Twin Caliber
Je ressemble à Alain Deloin
Commençons les choses par le début, c'est-à-dire ce qui saute aux yeux dès le départ. Twin Caliber est une catastrophe de réalisation : les décors sont ternes et souvent moches (à des moments on se croirait revenu sur PSOne). Les persos passeraient à peu près si leurs animations n’étaient pas aussi pitoyables : des mouvements ridicules avec foule de bugs de collision (que l’on admire de bien près lors des replays d’actions « spectaculaires »). Une musique insupportable est ajoutée par dessus avec des voix et dialogues minables : tout y est.
Passe la seconde !
De manière générale, le jeu est lent, à tel point que l’on a l’impression d’évoluer constamment au ralenti. Les persos se traînent comme des âmes en peine et les ralentis et autres cut scènes ne font que couper l’action qui n’est déjà pas bien flambante. Pourtant, les zombies sont là à foison, accompagnés de quelques boss plus ou moins originaux, comme celui de la scierie. Pour étriper tout ça, vous disposez d’un arsenal dignes des meilleurs moments de Rambo : beaucoup d’armes à feu et quelques bâtons de TNT. Cela pourrait être fun si le jeu n’était pas aussi mou et le concept aussi… conceptuel.
Un concept trop osé ?
Le gameplay de Twin Caliber est totalement novateur : on ne dirige purement et simplement pas son personnage. Les deux sticks analogiques dirigent en fait les deux bras de votre avatar de pixels, ce qui est assez surprenant au départ, voire totalement déroutant pour certains. La prise en main est du coup assez longue, et on ne commence à s’amuser (un peu) qu’au bout de quelques heures de jeu. Hélas, la maniabilité n’est pas précise du tout, tant par une mauvaise gestion des sticks que par la précision exécrable de ceux-ci.
Un chemin de croix
Le but du jeu en solo de Twin Caliber n’est pas tant d’aller au bout du jeu, cela se faisant assez rapidement pour qui a le courage et la patience, mais plutôt de marquer des points en faisant des actions spectaculaires afin d’amasser multiplicateurs et bonus de points, par exemple en tirant avec les bras croisés ou en mettant des coups de pieds. Mais qui aura le courage de recommencer le jeu afin de s’améliorer, aller au bout une première fois étant un véritable chemin de croix ? Finissons sur un point positif du jeu; le mode story peut se jouer en coopération, au cas où un membre de la famille que vous détestez viendrait jouer chez vous.