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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Arizona Sunshine 2 : fidèle, castré

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Vertigo Games
"Il n’y a pas beaucoup d’activités sur terre aussi rigolotes que de tirer sur des trucs en réalité virtuelle et Arizona Sunshine Remake le fait très bien [...] malheureusement, la rigolade s’estompe assez vite et le jeu ne se renouvelle pas suffisamment pour assurer sur la longueur". Voilà en substance la conclusion du test de Xavor publié en octobre dernier. Eh bien, vous savez quoi ? À la surprise générale, c'est peu ou prou la même chose pour Arizona Sunshine 2.
Effectivement, lorsqu'on enfile son costume d'Américain moyen qui grandit avec un Desert Eagle comme copain de crèche, on n'a pas de mal à apprécier faire du tir aux pigeons en VR face à des hordes de zombies et ce, durant des heures. Surtout que le jeu est un hommage aux meilleurs moments des films catastrophe américains. Le scénario reprend le concept original, à savoir un péquenot du pays affublé d'un accent à couper au couteau qui s'emmerde en pleine apocalypse zombie. Au détour d'un message à la radio, il apprend que le patient zéro de l'infestation ne se trouverait pas si loin que ça de son Airstream. Et qui dit patient zéro dit forcément l'armée partie à sa recherche pour en faire un vaccin, et donc un moyen de voir du monde.



Et voilà que démarre une longue cavalcade dans les restes de l'Arizona. Si le jeu peut être joué en coopératif comme l'original, un invité fera rapidement son apparition. Après une première séquence d'introduction au headshot de zombies, le héros sauve un berger allemand, ou un Welsh Corgi de très mauvais goût si vous le sélectionnez dans les menus du jeu. Le début d'une véritable aventure comme on n'en fait plus... Bethesda, si tu nous entends ! Le compagnon canin est surtout l'occasion de varier un peu le gameplay. A l'aide du stick de la manette, on peut l'envoyer machouiller de l'infecté, réaliser des actions contextuelles comme tirer un cadavre pour débloquer un accès ou aller chercher des objets (clés, munitions et bien évidemment des babaaaaaalles !!!).

Pour le reste, on retrouve le même type d'activités que dans le premier épisode. Des phases d'exploration à la recherche de munitions et pourquoi pas de nouvelles armes, quelques passages de grimpette trop rares et pourtant super efficaces et un ou deux moments narratifs assez sympathiques. Mais c'est davantage le "paf-pastèque" face aux zombies qui vous occupera la plupart des 19 chapitres de la campagne. Que ce soit dans des arènes fermées, face à des hordes qui débouleront du haut de l'écran, ou dans les rues de villes fantômes, vous devrez en tuer des centaines. En guise de gros bestiaire, il y a les lents, ceux qui courent vers vous à toute vitesse, les gros balourds qui vous feront vider tous vos chargeurs, et les blindés pour lesquels le chien a son importance puisqu'il permet de les faire basculer par terre et d'exposer ainsi leur tête.

Les gunfights sont eux toujours les mêmes. On dispose d'un nombre d'armes limité dans l'inventaire. Heureusement, le chien peut en accueillir deux dans son holster (non non, je ne rigole même pas, il a bien un gilet tactique). Des valises de bricolage permettent de se fabriquer des accessoires supplémentaires : grenades à fragmentation, mines et j'en passe à l'aide des ressources glanées dans les niveaux. Enfin, on récupère également quelques couteaux et autres hachettes sur les cadavres.



Les combats à l'arme blanche ne sont d'ailleurs pas le point fort du jeu puisque l'impact est assez relatif. Le sel d'Arizona Sunshine reste les armes physiquées caractéristiques du développeur Vertigo Games, toujours aux commandes. Ici encore, on éjecte ses chargeurs vides à la main, on attrape physiquement ceux attachés à la ceinture et on réarme son flingue manuellement. Et ça fait toujours son effet, même si finalement, il faut bien se rendre à l'évidence qu'on y fait donc un peu beaucoup la même chose que dans le premier opus.

On subit surtout le même humour que dans l'original. Et là, il y a deux écoles, ceux qui préfèrent se percer les tympans après deux heures de jeu et s'enquiller une bouteille de gin premier prix pour oublier, et ceux qui préfèrent couper le son des dialogues dans les options. Non mais sans blague. Les vannes sont du genre insupportables, à la limite du Postal-core, le héros appelant tous les morts-vivants Fred, du nom d'un de ses collègues infecté dans le premier volume, et leur racontant des histoires nulles, mais nulles. Alors ouais, le doubleur a dû s'éclater à mimer le redneck, mais à jouer... c'est autre chose. Techniquement, le titre utilise le même moteur que celui du remake, avec un rendu aussi inégal. Il y a parfois de beaux éclairages et des scènes vivantes, et le nombre d'images par seconde est toujours constant. Par contre, on y déniche aussi plein de textures baveuses et d'objets bâclés, alors que les chargements entre les niveaux sont assez longs. Qui plus est, la dernière mise à jour du jeu l'a complètement cassé et le fait planter dès qu'on arrive à la limite mémoire imposée par le Quest, ce qui m'est arrivé une dizaine de fois en tout. Heureusement, le jeu sauvegarde tous les 15 mètres.

Fidèle à l'original, autant que son toutou l'est à son héros, Arizona Sunshine 2 se déguste à petites doses, pour éviter la crise de foie. Hormis les ordres à donner au cabot, et quelques maigres séquences narratives plutôt sympa, le titre est un gros bis repetita avec l'ennui qui pointe encore le bout de son nez après à peine une heure de jeu. On aurait aimé plus d'audace de la part du studio.

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