ACTU
Intel rate la PS6
par CBL,
email @CBL_Factor
Sans grande surprise, Sony bosse déjà sur la PS6. La logique voudrait qu'elle soit rétrocompatible avec la PS5 et que le constructeur se tourne vers AMD. Mais l'entreprise japonaise a quand même fait ses devoirs et est allé voir ailleurs si l'herbe était plus verte. C'est une technique courante : le but n'est pas forcément de changer de fournisseur mais de négocier un meilleur prix en prétendant aller chez la concurrence. La concurrence en question, c'est Intel et les discussions sont allées assez loin selon Reuters mais, au final, le fondeur a perdu le marché pour deux raisons.
La première est que maintenir la rétrocompatibilité aurait coûté plus cher qu'en restant chez AMD. La seconde est qu'Intel voulait une plus grosse part du gâteau. AMD s'est "contenté" de créer le design des puces des PS4 / PS4 Pro / PS5 / PS5 Pro. Leur fabrication est assurée par des fondeurs (TSMC pour la PS5). Si Intel avait remporté le marché, il aurait fait les deux : conception et fabrication. En clair, le manque à gagner pour le géant de Santa Clara est énorme. Selon Reuters, il est question de 30 milliards de dollars. Mais ça démontre aussi un plus gros problème chez Intel.
Une des grandes idées de Pat Gelsinger, le patron actuel de l'entreprise, était de diviser globalement Intel en deux : une division qui crée des puces et une autre qui les produit. Par ailleurs, l'objectif était que la division production ne s'occupe pas uniquement des puces Intel, mais aussi de celles de la concurrence (Nvidia, Qualcomm, AMD...). Jusqu'à présent, cette stratégie ne fonctionne pas et la division en question a annoncé avoir perdu sept milliards de dollars en 2023.
En plus de cela, Intel s'est fait rouler dessus par Nvidia et AMD sur le marché de l'IA et a supprimé 16 000 emplois le mois dernier. Pire encore, l'entreprise a été forcée de sous-traiter à TSMC la fabrication des nouvelles puces pour PC portable Lunar Lake... Le conseil d'administration perd patience et commence à parler de couper/vendre des pans entiers de la boîte. Le scénario le plus extrême consisterait à se séparer totalement de la division fabrication, comme ce qui a été fait chez AMD. Et cela a déjà commencé : à l'occasion d'un gros contrat signé avec Amazon, Intel a annoncé que la division fabrication allait devenir une entité indépendante. Elle reste rattachée au fondeur mais ça la rend beaucoup plus facile à revendre par la suite.
Accessoirement, Intel peut toujours compter sur le complexe militaro-industriel : le gouvernement US vient de leur filer trois milliards de dollars pour créer des puces pour l'armée. Cela signifie que désormais, même s'ils chient royalement dans la colle, ils auront toujours le support du gouvernement pour continuer à alimenter la machine de guerre, exactement comme Boeing.
La première est que maintenir la rétrocompatibilité aurait coûté plus cher qu'en restant chez AMD. La seconde est qu'Intel voulait une plus grosse part du gâteau. AMD s'est "contenté" de créer le design des puces des PS4 / PS4 Pro / PS5 / PS5 Pro. Leur fabrication est assurée par des fondeurs (TSMC pour la PS5). Si Intel avait remporté le marché, il aurait fait les deux : conception et fabrication. En clair, le manque à gagner pour le géant de Santa Clara est énorme. Selon Reuters, il est question de 30 milliards de dollars. Mais ça démontre aussi un plus gros problème chez Intel.
Une des grandes idées de Pat Gelsinger, le patron actuel de l'entreprise, était de diviser globalement Intel en deux : une division qui crée des puces et une autre qui les produit. Par ailleurs, l'objectif était que la division production ne s'occupe pas uniquement des puces Intel, mais aussi de celles de la concurrence (Nvidia, Qualcomm, AMD...). Jusqu'à présent, cette stratégie ne fonctionne pas et la division en question a annoncé avoir perdu sept milliards de dollars en 2023.
En plus de cela, Intel s'est fait rouler dessus par Nvidia et AMD sur le marché de l'IA et a supprimé 16 000 emplois le mois dernier. Pire encore, l'entreprise a été forcée de sous-traiter à TSMC la fabrication des nouvelles puces pour PC portable Lunar Lake... Le conseil d'administration perd patience et commence à parler de couper/vendre des pans entiers de la boîte. Le scénario le plus extrême consisterait à se séparer totalement de la division fabrication, comme ce qui a été fait chez AMD. Et cela a déjà commencé : à l'occasion d'un gros contrat signé avec Amazon, Intel a annoncé que la division fabrication allait devenir une entité indépendante. Elle reste rattachée au fondeur mais ça la rend beaucoup plus facile à revendre par la suite.
Accessoirement, Intel peut toujours compter sur le complexe militaro-industriel : le gouvernement US vient de leur filer trois milliards de dollars pour créer des puces pour l'armée. Cela signifie que désormais, même s'ils chient royalement dans la colle, ils auront toujours le support du gouvernement pour continuer à alimenter la machine de guerre, exactement comme Boeing.