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ACTU

Les expériences à la con du week-end. Des autres gens

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Les GPU externes sont désormais monnaie courante. On achète un boitier spécial, on le branche en USB4 / Thunderbolt 4 / Oculink à son ordinateur et le tour est joué. Mais que faire si l'ordinateur en question n'a pas les ports qu'il faut et n'est pas du tout prévu pour ? Le Raspberry Pi 5 dispose d'une interface PCIe 2.0 x1 mais ce n'est pas un port PCIe à proprement parler. Cependant, en ajoutant un "chapeau" qui ajoute un port M.2 qu'on branche à un adaptateur M.2-Oculink, on peut alors brancher un périphérique PCIe.

C'est ce qu'a fait Jeff Geerling pour brancher une Radeon RX 460 sur son Pi 5. Mais les choses ne sont pas si simples. Niveau matos, Jeff a dû utiliser une alim externe car le Pi ne fournit que 5W via son interface PCIe, bien loin des 75W requis par la carte graphique. Puis il y a toute une série de patchs logiciels à appliquer. Le choix de la RX 460 a été dicté par le fait qu'elle a des pilotes Linux ARM. Mais une fois toutes ces épreuves passées, le tout marche. Le Pi 5 équipé d'une RX 460 fait tourner Doom 3 en 4K à 60 FPS. Jeff n'est par contre pas arrivé à utiliser l'accélération matérielle de la carte pour encoder/décoder le H.264. Mais d'un autre côté, c'est déjà un enfer avec le Pi sans RX 460...

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Il y a encore des gens qui hébergent leurs propres serveurs de jeux. L'un d'entre eux appelé VennStone trouvait que les 11W de son mini-PC étaient de trop pour un serveur Trackmania. Du coup, il s'est dit : "Et si ça pouvait tourner sur Pi Zero 2W ?". On parle ici d'un micro-micro-ordinateur qui comporte quatre coeurs et 512 Mo de RAM. Problème : un serveur Trackmania fait tourner un exécutable x86. Solution : utiliser Box64. Box64 permet d'exécuter les applis Linux x86 sur une bécane ARM. Typiquement, les gens s'en servent pour les jeux. Alors, pourquoi ne pas faire de même pour les serveurs de jeux ? Et ça marche ! VennStone a appelé le résultat TrackBerry et il consomme en crête 2,8W. Accessoirement, le tout coûte moins de 40 euros, ce qui en fait le serveur dédié le moins cher de l'histoire. VennStone pense qu'avec la même technique, il pourrait y avoir des serveurs Terraria et Counter-Strike 2 sur Pi, probablement sur un modèle plus puissant que le Zero 2W.

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Et si vous essayiez d'installer MS-DOS sur votre bécane ? Je ne parle pas d'une machine virtuelle ou d'une version modifiée de MS-DOS. Je parle vraiment du MS-DOS pur et dur, la version 6.22, la dernière sortie avant Windows 95. C'est ce qu'a essayé yeokm1 sur sa nouvelle bécane avec un Ryzen 5 7600 et une GeForce RTX 4060 Ti. A sa grande surprise, ça marche. Il a fallu trouver des pilotes pour l'interface réseau et la carte son et il a rencontré quelques soucis, mais il a pu faire tourner Doom (l'original) et d'autres jeux DOS sans problème. Il a même pu utiliser ChatGPT via un client DOS ! Tout cela est possible grâce à la rétrocompatibilité des puces x86 modernes mais aussi du fait que les cartes graphiques modernes supportent toujours le bon vieux mode VGA.

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Peu après l'annonce des puces Apple M1 en 2020, la communauté Linux s'est demandée si elle pouvait faire tourner leur OS favori sur ces bécanes. Ainsi est né le projet Asahi Linux, lancé en 2021 par Hector Martin puis rapidement rejoint par Alyssa Rozenzweig, qui s'est chargée de la partie GPU. On parle d'un projet de malade car, certes, il existe déjà une version ARM de Linux, mais les systèmes d'Apple sont totalement fermés. Il n'y a aucune documentation publique sur leurs firmwares, leur bootloader, leurs pilotes...

Il a fallu faire de la rétro-ingénierie pour tout. Le seul truc vraiment connu est le jeu d'instructions du CPU. Le GPU est un machin totalement créé en interne. Mais au moins, Apple n'a pas bloqué le lancement d'OS autres que macOS. Il n'y a pas eu besoin de faire un jailbreak qui rendrait l'OS potentiellement illégal. Presque quatre ans plus tard, Asahi Linux est une réalité : vous pouvez installer Fedora Asahi Remix sur votre Mac M1 ou M2. A noter que le processus est relativement facile mais vous risquez quand même de briquer votre machine. Cependant, tout fonctionne, et même récemment Proton, la couche d'émulation de Valve pour lancer des jeux Windows sur Linux. Cela veut dire que vous pouvez faire tourner des jeux Windows x86 sur votre distribution Linux installée sur un Mac ARM. C'est limité aux jeux DX11 uniquement pour l'instant mais les perfs sont bonnes.

En plus d'être cool, c'est ce genre de projets qui maintient les vieux ordinateurs en vie. Dans un futur proche, la puce M1 ne sera plus supportée par les prochaines versions de macOS. Mais on vous garantit que les nouvelles versions de Linux, elles, resteront compatibles. Et pourquoi pas un certain SteamOS ? C'est simple, à la maison, j'ai deux MacBook : un vieux MacBook Air de 2013 (bloqué à macOS 11) qui fait tourner Chrome OS et un MacBook Pro de 2016 (bloqué à macOS 12) qui a Windows 10 en dual-boot.

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