ACTU
Bâillonnons ces foutus ménestrels
Cette semaine, le petit monde de la presse vidéoludique s'est pas mal agité suite à la parution de cet article chez nos confrères d'Eurogamer (UK). L'auteur, Robert Florence, s'attristait de voir certains journalistes spécialisés confondre leur rôle avec celui de marketeux (chez nous, il semblerait que l'on ait inventé le mot "ménestrel" pour cela). Il prenait notamment l'exemple d'une certaine Lauren Wainwright, qui twittait sur son compte personnel des hashtags publicitaires (#obsessed @TombRaider) pour tenter de gagner une PS3.
Plutôt que de rougir de s'être laissée aller à cela, Wainwright a réagi menaçant Eurogamer de poursuites. Le site a plié : l'article a été en partie censuré (version originale ici), et son auteur a gentiment été poussé vers la sortie. Ce qui n'a évidemment pas étouffé l'affaire, bien au contraire : en faisant quelques recherches, les internautes ont trouvé que la rédactrice freelance listait Square Enix dans la liste de ses employeurs, tout en écrivant des reviews/previews sur les titres de l'éditeur. Un bon vieux conflit d'intérêt. Mais plutôt que de la descendre en flammes, le récemment débarqué Robert Florence a demandé aux internautes de diriger leur vindicte envers le système qu'elle a incarné ici. Faisons cela.
En France, le concept même de conflit d’intérêt semble totalement étranger à certains : on peut se prétendre journaliste et présenter le magazine officiel de COD ; on peut même monter une boite de publicité pour le compte des éditeurs tout en exhibant fièrement sa carte de presse. Le tout n'est absolument pas caché. On n'a même pas envie d'être en colère contre le système, encore moins contre ces individus. On se demande simplement comment les lecteurs peuvent accepter cela.
Plutôt que de rougir de s'être laissée aller à cela, Wainwright a réagi menaçant Eurogamer de poursuites. Le site a plié : l'article a été en partie censuré (version originale ici), et son auteur a gentiment été poussé vers la sortie. Ce qui n'a évidemment pas étouffé l'affaire, bien au contraire : en faisant quelques recherches, les internautes ont trouvé que la rédactrice freelance listait Square Enix dans la liste de ses employeurs, tout en écrivant des reviews/previews sur les titres de l'éditeur. Un bon vieux conflit d'intérêt. Mais plutôt que de la descendre en flammes, le récemment débarqué Robert Florence a demandé aux internautes de diriger leur vindicte envers le système qu'elle a incarné ici. Faisons cela.
En France, le concept même de conflit d’intérêt semble totalement étranger à certains : on peut se prétendre journaliste et présenter le magazine officiel de COD ; on peut même monter une boite de publicité pour le compte des éditeurs tout en exhibant fièrement sa carte de presse. Le tout n'est absolument pas caché. On n'a même pas envie d'être en colère contre le système, encore moins contre ces individus. On se demande simplement comment les lecteurs peuvent accepter cela.