ACTU
Censure et froussardise, épisode 30
par CBL,
email @CBL_Factor
Comme souvent après un match, l'un des partipants, Ng “Blitzchung” Wai Chung, a été interviewé pour parler de ce qui s'est passé. Le match en question était une partie d'Hearthstone à Taiwan pendant la compétition officielle Grandmasters Asie-Pacifique. Durant l'interview, Ng “Blitzchung” Wai Chunga a enfilé un masque à gaz de fortune et a déclaré “Liberate Hong Kong. Revolution of our age!”.
La réponse de Blizzard a été immédiate : Blitzchung a été banni pour an des Grandmasters et ne recevra aucune récompense financière pour le tournoi actuel. Les deux interviewers qui étaient apparemment complices ont été virés. Blizzard a expliqué que la conduite de Blitzchung était contraire aux règles du tournoi même si le studio respecte les opinions de chacun. Mais dans le cas de Blizzard, la réaction semble disproportionnée. Lisons ensemble les régles:
Si vous suivez de près ou de loin les actualités, vous devez savoir que les manifestations qui ont débuté en juin à Hong-Kong se sont progressivement transformées en mouvement révolutionnaire. Le masque à gaz de fortune est devenu un symbole de révolution car il est porté par les manifestants aussi bien pour couvrir leur identité que pour résister aux lacrymos. Ils le portent même en chantant l'hymne national de Hong Kong. Les deux phrases dites par Blitzchung sont le slogan de la révolution. Blitzchung savait très bien qu'il y aurait des conséquences mais c'était trop important à ses yeux, le joueur étant natif d'Hong Kong.
D'un point de vue économique, la position de Blizzard est logique. Ne rien faire signifierait approuver la position de Blitzchung et donc désapprouver le gouvernement chinois dont l'emprise sur Honk Kong est l'enjeu même de la révolution. D'un claquement de doigts, le gouvernement chinois peut interdire tous les jeux Blizzard sur son territoire ce qui représenterait un manque à gagner immense pour le studio.
D'un point de vue moral, c'est sacrément triste. Ce n'est pas la première fois que Blizzard (comme d'autres studios) censure ses jeux pour la Chine mais cette fois-ci, la décision va au-delà d'un simple coup de peinture et est fortement contestée par les politiques, les joueurs et même en interne. Blizzard n'est pas seul quand il s'agit de faire plaisir au gouvernement chinois. Dans les versions chinoises des produits Apple par exemple, les chanteurs hong-kongais sont censurés, les VPNs sont interdits et les drapeaux taiwanais ont disparu.
Au fond, c'est une nouvelle manière de nous rappeler que toutes ces grosses boites n'en ont pas vraiment grand chose à carer des valeurs qu'elles prétendent défendre et qu'à leurs yeux, on n'est que des clients. Le seul moyen de défense est d'attaquer le portefeuille en allant voir la concurrence ou en boycottant leurs produits. La loyauté envers une marque ou une enterprise est absurde car elle est toujours à sens unique.
La réponse de Blizzard a été immédiate : Blitzchung a été banni pour an des Grandmasters et ne recevra aucune récompense financière pour le tournoi actuel. Les deux interviewers qui étaient apparemment complices ont été virés. Blizzard a expliqué que la conduite de Blitzchung était contraire aux règles du tournoi même si le studio respecte les opinions de chacun. Mais dans le cas de Blizzard, la réaction semble disproportionnée. Lisons ensemble les régles:
Engaging in any act that, in Blizzard’s sole discretion, brings you into public disrepute, offends a portion or group of the public, or otherwise damages Blizzard image will result in removal from GrandmastersNon seulement c'est vague, mais en plus comme expliqué c'est totalement arbitraire. Alors pourquoi avoir agi si vite et si fort?
Si vous suivez de près ou de loin les actualités, vous devez savoir que les manifestations qui ont débuté en juin à Hong-Kong se sont progressivement transformées en mouvement révolutionnaire. Le masque à gaz de fortune est devenu un symbole de révolution car il est porté par les manifestants aussi bien pour couvrir leur identité que pour résister aux lacrymos. Ils le portent même en chantant l'hymne national de Hong Kong. Les deux phrases dites par Blitzchung sont le slogan de la révolution. Blitzchung savait très bien qu'il y aurait des conséquences mais c'était trop important à ses yeux, le joueur étant natif d'Hong Kong.
D'un point de vue économique, la position de Blizzard est logique. Ne rien faire signifierait approuver la position de Blitzchung et donc désapprouver le gouvernement chinois dont l'emprise sur Honk Kong est l'enjeu même de la révolution. D'un claquement de doigts, le gouvernement chinois peut interdire tous les jeux Blizzard sur son territoire ce qui représenterait un manque à gagner immense pour le studio.
D'un point de vue moral, c'est sacrément triste. Ce n'est pas la première fois que Blizzard (comme d'autres studios) censure ses jeux pour la Chine mais cette fois-ci, la décision va au-delà d'un simple coup de peinture et est fortement contestée par les politiques, les joueurs et même en interne. Blizzard n'est pas seul quand il s'agit de faire plaisir au gouvernement chinois. Dans les versions chinoises des produits Apple par exemple, les chanteurs hong-kongais sont censurés, les VPNs sont interdits et les drapeaux taiwanais ont disparu.
Au fond, c'est une nouvelle manière de nous rappeler que toutes ces grosses boites n'en ont pas vraiment grand chose à carer des valeurs qu'elles prétendent défendre et qu'à leurs yeux, on n'est que des clients. Le seul moyen de défense est d'attaquer le portefeuille en allant voir la concurrence ou en boycottant leurs produits. La loyauté envers une marque ou une enterprise est absurde car elle est toujours à sens unique.