Comme on aime bien vous donner des opportunités en or pour animer les bouillonnants débats littéraires au Café de Flore, on va vous parler un peu de Robert Frost. Robert Frost est un poète Américain du XXe assez déprimant et franchement torturé, qui passe son temps à se demander ce qui se serait passé s'il avait pris une autre route que celle qu'il a prise. Voilà, avec ça, vous devriez déjà être sacrément plus calé(e) qu'il y a 10 secondes.

Bon, en fait ça risque d'être un peu juste pour briller en société, mais plutôt que de vous refaire la bio du monsieur on va vous parler de Road Not Taken, un puzzle game qui emprunte sans vergogne à la poésie de Frost, à Zelda, au roguelike et au pointillisme. Surtout, ce qui saute aux yeux c'est que c'est vraiment kro meugnon, alors en attendant d'en savoir plus on va se contenter de la vidéo d'annonce et des quelques images qu'on a pu glaner sur le site du développeur Américain, Spry Fox.

En fin de compte, vous allez tout de même pas mal pouvoir frimer avec tout ça. Il ne vous restera plus qu'à préciser que le jeu sortira sur Steam en fin d'année, et plus tard sur tablettes, smartphones et peut-être aussi consoles.

Lire la suite sur le site : Et si Road Not Taken n'avait pas été annoncé ?.

Ca me semblait étrange de voir l'ours de Triple Town sur le screenshot, mais c'est effectivement le même studio.

En attendant, vous pouvez vous prendre la tête là-dessus, il est sur presque tous les supports possible.

Le jeu blablabla, osef.
Mais merci pour la minute culturelle, je plonge direct dans la bibliographie de Robert Frost et en bon consommateur, j'achète un recueil sur amazon.fr (chantre de l’échappement fiscale).

En gros, j'ai bon ?

Et si t'es un vrai joueur, un qu'a joué à Grim Fandango, tu donnes déjà des leçons sur Robert Frost depuis 15 ans !

Histoire de rajouter quelques secondes à la minute culturelle, voilà le poème de Frost dont s'inspire le jeu, extrait du recueil Mountain Interval (1920) :

The Road Not Taken

Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;

Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim,
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,

And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.

I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I–
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.