ACTU
De nouvelles "règles" concernant les lootboxes au Royaume-Uni
par Buck Rogers,
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Cela faisait longtemps que sur Factor, nous n’avions pas fait de news "spécial" lootboxes, mais comme il y a du nouveau en Grande Bretagne sur le sujet, on va s’y coller. Ainsi, le Department for Culture, Media and Sport (DCMS) a piloté un chantier sur les "boîtes à butin" qui a donné lieu à un ensemble de directives publié par l’Ukie (Trade Association) qui est en gros l’organisme commercial britannique de l'industrie du jeu au Royaume-Uni. Nous allons détailler tout cela.
Pour commencer, petit retour en arrière, le Royaume-Uni avait signé une déclaration commune en 2018 avec quinze autre régulateurs de jeu de hasard, pour un questionnement autour des lootboxes dans les jeux vidéo, qui dans les faits n’engageait à rien. Malgré tout, cela n’avait pas empêché le parlement britannique de convoquer la vice-présidente d’Electronic Arts pour les questions légales et gouvernementales Kerry Hopkins qui avait dû témoigner, d’ailleurs en se couvrant un peu de ridicule en comparant les "boîtes à butin" à des Kinder Surprise.
Depuis, il aura fallu beaucoup de temps aux autorités britanniques pour acter sur la problématique. C'est suite à trois années d’enquêtes pour être précis, qu'ils ont fini par prendre des mesures, mais qui sont loin d’être vraiment radicales en réalité. Êtes-vous du genre à voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Car la solution est un peu mi-figue mi-raisin.
Comme écrit précédemment, il s’agit de directives convenues entre l’Ukie et le DCMS, qui comprennent onze principes d’autorégulation concernant les lootboxes. Donc l’autorité publique délègue de fait la gestion de la problématique à l’industrie vidéoludique. Je ne sais pas pour vous, mais me concernant ça me fait penser à demander à un pyromane d’éteindre ses incendies. Mais bon, passons. On a compris que le gouvernement britannique ne légiférera pas sur les lootboxes.
Toutefois, la cible prioritaire sur ce problème, ce sont les joueurs mineurs. De ce côté, l’Ukie s’est engagé à ce que l’industrie du divertissement vidéoludique restreigne l'accès des enfants aux "boîtes à butin". Comment me demanderez vous ? Simple : leur achat ne sera disponible que s'il est activé par un parent ou un tuteur. De quelle manière, nous ne le savons pas encore, mais on a l’intuition que le fond du problème n’a été qu’effleuré.
En revanche parmi les directives, l'industrie s'est engagée à ce que l’achat des "boîtes à butin" donnera toujours lieu à des probabilités d’obtention claires d’avoir un item, à la mise en œuvre de politiques de remboursement plus clémentes (personne n’y croit), à combattre la vente sur le marché noir des achats de lootboxes, etc. « Les promesses n'engagent que ceux qui y croient ».
Citons le ministre des industries créatives John Whittingdale : « Ces nouveaux principes sont un grand pas en avant pour s'assurer que les joueurs peuvent profiter des jeux vidéo de manière responsable et en toute sécurité. J'ai hâte de voir les sociétés de jeux mettre les plans en action et je surveillerai de près leurs progrès. ». Pourtant pas besoin d’attendre, sur les mesures déjà existante un article universitaire avait épinglé le fait que de nombreux éditeurs étaient hors-la-loi concernant l'étiquetage des lootboxes. On compte Activision Blizzard King et NetEase dans le lot avec Diablo Immortal par exemple.
Pour finir, on va parler rapidement de la France. L'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) devenu l'Autorité nationale des jeux (ANJ) depuis fin 2019, avait fait appel au Gaming Regulators European Forum (GREF) en 2018. On s’en doutait, il n’en n’est rien sorti, et c’est L’UFC-Que Choisir, aux côtés de 19 associations de consommateurs européennes qui s’était à nouveau emparée de la problématique en juin 2022. L’association avait mis en demeure Electronic Arts et interpellé dix autres éditeurs. Mais nous étions plus dans une problématique d’opacité des prix et de caractéristiques trompeuses. Bref, que ce soit au Royaume-Uni ou en France, on est loin d’une interdiction pure et simple des lootboxes comme en Belgique et aux Pays-Bas...
