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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

Le Guide Factor Apple Arcade, partie 21

Ricardo par Ricardo,  email  @Ricardo13Gaming
 
Cette semaine on quitte le sport et on jette un oeil sur 4 jeux sortis récemment : South of the Circle, All of You, The Pathless et The Collage Atlas. Du beau monde qui mérite toute votre attention. L'abonnement AA compte désormais 143 jeux (+ 3 à sortir prochainement), et on en a passé en revue 77 dans ce guide.
En préambule, signalons un petit changement sémantique dans ce guide : en effet le terme désignant l'avis "pas mal du tout" utilisé jusqu'à présent (et pas assez différent de "pas mal") sera désormais remplacé par un très simple, mais plus approprié, "bien". Et comme pour fêter ça, 3 jeux sur 4 de cette partie du guide ont obtenu ce ressenti (promis ce n'est qu'une heureuse coïncidence)
 

South of the Circle

Qu’est-ce que c’est?

Un Point & Clic
C’est développé par State of Play Games, ayant fournit l'App Store de quelques jeux mobiles comme Kami ou Lumino City
Exclu Apple Arcade

On y joue comment ?

Les contrôles peuvent aussi bien se faire via un pad ou l'interface tactile
Orientation paysage imposée
Tous les appareils conviennent
(Version 1.1, lancé sur iPhone XS,  iPad Pro 11" (2e Gen), et Mac OS Catalina (iMac 27" 2012), avec et sans pad Xbox One)

Et ça donne quoi ?

C'est génial.
Voici une aventure très British, et donc très distinguée (et inversement). Mais elle est aussi (et surtout) prenante grâce, entre autres, à un suspense lancinant.
On suit ainsi Peter, qui commence son périple dans le crash d'un avion, en pleine guerre froide (très froide même - si je puis me permettre - car il est en antarctique). Sans en dévoiler plus sur l'intrigue, notez simplement que situer l'action avec en toile de fond la période de suspicion omniprésente qu'était la guerre froide est une excellente idée qui sert à merveille le propos. L'histoire est jonchée de nombreux flashback (où l'on en découvre plus sur les personnages, attachants, bien écrits et superbement joués) se lançant au moindre élément rappelant vaguement le passé du héros et centré sur la relation qu'il entretient avec celle que l'on devine vite être sa future compagne.
Les dialogues sont de grande classe et de qualité, dignes représentants de films anglais desquels le jeu s'inspire. 
Côté technique le style graphique est doux et bien réalisé. Un petit grain sur l'image, et des couleurs pastels donnent un charme supplémentaire au jeu. Les superbes angles de vue, les plans grandioses et une mise en scène digne de grands films nous donne vraiment envie d'avancer, les nombreux travelings, les plans séquences et la musique d'ambiance parfaite parachèvent cette ambiance cinématographique des plus soignée. 
Du coté du jeu pur, il y a peu d'interactions, et je ne sais pas encore si les choix ont une réelle influence sur le récit. Ces choix sont matérialisés par des icônes de sentiments, plutôt que par des phrases et c'est plutôt bien vu. Pour ce qui est des contrôles, on a la possibilité d'appairer une manette, les déplacements au stick impliquant mieux le joueur qu'en cliquant sur l'objectif à atteindre comme dans un classique point&clic. Les actions elles sont autant naturelles en tactile qu'au pad. 
Je n'ai pas voulu trop me gâcher le plaisir, et par la même occasion le votre, en avançant trop loin, donc une seule chose pour terminer : essayez-le, il vaut le coup.

All of You

Qu’est-ce que c’est ?

Un jeu de reflexion
C’est développé par Alike Studio, petit indé ayant créé des jeux mobile comme Bring Me Home ou Very Little Nightmare
Exclu Apple Arcade

On y joue comment ?

Le jeu permet d'appairer un pad mais tout est plus naturel en tactile.
Orientation paysage imposée
Tout appareil lui convient
(Version 1.0.3, lancé sur iPhone XS,  iPad Pro 11" (2e Gen), et Mac OS Catalina (iMac 27" 2012), avec et sans pad Xbox One)

Et ça donne quoi ?

