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Starship Home, prenez-en de la graine !

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Creature
Avec ses deux caméras couleur offrant une résolution 4,5x supérieure à celle du Quest 2, son petit frère promettait plus qu'un simple gain de puissance brute en offrant la possibilité de plonger réellement dans la réalité mixte. Et si les six premiers mois du Quest 3 ont été un peu timides sur ce point (mise à part sa démo technique First Encounters), de nombreux studios commencent à sortir des jeux exploitant pleinement le potentiel de cette nouvelle manière de s'amuser dans son environnement. Et celui qui a fait comprendre tout ça au grand public, c'est Starship Home.
Le titre développé par le jeune studio Creature se propose ni plus ni moins que de transformer notre salon en vaisseau spatial extraterrestre, le temps d'une aventure comprenant une bonne grosse dose de narratif, du jardinage interstellaire et des rêves assistés par ordinateur. A noter que le studio a monté un collectif d'indépendants tous centrés autour de projets VR et réalité mixte comme Laser Dance, Thrasher ou Maestro. Mais alors comment ça fonctionne la réalité mixte ? Tout repose sur le concept de percevoir des objets virtuels dans notre espace physique, et d'interagir avec à l'aide de la projection de profondeur offerte par le casque.

A peine arrivé sur le menu du jeu, celui-ci nous conseille de cartographier notre pièce préférée pour bien détourer les zones mortes à l'aide de l'outil intégré du Quest. Cela permet d'écarter de la zone de jeu les meubles, étagères, portes et tout autre objet qui pourrait gêner à la mobilité. Ensuite, l'histoire débute par une voix off (en anglais uniquement, comme toutes les interfaces du jeu) qui invite à faire de la place sur le sol pour recevoir un mystérieux colis. Dedans se trouvent des objets rondouillards et rigolos qu'on attrape et qui se déplient une fois à l'extérieur du carton. Ici un tableau de bord, là un sas extérieur, là encore une étagère Ikea-esque à tirer depuis le sol, un vivarium comprenant un couple de bestioles étranges et quelques hublots.



Mais ce qui est génial, c'est qu'on peut fixer tout ça directement sur nos murs en les déplaçant. Les algorithmes font le reste et viennent plaquer les éléments virtuels sur notre environnement physique, du sol au plafond. On se retrouve donc après cinq petites minutes de jeu à l'intérieur d'un véritable vaisseau spatial, en orbite autour de la Terre. Pour renforcer cette illusion, on peut se pencher devant les hublots et voir la planète sur les côtés. La lumière émise par la Voie Lactée se reflète également dans la pièce dans un effet vraiment sensationnel. Enfin, on n'a jamais cette sensation de décrochage de la part du casque, la profondeur étant toujours très bien gérée. Bref, on s'y croirait. L'émerveillement est cependant de courte durée, car la Terre se fait bientôt envelopper par un voile noir et violet, et des extraterrestres me contactent par l'intercom pour me signifier que ce "fléau" pollue toute la galaxie et qu'il me faut aller chercher des plantes sur des planètes reculées qui me permettraient d'éradiquer cette peste sidérale.

Qu'à cela ne tienne, hop, j'ouvre ma carte galactique, je sélectionne ma destination et en avant, Godspeed ! Hop, j'attrape la poignée de l'étagère au sol et la tire vers le haut pour dérouler son contenu : des pots de fleurs de différentes tailles, un suppositoire géant et, ah oui, des modules d'énergie. J'en attrape un et le dirige vers le conduit d'alimentation, direction le moteur avant d'enclencher l'hyperespace !

Après un court voyage dans un trou de ver qui a illuminé un temps tout mon salon d'une lumière rosâtre, arrivée en orbite. On m'informe que la plante se trouve possiblement sur la surface et qu'il va falloir envoyer une sonde pour s'en rendre compte. Passage sur la carte de la planète, toujours en 3D au milieu du salon, pour trouver un site d'atterrissage. Puis j'attrape le suppositoire, ouvre le sas à l'aide d'une manivelle (l'action est ultra-satisfaisante, le sas faisant des pschitt pour évacuer la pression lorsqu'on déverrouille la valve intérieure !), glisse la sonde dedans et l'éjecte, direction la planète.



Le hublot principal du poste de commande permet désormais de piloter la sonde au sol. A l'aide de capteurs, je scanne l'environnement pour enfin dénicher la plante. J'envoie un robot sur place, toujours à l'aide du sas pour l'extraire et la ramener à bord. Mais le fléau a déjà fait son oeuvre sur elle et il va falloir la materner un peu si je veux pouvoir en tirer quelque chose. A commencer par un passage obligé : l'attrape-rêve extraterrestre. On met la plante dans un pot, on la pose dessus et on plonge dans son rêve. On passe alors dans une phase de mini-jeu en roomscale qui nous demande de nous balader dans la pièce et d'effectuer diverses opérations, comme nourrir la plante avec des animaux bizarres, faire rebondir des blobs, etc.

Après avoir répété l'opération un certain nombre de fois, le rêve prend fin et la plante se réveille. Hop, un peu d'arrosage, un chouilla de fertilisant (le caca des bêbêtes dans le vivarium) et voilà la belle endormie qui reprend des couleurs. Encore un petit séjour sur l'attrape-rêve, mais cette fois-ci pour la faire chanter en tapant en rythme sur des bulles qui apparaissent à côté, et voilà qu'elle nous indique le prochain objectif sur notre carte galactique. Cette première demi-heure avec Starship Home est ultra-rafraichissante et franchement, l'illusion est presque parfaite. Qui plus est, la partie technique est impeccable. On se prend vraiment au jeu, on se balade dans notre pièce et on joue avec les objets comme on le ferait dans la vraie vie.

Seulement voilà, le jeu ne nous a pas dit qu'on allait refaire tout le temps la même chose, cinq fois de suite durant les prochaines deux heures et demie, Mouais. Mis à part les rêves qui sont tous différents (et complètement réussis, il faut bien l'avouer), le schéma est toujours le même : repérer la prochaine planète, scanner et extraire la plante, la jardiner, et ainsi de suite. Du coup, on reste un peu sur notre faim. Ok, la preuve de concept est excellente, mais on aurait réellement aimé voir plus de variété dans le gameplay, tant les possibilités semblent infinies, surtout dans un univers sci-fi.

On est un peu partagé après avoir terminé, très rapidement, Starship Home. Le titre explique très bien son concept, les manipulations dans l'environnement sont intuitives et satisfaisantes, la réalisation est top, la promesse de l'immersion est 100% tenue. Mais une fois qu'on a fait le tour de la petite boucle de gameplay, on ne peut s'empêcher de rester sur notre faim. On aurait tant aimé en voir plus, plutôt que de devoir refaire les mêmes actions littéralement cinq fois de suite. Sauvé par une durée de vie riquiqui, le jeu est un premier jet qu'on aimerait voir suivi par un second épisode plus conséquent.

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