ACTU
Les raisons de la colère : le retour
par Fougère,
email @JeSuisUneFouger
On vous a déjà parlé plusieurs fois du STJV, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo. Depuis sa création, il y a sept ans, il a pris de plus en plus d'ampleur et convaincu de plus en plus de monde que se regrouper pour négocier des conditions de travail décentes, c'est le bon plan. Le 16 janvier dernier, le syndicat est passé à la vitesse supérieure en organisant une conférence de presse où il appelait à la grève générale pour tous les travailleurs et travailleuses du jeu vidéo le 13 février prochain.
Le replay de cette conférence de 40 minutes se trouve par ici. Pour résumer rapidement :
Bref, le tableau brossé n'est franchement pas glorieux et on comprend que le STJV ait décidé de sonner la sonnette d'alarme en exerçant ce fantastique droit de grève français. On espère que celle-ci sera suivie et que les responsables des studios entendront le message.
Le replay de cette conférence de 40 minutes se trouve par ici. Pour résumer rapidement :
- L'état de l'industrie est catastrophique. Pour rappel, les conditions de travail vont du craignos à l'inaceptable. L'absence de stratégie et la désorganisation rend toute l'industrie ultra précaire et, pour finir, il y a une indifférence complète vis-à-vis des sujets de la santé et du handicap. Le syndicat veut sensibiliser les travailleurs aux droits du travail, qui sont rarement respectés, et les encourager à aller négocier leur application auprès de leur direction.
- En premier lieu, il faudrait initier un dialogue avec les écoles et les pouvoirs publics, afin que tous les acteurs concernés soient au même niveau d'information, ce qui permettrait de légiférer en prenant en compte les besoins de tout le monde et pas que des patrons qui sont les seuls représentés au niveau de l'Etat.
- Ensuite, il conviendrait de revoir l'organisation dans la production des jeux vidéo, en démontant l'idéalisation des "auteurs" et en rendant le pouvoir à ceux qui créent les oeuvres vidéoludiques, c'est-à-dire les travailleurs, pas les responsables.
- Enfin, il faut continuer les efforts pour la création d'une organisation syndicale internationale, où toutes et tous seraient concerné(e)s et écouté(e)s, afin de ne pas déplacer le problème dans les pays où les studios de prestation externe sont légion.
- Pour finir, le STJV souhaite que les studios prennent leur responsabilité vis-à-vis de leurs employés, notamment en les protégeant des joueurs mécontents. Ces idiots se sont radicalisés ces dernières années et les studios sont responsables de la sécurité de leurs employés face à une audience parfois carrément haineuse.
Bref, le tableau brossé n'est franchement pas glorieux et on comprend que le STJV ait décidé de sonner la sonnette d'alarme en exerçant ce fantastique droit de grève français. On espère que celle-ci sera suivie et que les responsables des studios entendront le message.