C'est bien.
All of You commence à vrai dire plutôt mal : il met en scène une poule devant retrouver ses petits (on a fait plus original et excitant). De part son interface il fait penser immédiatement à tous ces jeux mobiles de seconde zone pullulant sur l'App Store et le "tutoriel" (si on peut l'appeler comme ça) est expéditif, ne permettant que de faire play/pause sur 3 vignettes. On ne comprend alors pas très bien pourquoi diable on ne peut voir l'action qu'à travers ces lorgnettes, mais petit à petit (le jeu prends son temps) on commence à deviner que le gameplay peut s'avérer interessant. Et il l'est, de plus en plus.
Concentrons-nous donc sur celui-ci : un peu à la manière des très bons Framed 1 et 2, vous n'interagissez pas avec les personnages, mais avec les saynètes disponibles dans lesquelles ils apparaissent.
Comme indiqué plus haut, chaque séquence est vue dans des cercles que l'on peut mettre en pause/lecture d'un simple clic.
Plus tard on pourra en interchanger deux si liés, les retourner suivant un axe symétrique tel un miroir etc... et les casse-tête sont de plus en plus ingénieux. Du coup cela va plus loin que les deux jeux de Loveshack et ça en devient captivant. 
Les niveaux s'enchainent alors rapidement et nous donnent envie d'en voir toujours plus tant les éventuels échecs antérieurs n'ont jamais été frustrants.
Malgré la petitesse des hublots, tout est parfaitement lisible même sur iPhone. Le jeu est fait pour de petites sessions, mais on y revient de bon coeur.
Un bon jeu mobile comme on aimerait en voir plus souvent.
 

The Pathless

Qu’est-ce que c’est ?

Un jeu de Plateforme/puzzle
C’est développé par Giant Squid que l'on connait tous pour avoir créé Abzû
Sort aussi sur (PC, PS4, PS5)

On y joue comment ?

Les contrôles sont faits pour le pad
Orientation paysage imposée
Préférez les grands écrans
(Version 1.0.3, lancé sur iPhone XS,  iPad Pro 11" (2e Gen), et Mac OS Catalina (iMac 27" 2012), avec et sans pad Xbox One)

Et ça donne quoi?

C'est bien.
Alors que vaut le nouveau jeu de Giant Squid faisant partie du Lineup de la PS5?
Et bien, en un mot : grisant.
La mécanique de gameplay principale qui vous permet de courir, glisser ou sauter vous demande d'utiliser votre arc (oui je sais ça fait bizarre dit comme ça) : chaque tir dans les cibles (omniprésentes sur votre chemin) remplissent une partie de votre jauge de "boost" (on va l'appeler comme ça) qui vous permet donc de courir ou de refaire un saut si vous êtes déjà en l'air. Cela demande un peu d'entrainement mais c'est d'autant plus plaisant d'avancer de façon badass, dans un mouvement continu, pour le beau geste.
En revanche c'est très vide, le jeu ne proposant "seulement" que de la plateforme/puzzle (et très peu de combats de boss), et à force cela peut paraitre monotone car il n'y a pas vraiment de rythme au jeu, c'est au joueur (via ses déplacements et recherches) de donner le tempo de l'aventure. Mais le titre a le mérite de ne pas prendre le joueur par la main, et de le laisser explorer par lui même ce monde, comme il l'entends et à son rythme.
En conséquence, un sentiment de liberté nous envahit dans ce monde simili ouvert faisant du coup penser à BOTW (toutes proportions gardées, et en encore plus vide) avec ses grandes étendues verdoyantes menant à de rouges et sombres objectifs visibles au loin.
Il est interessant de noter que malgré la possession d'un arc, vous ne pouvez pas tuer les quelques animaux croisés chemin faisant, au contraire d'un Zelda où votre coté chasseur peut facilement virer à de la cruauté animale (mais je m'éloigne du sujet).
Très rapidement vous découvrez un premier pouvoir vous donnant la possibilité de voir le monde différemment (vision d'esprit). Cette vision vous permet de repérer votre objectif (rouge) ou différents éléments non visibles sans cette vue d'esprit (jaune). En revanche vous ne pouvez plus utiliser votre jauge de boost et vos déplacements sont plus lents.
Vous disposez aussi d'un aigle, un animal de compagnie vital pour votre progression que ce soit au niveau de l'histoire comme du gameplay (lui seul vous permet de planer, de sauter plus haut ou de porter des objets lourds, rappelant la complémentarité d'un Kazooie pour Banjo par exemple). Un très beau lien s'établit d'ailleurs entre votre avatar et son aigle, notamment quand vous devez le caresser de telle sorte que vous le "laviez" du mal qui a pu souiller ses plumes. La musique est envoutante et grandiose, et sait se faire discrète quand il le faut, c'est vraiment une très bonne nouvelle OST du compositeur de Journey et Abzû. La partie graphique est plutôt simple, mais la DA est de très bon goût dans un style mêlant les codes Asiatiques et Indiens. En bref, The Pathless n'a pas à rougir de la comparaison avec les titres de lancement de la PS5, et a davantage encore sa place dans la ludothèque d'Apple Arcade.
PS : Pour l'anecdote, la honte suprême m'est arrivée avec ce jeu : il tourne à merveille sur iPhone et iPad, mais refuse de se lancer sur mon vieux Mac avec ce message gravé au fer rouge dans ma chair "your device does not meet the minimum requirements". J'ai envie de pleurer, laissez-moi.

