ACTU
Prince Harry oui c'est bien lui, Harry abuse, là
par CBL,
email @CBL_Factor
Si vous regardiez M6 dans les années 90, vous êtes forcément tombé sur la série Notre Belle Famille. Dans un épisode, Mark Foster, le super-nerd de la famille, découvre les jeux vidéo via la Megadrive. Il s'éclate sur des jeux violents mais très vite il devient accro au point de jouer en cachette et de voir ses notes dégringoler. Malgré quelques bons moments (Cody), la série était assez réac' et jouait souvent les Pères La Morale.
La dépendance aux jeux vidéo est un sujet qui revient souvent sur le devant de la scène, plus que l'influence des jeux violents ces derniers temps. Et dans la plupart des cas, à la place de tenter de comprendre le pourquoi du comment, on va pointer du doigt le jeu populaire du moment : Everquest, World Of Warcraft, Counter-Strike... De nos jours, la cible est Fortnite. Le Prince Harry est passé à l'offensive en expliquant que le jeu devait être interdit car il est conçu pour rendre les gens dépendants et anéantir les familles.
Et en regardant d'autres news, on prend peur. Le Boston Globe nous parle d'enfants qui arrêtent de manger ou de faire du sport, de couples qui divorcent et d'un gamin qui pête la vitre d'une voiture parce qu'il pensait que l'appareil qui lui permet de jouer à Fortnite était dedans. Il a même refusé de faire une balade en bateau avec sa famille sur un lac du New Hampshire ! Rendez-vous compte ! Je rigole mais c'est le coeur du problème : quand un jeu compte 250 millions de joueurs enregistrés, il y aura forcément des cas extrêmes et de quoi faire du sensationalisme.
Fortnite est un savant mélange de tout ce que la jeunesse aime : des graphismes cartoon, un aspect compétitif poussé, un jeu taillé pour la diffusion sur Twitch, des mouvements de danse piquées à la culture hip hop, le côté construction,... Accessoirement le jeu est gratuit et tourne sur tout et n'importe quoi. Mais au delà de cela, Fortnite est un jeu communautaire tout comme l'était Everquest et WoW. Au bout d'un moment, on y joue moins pour la victoire royale mais plus pour retrouver ses amis virtuels et déconner ensemble. Epic Games a d'ailleurs fini par sortir Fortnite Creative qui est un gros bac à sable. Il y a même eu un concert de Marshmello (??) dans Fortnite suivi par 10 millions de joueurs. The Verge parle du jeu comme étant LE réseau social de 2018 et ils n'ont pas tort.
Du coup, oui Fortnite est parfois dur à arrêter mais pas forcément pour les mauvaises raisons. Avoir une vie sociale en dehors de l'école n'est pas toujours pas facile et les communautés virtuelles ont un attrait indéniable. Si vous en voulez la preuve, je suis sûr qu'il y a des types sur Factor/Discord/Steam/Xbox à qui vous parlez depuis des années et vous ignorez probablement jusqu'à leur prénom. Andrew Reid, un chercheur écossais, explique que parler de dépendance ne sert qu`à stigmatiser le jeu et les joueurs. Il ajoute qu'il conseille aux parents d'encourager leur progéniture à jouer avec modération mais aussi à jouer avec eux pour comprendre de quoi il s'agit. En clair, il invite les parents à faire leur boulot plutôt que de laisser les gamins piquer des crises s'il ne jouent pas à leur jeu favori.
La dépendance aux jeux vidéo est-elle réelle? C'est un sujet complexe. Les experts sont partagés. Le consensus est que le jeu vidéo peut devenir une dépendance pour une fraction de la population mais que le jeu vidéo a aussi des effets bénéfices sur le mental. Se focaliser sur une tache, résoudre un problème, coordonner ses actions, parfois même parler une autre langue... Tout cela est plutôt bon pour le développement de la personne. De plus, s'adonner à un plaisir de manière prolongée voir excessive n'est pas automatiquement synonyme de dépendance. Personne n'est accro au chocolat ou à la pizza. C'est juste trop bon.
La dépendance aux jeux vidéo est un sujet qui revient souvent sur le devant de la scène, plus que l'influence des jeux violents ces derniers temps. Et dans la plupart des cas, à la place de tenter de comprendre le pourquoi du comment, on va pointer du doigt le jeu populaire du moment : Everquest, World Of Warcraft, Counter-Strike... De nos jours, la cible est Fortnite. Le Prince Harry est passé à l'offensive en expliquant que le jeu devait être interdit car il est conçu pour rendre les gens dépendants et anéantir les familles.
Et en regardant d'autres news, on prend peur. Le Boston Globe nous parle d'enfants qui arrêtent de manger ou de faire du sport, de couples qui divorcent et d'un gamin qui pête la vitre d'une voiture parce qu'il pensait que l'appareil qui lui permet de jouer à Fortnite était dedans. Il a même refusé de faire une balade en bateau avec sa famille sur un lac du New Hampshire ! Rendez-vous compte ! Je rigole mais c'est le coeur du problème : quand un jeu compte 250 millions de joueurs enregistrés, il y aura forcément des cas extrêmes et de quoi faire du sensationalisme.
Fortnite est un savant mélange de tout ce que la jeunesse aime : des graphismes cartoon, un aspect compétitif poussé, un jeu taillé pour la diffusion sur Twitch, des mouvements de danse piquées à la culture hip hop, le côté construction,... Accessoirement le jeu est gratuit et tourne sur tout et n'importe quoi. Mais au delà de cela, Fortnite est un jeu communautaire tout comme l'était Everquest et WoW. Au bout d'un moment, on y joue moins pour la victoire royale mais plus pour retrouver ses amis virtuels et déconner ensemble. Epic Games a d'ailleurs fini par sortir Fortnite Creative qui est un gros bac à sable. Il y a même eu un concert de Marshmello (??) dans Fortnite suivi par 10 millions de joueurs. The Verge parle du jeu comme étant LE réseau social de 2018 et ils n'ont pas tort.
Du coup, oui Fortnite est parfois dur à arrêter mais pas forcément pour les mauvaises raisons. Avoir une vie sociale en dehors de l'école n'est pas toujours pas facile et les communautés virtuelles ont un attrait indéniable. Si vous en voulez la preuve, je suis sûr qu'il y a des types sur Factor/Discord/Steam/Xbox à qui vous parlez depuis des années et vous ignorez probablement jusqu'à leur prénom. Andrew Reid, un chercheur écossais, explique que parler de dépendance ne sert qu`à stigmatiser le jeu et les joueurs. Il ajoute qu'il conseille aux parents d'encourager leur progéniture à jouer avec modération mais aussi à jouer avec eux pour comprendre de quoi il s'agit. En clair, il invite les parents à faire leur boulot plutôt que de laisser les gamins piquer des crises s'il ne jouent pas à leur jeu favori.
La dépendance aux jeux vidéo est-elle réelle? C'est un sujet complexe. Les experts sont partagés. Le consensus est que le jeu vidéo peut devenir une dépendance pour une fraction de la population mais que le jeu vidéo a aussi des effets bénéfices sur le mental. Se focaliser sur une tache, résoudre un problème, coordonner ses actions, parfois même parler une autre langue... Tout cela est plutôt bon pour le développement de la personne. De plus, s'adonner à un plaisir de manière prolongée voir excessive n'est pas automatiquement synonyme de dépendance. Personne n'est accro au chocolat ou à la pizza. C'est juste trop bon.