PREVIEW
E3 2018 : Premières particules dans Anthem
par Nicaulas,
email @nicaulasfactor
Développeur / Editeur : Electronic Arts Bioware
Sans vrai badge presse ni rendez-vous planifiés à l'avance, l'EA Play n'a pas été aussi intéressant qu'espéré de notre côté. Si CBL a pu placer quelques headshots sur Battlefield V, les autres jeux qui nous intéressaient n'étaient pas jouables, en tous cas pas pour le public. Point de Sea of Solitude donc, ni d'Anthem pour lequel on a du se contenter d'une présentation en amphi. Une version longue de la vidéo de gameplay de la fin de conférence EA, en somme.
Officiellement, il s'agissait d'une vraie partie jouée sous nos yeux par quatre développeurs. Si un certain nombre de petits accrocs à peine visibles (notamment des petits glitches assez symptomatiques du Frostbite et des bugs de synchro entre les quatre joueurs) nous laissent à penser que c'était effectivement le cas, il subsiste un léger doute. Notamment parce que la démo était tronquée à plusieurs endroits pour tenir dans une présentation d'une petite demi-heure, ce qui s'est traduit à l'écran par de très courts fondus au noir à la suite desquels tous les joueurs étaient téléportés plus loin dans la mission, sans temps de chargement. On n'affirmera rien sans plus de preuve, mais la fluidité de ces transitions nous a paru un poil suspecte au regard des autres temps de chargement qui jalonnaient la démo.Bref. Concrètement, Anthem est dans la droite lignée des Mass Effect, en particulier d'Andromeda. Le moyen le plus grossier de le décrire serait de dire que c'est Andromeda auquel on aurait rajouté une bonne grosse dose de verticalité : les combats, axés autour du jetpack, sont très dynamiques et les zones de jeu sont plutôt étroites, poussant à prendre de la hauteur pour aborder les ennemis. D'Andromeda, Anthem reprend aussi la personnalisation de l'arsenal et de l'armure. Pour le reste, le jeu ressemble à un TPS multi assez classique, même si l'équilibre entre les classes de personnages semblent pouvoir donner des synergies sympas. Les développeurs avaient choisi une team avec trois types de "Javelins" : deux Colossus, un Ranger et un Storm (pour faire simple, deux tanks, un soldat et un ingénieur).
Même si la mission se déroulait entièrement du point de vue d'un seul joueur (l'un des deux tanks), on a pu apercevoir le système de combos, sur lequel la présentation a insisté lourdement pour dire que le jeu récompensait les équipes bien coordonnées. On a pu entrevoir également le système de lobby et de matchmaking, assez classique : il est possible d'inviter des amis enregistrés ou de laisser le jeu trouver des coéquipiers en ligne.
Au niveau des séquences de jeu, on a vu une flopée de combats en arènes contre des ennemis standards, une séquence où les joueurs devaient désactiver une structure alien, et enfin un bout de "stronghold", c'est-à-dire un donjon instancié dont on n'a vu que le boss, une grosse bestiole à la barre de vie interminable (à tel point que le combat était coupé avant la fin). Paraît-il qu'il y aura plusieurs approches face aux ennemis, mais quand le présentateur a demandé si on voulait voir la manière douce ou plutôt tout faire péter avec une roquette, une cargaison de twitcheurs a beuglé "BLOW THEM UP", si bien qu'on n'a pas pu voir comment se gère "l'infiltration". Pratique. Le plus intéressant restait finalement la transition assez souple entre la mission initiale et l'entrée dans l'instance, qui se faisait en découvrant un tunnel sous une cascade.
On n'a pas vu assez de cinématiques pour dire à quel point le jeu sera narratif, et surtout comment se feront les transitions ou la répartition de l'histoire entre les différents joueurs, mais le gros robot servant de base mobile vu au début de la vidéo semble contenir tout un équipage, façon Normandy. Ou Tempest. Brrr... En tous cas, un rapide aperçu de la map dans les menus laissait deviner une zone de jeu assez grande (sans être colossale, à moins que plusieurs zones non reliées entre elles soient prévues, comme les planètes d'Andromeda), ce qui laisse présager un contenu à la densité assez proche des précédents Bioware.
Mais au final, ce qu'on retiendra le plus de cette présentation c'est qu'Anthem est très, très joli. On est clairement en présence d'une vertical slice et le jeu final ne sera probablement pas à ce point bardé de particules, d'explosions et d'effets de lumière en tous genres (ou alors il mettra nos meilleurs bécanes à genoux). Mais si Andromeda proposait déjà des planètes plutôt bien foutues, on est passé au niveau au-dessus, avec abondance de détails et profusion d'effets. Et tout était fluide, même si cette information n'a aucune valeur en l'absence de détails sur la config des PC utilisés.
Il reste de vraies zones d'ombres suite à ce hands off, à commencer par les sensations de jeu. Anthem semble en tous cas lorgner du côté de l'action à grand spectacle, à grand renfort de panpanboumboum à quatre joueurs. Intrigant, mais on attend clairement de pouvoir poser les mains dessus avant d'être vraiment hypés.