The Collage Atlas

Qu’est-ce que c’est ?

Un Walking Simulator dans un livre
C’est développé par un seul homme, John William Evelyn
Exclu Apple Arcade

On y joue comment ?

Les contrôles sont pensés pour le pad ou les clavier/souris, mais tout à fait jouable au tactile car le gameplay n'est ni nerveux, ni exigeant
Orientation paysage imposée
Préférez les grands écrans
(Version 1.0.3, lancé sur iPhone XS,  iPad Pro 11" (2e Gen), et Mac OS Catalina (iMac 27" 2012), avec et sans pad Xbox One)

Et ça donne quoi ?

C'est bien.
Je n'ai jamais vu un titre reproduisant aussi bien l'idée d'un "plongeon dans un livre".
Tout, de la DA au gameplay joue sur l'imaginaire que l'on pourrait se faire d'un tel voyage.
Le rendu graphique est réellement magnifique, et The Collage Atlas fait partie de ces jeux pour lesquels les captures d'écran ne rendent pas justice à ce que l'on ressent en jeu, car il faut vraiment le voir en mouvement pour constater le superbe travail artistique qui nous est offert. Ceci étant dit et passé le petit choc visuel, le jeu reste un FPW (First Person Walker) dans lequel l'interaction est réduite à son plus simple appareil. On ne comprend pas clairement chaque objectif nous faisant avancer dans le récit, mais cela renforce le coté onirique de l'expérience, avec sa musique très douce, qui nous fait oublier tous nos soucis le temps d'une balade (pour ceux réceptifs à la proposition), et ça fait du bien ces derniers temps. En revanche on peut regretter que les phrases, le sens des mots, pourtant au centre du gameplay, ne soient pas plus recherchés, ou plus poétiques. 
Il n'en reste pas moins une aventure vraiment dépaysante et relaxante, et unique en son genre, comme seuls les indés peuvent en produire. Félicitons-nous qu'un artiste tel que John William Evelyn ait choisi de "jeter l'encre" sur les rives de notre média.


PS : Pour rappel comme d'habitude, un document Google Spreadsheet est à votre disposition pour voir un récapitulatif de tous les jeux essayés dans ce guide Factor, ainsi que la liste des jeux restants de l'abonnement. 

C'est fini pour ce coup-ci, on se retrouve prochainement avec la 22ème partie de votre guide Factor Apple Arcade

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