TEST
Trine
par CBL,
email @CBL_Factor
Les fêtes sont passées, vous avez pris dix kilos et si vous aviez accès au net pendant les soldes de Steam, vous devez avoir une dizaine de nouveaux jeux à finir. Il est donc temps de s'y mettre et pourquoi pas de commencer par Trine. Le jeu a déjà six mois mais il mérite qu'on s'y attarde à plus d'un titre.
Une jolie voleuse, un magicien raté à la Rincevent et un chevalier bedonnant se retrouvent bloqués dans le même corps à cause d'un artefact. Les voilà contraints de trouver ensemble une solution pour sortir de ce mauvais pas et accessoirement de sauver le monde menacé par les forces du mal. L'histoire n'a rien d'extraordinaire mais elle est joliment racontée à la manière d'un conte au fur et à mesure qu'on traverse les niveaux et elle est ponctuée des remarques pleines d'humour des héros. Le monde dans lequel on évolue verse dans le med-fan avec une grosse dose de steampunk pas désagréable à base de rouages et de grosses usines. Les couleurs sont bien choisies, les décors sont magnifiques et la surabondance de shaders donne un côté envoutant au jeu grâce à des éclairages splendides. Trine est même l'un des plus beaux jeux de 2009 et la musique ne gâche rien (les captures ne rendent vraiment pas hommage au jeu).Côté gameplay, c'est un jeu de plate-formes en 2D où on passe à volonté d'un héros à l'autre, chacun ayant des compétences particulières. La voleuse est agile et dispose d'un arc et d'un grappin. Le chevalier peut porter et pousser les trucs lourds et se bat avec son épée et son bouclier. Enfin le magicien peut déplacer les objets par télékinésie et créer des plate-formes. Le tout se contrôle au doigt et à l'oeil avec une légèreté et une fluidité digne d'un jeu japonais. Chaque héros dispose d'une barre de pouvoir et d'une barre de vie. Si un des héros meurt, on peut le ressuciter à n'importe quel checkpoint. Si les trois meurent, c'est game over. Le jeu comporte aussi une petite partie JDR bien sympathique : on trouve des artefacts dans les coffres qui offrent des bonus ou des nouvelles compétences et on gagne de l'XP afin de passer de niveau pour augmenter ses pouvoirs.
Même si on dézingue du squelette à la pelle, le coeur du jeu est bien de la plate-forme matinée de physique. La physique règle une bonne partie du monde dans Trine avec des ponts suspendus, des pièges, des roues, des gros blocs qu'on fait tomber sur des planches pour les casser ou des caisses qu'on empile. Le jeu tourne même parfois au casse-tête surtout quand on essaye de chopper toutes les fioles vertes qui donnent de l'XP. Evidemment il faut choisir le bon héros au bon moment et parfois passer d'un héros à l'autre en plein vol. A noter que le jeu permet généralement de s'en sortir avec un héros manquant ce qui évite de rester bloqué comme dans son ancêtre The Lost Vikings. On regrettera juste que le chevalier soit assez sous-exploité surtout après qu'on ait amélioré l'arc de la voleuse. Au final, la quinzaine de niveaux se boucle seul ou en coop en 4-5 heures. C'est assez peu mais comme le jeu est vendu à petit prix ça les vaut largement. La difficulté est en plus bien dosée et progressive.
(merci à Clubic pour les captures. On devrait toujours lancer FRAPS quand on joue.)
Trine est frais, beau, maniable et vous donnera le sourire pendant une après-midi pluvieuse