Tranche de braid = tranche de bread
Ca m'a pris presque une semaine

Il veut faire des jeux intelligents et ose critiquer Elden Ring ? Beh ça ferait pas de mal au jeu video. Et s'il est condescendant (ou trop franc dans ses opinions) au passage, tant pis.

Allez, je prend l'appât. J'aime les From Software, mais Elden Ring c'est quoi sinon le symptome très japonais (mais qu'on voit aussi dans les productions européennes et américaines à la recherche de forte rentabilité) de l'itérationite aigüe ? Les Dark souls se plagient et sa caricaturent depuis Demon Soul. On pourra discuter que tout est dans Demon Soul ou que Dark Souls arrive à un bon équilibre ; Dark souls 2 et 3 répètent plus ou moins heureusement la formule, en cassant sa force principale (cohérence de level design). Bloodborne et Sekiro modulent vite fait. Elden Ring répète, en succombant au sirène de son temps (open world). Son game design c'est le même + un hub world map.

Vous en avez fait un (de préférence l'un des deux premiers), vous les avez tous fait. Si vous avez pas cette expérience, Elden Ring est magique. Si vous avez cette expérience, tout dépend de votre tolérance à la redite. Si vous êtes un fanboy Nintendo / japanese videogame, vous connaissez cette tolérance, puisque c'est votre seconde peau. Mais si vous vous croyez créateur de "jeu vidéo d'auteur", où chacune de vos "oeuvres" espèrent avoir une concentration d'originalité élevée, au pire un petit fil rouge entre chacune, et c'est ainsi que je pense que Blow se voit (à tort ou raison) : Elden Ring vous laissera indifférent et sa durée de vie, bien trop longue pour un resucé d'expérience.

On peut ne pas aimer le gars, hein, mais c'est un peu comme reprocher à un mec qui se rêve en chef étoilé d'être trop arrogant parce qu'il ne s'exstasie pas devant une énième itération d'un tourne-dos rossigny. C'est un bon truc, mais il connaît c'est bon.

Quant à l'histoire de Braid, y'a quand même plusieurs degrés de lecture. De l'inversion (critique) du mythe péniblement genré de la princesse qu'il faut sauver dont nous bassine le JV, toxicité masculine, au Project Manathan, au deuil d'une relation amoureuse. En terme de gameplay, c'était simple dans le concept, poussé dans l'exécution. Au niveau de la musique, petite diversité (corde frottée et basta), mais réfléchie. Bref : petit budget, petit jeu, expérience maîtrisée, originale et compacte, c'pas mal. Typique de la scène indie naissante du début des années 2010 et qu'on peut remercier pour tout ce qu'elle a apporté à un medium qui se reposait incroyablement sur ses lauriers.

ça remonte à une époque où je jouais "vraiment" plutôt que de m'intéresser de loin à l'actu (le temps libre m'étant un concept depuis lors révolu) mais le jeu m'avait époustouflé comme aucun autre (à l'exception peut-être de Portal 1).
Entre les puzzles bien dosés que tu finissais par résoudre "intuitivement" malgré des mécaniques de plus en plus exotiques et créatives, et la capacité du jeu à leur faire servir un propos, notamment l'apothéose du dernier niveau, c'est pour moi un jalon majeur.
C'est sans doute discutable, mais je ne vois pas comment le "JV indépendant" aurait pu s'épanouir comme il l'a fait sans cette révélation.

Je suis un peu d'accord avec Mitaine et Thaudias.

Le succès de Braid a servi à ouvrir pas mal de chakras chez les développeurs indés.
Et n'oublions pas non plus, aigris que nous sommes, que notre ressenti vers un jeu peut varier selon un moment précis de notre vie personnelle.

Ah ben clairement, je n'aurais pas passé autant de temps à penser à Braid à sa sortie et même des années plus tard si je ne le l'avais pas beaucoup apprécié. On ne dirait peut-être pas à travers mes sarcasmes précédents mais je suis content de voir le jeu revenir sur le devant de la scène.