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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
ACTU

Francis Sport, APM et Apero

Fougère par Fougère,  email  @JeSuisUneFouger
Pour une fois, j’ai été agréablement surpris par une personnalité politique. Dire ça, c’est comme dire que vous aimez le solo de CoD :  les gens vont 1) pas vous croire 2) vous prendre pour un cinglé. Mais passons. J’ai donc été agréablement surpris de voir que le gouvernement s’était bougé le cul pour régulariser le statut de l’e-sport en France.


Il y a un an, Axelle Lemaire annonçait à l’Evry Games City la volonté du gouvernement d'intégrer le sport électronique dans le cadre du projet de loi pour la République Numérique. C’était sympa, mais bon, on y croyait moyennement : Evry étant l’ancien fief de Manuel Valls, pas mal de politiques avaient fait le déplacement pour s’afficher avec des « djeun’s » qui jouaient à « Starcraft 2 », ça sentait l’effet d’annonce. Puis il y a eu une mission parlementaire, des sénateurs sur une chaîne de streaming, des sondages avec des questions pas trop connes et la création d’une association, France eSports, qui regroupe les principaux acteurs du milieu en France. Les mecs avaient l’air de savoir ce qu’ils faisaient. Des POLITIQUES avaient l’air de prendre le JEU VIDEO au sérieux. Dans quel monde on vit ma pauvre Lucette.


 
Bref, nous voilà un an plus tard, avec un beau projet de loi qui a été validé par le Sénat, tout le monde a l’air content, les gamers comme le gouvernement. Pas de drama, de décisions stupides de dernière minute ni de coup fourré. La démocratie qui marche, et bien. Dingue, non ?
 
Alors qu’est-ce que ça change concrètement ? Déjà, les compétitions ne sont plus illégales. Et ouais, jusqu’à maintenant, la Lyon E-sport, la Gamer Assembly ou la Dreamhack, c’était illégal (ou tout du moins ça exploitait un gros flou juridique). Tout le monde faisait comme si de rien n’était, mais ces compétitions étaient encore considérées comme des jeux d’argent, donc aux yeux de la loi, les mecs qui allaient à ces évènements pouvaient aussi bien jouer au blackjack dans un casino non déclaré.
 
Ensuite, la CNIL va permettre la diffusion de streams à la télé. S’ils étaient confinés au net jusqu’à maintenant (hormis le fait que y’avait pas foule pour en diffuser sur la 1 ou la 6), c’était parce que diffuser un stream s’apparentait à faire de la pub déguisée pour le jeu. Un match de SC2 faisait donc de la réclame pour Blizzard sans le déclarer, et ce n’était pas bien.
 
Enfin, les joueurs auront désormais un statut équivalent à celui des sportifs, avec des CDD qui les lieront à des structures compétitives. Ça apportera un peu de stabilité au milieu, qui fonctionnait beaucoup à base de statuts d’auto-entrepreneur et de système D pour les fins de mois et le loyer.

France eSports, mode d'emploi

Dans la foulée, France eSports a donc été crée. Cette association se présente comme un "groupe d'influence " qui a pour vocation de promouvoir l'E-sport en France et à l'international. Les membres fondateurs sont : Alt Tab Productions (O'Gaming), Futurolan (Gamers Assembly), LDLC Events, Lyon eSport, Malorian (Dreamhack France), Oxent (ESWC, Toornament), Turtle Entertainment France (ESL), Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL), Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) et Webedia Gaming (Jeuxvideo.com, Millenium, IGN). Cette liste devrait s'enrichir de nouveaux noms à mesure que le secteur se développe, mais on peut noter l'absence de la FFJV (ce qui est cool) et des Masters du Jeux Vidéo (ce qui n'est pas cool).

Ca fait donc un bon cocktail pour organiser des events taille XXL, car il en couvre tous les aspects : organisateurs de LAN, streameurs, promotions dans les médias, équipementiers, etc. Si d'ici à 5 ans il y a des matchs de LoL joués dans tous les Zéniths de France, je ne serais pas surpris. Avoir un organisme qui centralise un spectre aussi large de compétences va surement motiver les gamers de tous poils à se lancer dans l'organisation de LAN locales, ce qui est une assez bonne nouvelle si vous êtes une personne à peu près normalement constituée.
 
Globalement, l'initiative est louable et peut difficilement déboucher sur quelque chose de négatif. À moins que la thune brassée par l'E-sport fasse tourner les têtes et que ce groupe ce transforme en lobby uniquement motivé par la rentabilité. Seul le temps nous le dira. Ca reste une importante étape qui vient d’être franchie, en espérant que ça continue dans la bonne direction.
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