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PGW : le Purgatoire Game Show
Grâce à la magie d’un bout de plastique, deux grands reporters de Factor ont pu accéder librement à l’édition 2014 de la Paris Games Week. Nous avons arpenté le salon 4 jours durant, vu des choses que nous ne pourrons jamais oublier (comme ces interminables files d'attentes pour jouer au dernier COD qui sort demain), et sacrifié une bonne partie de notre intégrité physique et mentale pour accéder aux rares stands dignes d’intérêt. Même si nous avons perdu notre foi en l’humanité et réduit en poussière notre dos et nos pieds, l’expérience était globalement plutôt positive.
Pour ce cru, la PGW ne se contentera pas des futilités de l’industrie vidéoludique, puisque notre entrée s’est faite par l’espace dédié aux objets connectés. Vous savez, cette mode qui prône le monitoring de nos moindres faits et gestes par des accessoires. Surprise, nous sommes alors accueillis par un robot sur roue (façon Yes Man - Fallout New Vegas) surmonté d’un écran où une hôtesse nous adresse un petit mot de bienvenue. Une expérience plutôt flippante pour une entrée en matière, heureusement que nous n’avions pas encore abusé du champagne. On traverse sans trop s’attarder des stands nous proposant monts et merveilles : domotique, bracelets connectés, robots ménagers et même un certain constructeur automobile allemand. Ce dernier nous proposant d’ailleurs gentiment de prendre place dans son dernier modèle de voiture électrique. Grave erreur, puisqu’en bonus nous avons eu le droit à un pitch savamment huilé de 30 minutes bien tassées. Certes ce commercial était fort sympathique, mais un peu trop causant. De plus le salon de l’auto c’était la semaine d’avant, loupé !Une fois échappé de ce monde du futur, le corps du salon s'offre à nous. Du grand classique puisque le pavillon principal est découpé par les stands des constructeurs et de la presse vidéoludique. On retrouve donc les inévitables : Sony, Xbox, Alienware, Ubisoft, Oculus Rit, Just Dance, Game One, Jv.com, LDLC etc. C’est alors ici que l’on se rend compte que cette première soirée du salon (censée être réservé à la presse) tient plutôt de la soirée sur invitation. D’ailleurs, ces dernières ont l’air d’avoir été envoyées par semi-remorque entier. En effet, les files d’attente sont légion, constituées en majeure partie de groupes d’ados surexcités cherchant frénétiquement à tester le moindre jeu présent sur le salon. Nous qui avions cru naïvement, grâce à notre superbe accréditation de grand reporter, pouvoir tester les quelques titres intéressants proposés sans effort, eh bien c’est râpé.
On a tout de même héroïquement pris sur nous et poireauté joyeusement dans quelques files d’attente, rien que pour toi lecteur ! Enfin pour nous aussi. Effectivement quelques jeux et surtout les stands de réalité virtuelle nous ont légèrement tapé dans l’œil.
Quoi qu’on en dise, le nombre de visiteurs accueillis chaque année ne cesse de croître, et pour compenser cette année a été riche en changements. Le plus important : l’ESWC a été upgradé avec un salon entier consacré à l’événement. Quelques stands permettaient de remplir un peu : bar e-sport, ostéopathes, espace nouvelles technologies, etc. Cet espace supplémentaire a permis de rendre le salon consacré aux jeux vidéo nettement plus vivable, tous les mecs venus voir de la compétition étant devant la scène ou les joueurs.
Cette année l’ESWC s’est illustré comme un tournoi d’envergure, malgré un manque de professionnalisme flagrant. L’animateur mettait l’ambiance et le public était présent en permanence mais des soucis de streams et de sons ont perturbé le suivi de la compétition. Les 3 danseuses qui remplissaient les temps d’attentes faisaient peine à voir. L’intérêt étant proche de 0 en terme d’animation, on se dit que des vidéos qui présenteraient les jeux / joueurs seraient beaucoup plus adaptées, surtout face à un public qui ne sait pas forcément qui sont ces gens qui hurlent devant des écrans et ce qu’ils regardent. La bonne surprise est venue du tournoi Just Dance, avec des compétiteurs qui faisaient le show et un public séduit (et qui participait dans les travées).