Pour commencer, petit retour en arrière, le Royaume-Uni avait signé une déclaration commune en 2018 avec quinze autre régulateurs de jeu de hasard, pour un questionnement autour des lootboxes dans les jeux vidéo, qui dans les faits n’engageait à rien. Malgré tout, cela n’avait pas empêché le parlement britannique de convoquer la vice-présidente d’Electronic Arts pour les questions légales et gouvernementales Kerry Hopkins qui avait dû témoigner, d’ailleurs en se couvrant un peu de ridicule en comparant les "boîtes à butin" à des Kinder Surprise.
Depuis, il aura fallu beaucoup de temps aux autorités britanniques pour acter sur la problématique. C'est suite à trois années d’enquêtes pour être précis, qu'ils ont fini par prendre des mesures, mais qui sont loin d’être vraiment radicales en réalité. Êtes-vous du genre à voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Car la solution est un peu mi-figue mi-raisin.
Comme écrit précédemment, il s’agit de directives convenues entre l’Ukie et le DCMS, qui comprennent onze principes d’autorégulation concernant les lootboxes. Donc l’autorité publique délègue de fait la gestion de la problématique à l’industrie vidéoludique. Je ne sais pas pour vous, mais me concernant ça me fait penser à demander à un pyromane d’éteindre ses incendies. Mais bon, passons. On a compris que le gouvernement britannique ne légiférera pas sur les lootboxes.
Toutefois, la cible prioritaire sur ce problème, ce sont les joueurs mineurs. De ce côté, l’Ukie s’est engagé à ce que l’industrie du divertissement vidéoludique restreigne l'accès des enfants aux "boîtes à butin". Comment me demanderez vous ? Simple : leur achat ne sera disponible que s'il est activé par un parent ou un tuteur. De quelle manière, nous ne le savons pas encore, mais on a l’intuition que le fond du problème n’a été qu’effleuré.
En revanche parmi les directives, l'industrie s'est engagée à ce que l’achat des "boîtes à butin" donnera toujours lieu à des probabilités d’obtention claires d’avoir un item, à la mise en œuvre de politiques de remboursement plus clémentes (personne n’y croit), à combattre la vente sur le marché noir des achats de lootboxes, etc. « Les promesses n'engagent que ceux qui y croient ».
Citons le ministre des industries créatives John Whittingdale : « Ces nouveaux principes sont un grand pas en avant pour s'assurer que les joueurs peuvent profiter des jeux vidéo de manière responsable et en toute sécurité. J'ai hâte de voir les sociétés de jeux mettre les plans en action et je surveillerai de près leurs progrès. ». Pourtant pas besoin d’attendre, sur les mesures déjà existante un article universitaire avait épinglé le fait que de nombreux éditeurs étaient hors-la-loi concernant l'étiquetage des lootboxes. On compte Activision Blizzard King et NetEase dans le lot avec Diablo Immortal par exemple.
Pour finir, on va parler rapidement de la France. L'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) devenu l'Autorité nationale des jeux (ANJ) depuis fin 2019, avait fait appel au Gaming Regulators European Forum (GREF) en 2018. On s’en doutait, il n’en n’est rien sorti, et c’est L’UFC-Que Choisir, aux côtés de 19 associations de consommateurs européennes qui s’était à nouveau emparée de la problématique en juin 2022. L’association avait mis en demeure Electronic Arts et interpellé dix autres éditeurs. Mais nous étions plus dans une problématique d’opacité des prix et de caractéristiques trompeuses. Bref, que ce soit au Royaume-Uni ou en France, on est loin d’une interdiction pure et simple des lootboxes comme en Belgique et aux Pays-Bas...