. Je vais quand même en dire deux mots : le premier épisode de cette série mythique est aussi le plus trash pour un élément : on marque des points en écrasant des gens. On en marque encore plus en écrasant des flics et on marque un super bonus (Gouranga !) en écrasant un groupe de moines Hare Krishna. Si vous aimez rouler sur les piétons, il est temps de vous mettre à Carmageddon.



Adaptation libre du Death Race 2000 dont je parle plus haut, Carmageddon (Stainless Games) vous met dans la peau d’un (ou d’une) psychopathe qui participe à des courses de voitures assez spéciales. Pour gagner du temps afin de finir la course, il faut passer par des checkpoints, défoncer les voitures des concurrents et surtout écraser des piétons qui ont le malheur de se trouver dans le coin. La maniabilité étant approximative, il est dur de finir une course et encore plus d’avancer dans le jeu. Mais on s’en tape un peu tant qu’on peut rouler comme un dingue et se faire un rail de femmes accompagnées de quelques vaches, évidemment en vue cockpit. Pourtant le jeu propose une variété d’environnements et de véhicules sympathique. Il est aussi novateur dans le sens où il propose des environnements très ouverts et une physique presque réaliste de la voiture.



Un an plus tard sortait le deuxième opus : Carpocalypse Now, du même développeur. Il propose un certain nombre d’innovations : il est entièrement en 3D (les piétons du premier étaient des sprites), le moteur physique est maintenant appliqué aux piétons ce qui permet des effets de ragdoll ignoblement rigolos et les déformations des voitures sous les chocs sont très bien faites. Un peu plus souple sur le timing que le premier, il va aussi encore plus loin dans le mauvais goût en permettant d’ouvrir les portières pour faire de plus beaux massacres. Il propose aussi des bonus amusant comme les ressorts qui permettent d’éjecter les voitures ennemis qui font qu’il est plus simple de détruire tous les autres concurrents pour gagner une course plutôt que d’aller jusqu’au bout. Dans plusieurs pays, les humains sont remplacés par des zombies ou des robots et le sang est vert...



Quittons un peu le monde du PC pour s’intéresser à la Dreamcast. Dynamite Cop (1998 – Sega) explore une autre voie du mauvais goût : celle du design. Prenez trente développeurs bourrés de coke qui font un beat’em all : vous obtenez un jeu qui commence sur un paquebot avec des hommes-tortue qui tirent au MP5 et qui finit sur un bateau pirate avec une sorte de viking cyber bionic qui a enlevé la fille du président. On se bat avec tout et n’importe quoi : poings, pieds, flingues, chaises, cadavres d’ennemis, bazooka, pommes, poivre, thon, balai, transat, bornes d’arcade… Oubliez les graphismes miteux, les doublages pathétiques et la gravité lunaire des sauts. A deux avec un pote et quelques bières, c’est que du bonheur ! Et puisque vous avez dépoussiérée la Dreamcast et trouvé un ami, profitez en pour jouez avec lui à Zombie Revenge, un autre beat’em all de Sega (1999) où on affronte des hordes de zombies. L’arsenal est nettement moins varié que dans Dynamite Cop mais on ne trouve pas tous les jours des jeux où on se sert d’une foreuse pour éclater du zombie.



Soldier Of Fortune est aussi sorti sur Dreamcast mais ce serait un crime d’y jouer sur autre chose qu’un PC. Paru en 2000 et développé par Raven Software, ce FPS largement sur-noté à l’époque doit sa réputation et son succès grâce au GHOUL. Ce système divise le corps des ennemis en 26 parties et permet des réactions adaptées en fonction de l’endroit où on tire. Shootez dans le pied et l’ennemi sautera sur place. Shootez dans l’épaule et il perdra le bras etc… Très bourrin et très sanglant, c’est aussi le jeu qui utilise la licence la plus détestable au monde : celle du magazine Soldier Of Fortune. Pour ceux qui l’ignorent, sachez que cette feuille de chou est le Voici des mercenaires où des journalistes parlent des conflits du moment afin de permettre aux mercenaires de trouver du boulot. Pour ne rien arranger, le jeu nous met dans la peau de John Mullins, un vrai mercenaire « qui a du tuer plus de gens que vous de fourmis » disait Joystick. Pour autant, l’absence complète de réalisme des armes et le ridicule du scénario (des terroristes qui sont en fait d’anciens nazis qui volent des bombes atomiques pour les vendre dans le Tiers Monde) fait qu’il est dur de prendre le jeu au premier degré. Jetez un œil au mode multi et spécialement au niveau qui se passe dans les bureaux de Raven (un précurseur de FEAR !).


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