Manhunt
Tango pour Cash
Le scénario rappellera assez fortement Running man (lui-même plagié sur le film français Le Prix du Danger) car on se retrouve dans la peau d’un condamné à mort que l’on va soumettre à une situation pour le moins binaire. En effet, après avoir simulé sa mort, il se réveille dans un endroit où une personne lui explique que pour survivre, il va falloir qu’il tue et qu’il tue beaucoup afin d’avoir une chance d’en réchapper. On apprend plus tard que l’on incarne la star d’une émission de télé pour le moins extrême, un peu moins depuis la récente diffusion du Bachelor . Il va donc falloir égorger, éventrer, piller, afin de faire respecter votre bon droit. Charmant.
Celui par qui vient le scandale
Le buzz qu’il y a eu autour de ce jeu m’a rendu assez sceptique au premier abord : est-ce si gore que cela, le spectacle est-il soutenable? Et bien, s’il est vrai que les exécutions, sorte de silent kill de Tenchu, sont mises en scène de manière assez gore avec des effets du type prise de vue de caméra de surveillance, il faut reconnaître que l’on met une certaine distanciation avec le jeu sans trop de difficulté. Je dois bien avouer n’avoir été, ni choqué, ni enthousiasmé alors que d’habitude une tête qui roule m’amuse pour le moins. On n’est ni dans un second degré comique tel que l’on peut le voir dans Battle Royale avec une burlesque cascade de morts, ni dans une réelle rareté du meurtre qui lui donnerait un impact suffisant pour nous toucher. Donc, certes l’ambiance est glauque mais me permet pas réellement de s’amuser ou de s’indigner de ces morts en série.
Au final, que reste-t-il ?
Le jeu par son aspect graphique n’est pas révolutionnaire. On reconnaît sans mal le moteur de GTA un peu retravaillé. Une ambiance « crade » se dégage du moteur qui sert plutôt bien le jeu malgré des textures occasionnellement pas très fines. La musique est elle par contre bien menée, toujours à l’instar de GTA. La maniabilité doit faire face à un problème majeur qui est la gestion de la caméra, où le stick droit permet de passer en vue à la première personne. C’est plutôt peu pratique et déstabilisant. Donc au final, on se retrouve avec un jeu d’infiltration qui a eu du mal à faire pénétrer son univers car l’action est réellement répétitive et n’arrive pas vraiment à la cheville de ténors du genre comme Metal Gear Solid ou encore Hitman.