ACTU
[Popcorn] Ready Player One
par CBL,
email @CBL_Factor
Dans un futur proche, la société s'est plus ou moins effondrée et Columbus, Ohio, est rempli de vagabonds ou de types qui vivent dans des camping-cars entassés les uns sur les autres. Mais ce n'est pas grave car tout le monde a les moyens de se payer un casque de réalité virtuelle haut de gamme et une connexion Internet 5G histoire d'aller glander dans l'Oasis, un MMO free-to-play planétaire créé par un doux dingue associal.
Le type en question est mort mais dans son testament, il a révélé qu'il a planqué trois clés dans le jeu. Celui qui les trouvera deviendra le propritaire de l'Oasis et l'homme le plus riche du monde. Wade "Parzival" Watts fait partie des joueurs en quête du Graal aidé par Art3mis et Aech. Sur son chemin se dresse Sorrento, le patron du EA du film, qui dispose d'une armée de joueurs et qui veut controler l'Oasis.
Je tiens à préciser que je n'ai pas lu le bouquin d'Ernest Cline donc je ne peux pas vous dire si le bouquin est mieux que le film mais j'espère que c'est le cas car le film ne m'a pas exactement laissé un souvenir impérissable. Les films sur les jeux vidéo (et non pas les adaptations de jeux vidéo) ne sont au final pas nombreux. Dans les années 80, il était question de l'homme contre la machine (WarGames, Tron). Pour la fin des années 90/le début des années 2000, le cinéma a insisté lourdement sur le concept de réalité (ExistenZ, Matrix, Avalon). Pour les années 2010, la tendance est d'utiliser les codes du jeu vidéo pour créer un univers et raconter une histoire (Scott Pilgrim vs. the World, Wreck-It Ralph, Pixels, Jumanji: Welcome to the Jungle) tout en usant voir abusant de références à des jeux existants.
Et Ready Player One tombe pile dans cette catégorie. L'intégralité du film est un trip nostalgique pour la génération 80 dont je fais partie et pas uniquement en terme de jeux vidéo mais aussi en matière de musique, de films, de séries TV... Il y a trente références par plan. Ne pas les reconnaitre ne nuit pas trop au plaisir du film sauf pour un passage qui nécessite vraiment de connaitre un certain film pour en profiter. 80% du film se passe en RV (dont totalement en images de synthèse) ce qui fait que le film est à la limite du film d'animation. C'est Steven Spielberg qui réalise et après Tintin, on sent que le réalisateur est à l'aise sur les films d'animation. Visuellement on en prend plein la gueule (essayez de le voir en 70mm) et malgré ses 2h30 le film ne laisse pas tellement le temps de souffler.
Le problème est que tout cela ne sert qu'à faire oublier que l'histoire et les dialogues sont au mieux passables et au pire insupportables. Le film sent le Spielberg à plein nez avec la bande d'ados qui savent tout faire, l'histoire d'amour à l'eau de rose, le méchant caricatural, la fin complètement téléphonée et une leçon de morale expliquée avec la délicatesse d'un tank russe à l'assaut. Mis à part le bras droit du méchant qui est grandiose (TJ Miller en VO), il n'y a pas vraiment de personnage attachant ou de dialogue mémorable. C'est Les Goonies sans Bagou/Mouth, Scott Pilgrim sans Scott Pilgrim et Matrix sans Agent Smith.
Et c'est triste car le film avait vraiment du potentiel. L'univers créé semble intéressant mais Ready Player One reste bien trop en surface et laisse trois tonnes de questions sans réponse tout en répondant à celles dont on se cogne.
Le type en question est mort mais dans son testament, il a révélé qu'il a planqué trois clés dans le jeu. Celui qui les trouvera deviendra le propritaire de l'Oasis et l'homme le plus riche du monde. Wade "Parzival" Watts fait partie des joueurs en quête du Graal aidé par Art3mis et Aech. Sur son chemin se dresse Sorrento, le patron du EA du film, qui dispose d'une armée de joueurs et qui veut controler l'Oasis.
Je tiens à préciser que je n'ai pas lu le bouquin d'Ernest Cline donc je ne peux pas vous dire si le bouquin est mieux que le film mais j'espère que c'est le cas car le film ne m'a pas exactement laissé un souvenir impérissable. Les films sur les jeux vidéo (et non pas les adaptations de jeux vidéo) ne sont au final pas nombreux. Dans les années 80, il était question de l'homme contre la machine (WarGames, Tron). Pour la fin des années 90/le début des années 2000, le cinéma a insisté lourdement sur le concept de réalité (ExistenZ, Matrix, Avalon). Pour les années 2010, la tendance est d'utiliser les codes du jeu vidéo pour créer un univers et raconter une histoire (Scott Pilgrim vs. the World, Wreck-It Ralph, Pixels, Jumanji: Welcome to the Jungle) tout en usant voir abusant de références à des jeux existants.
Et Ready Player One tombe pile dans cette catégorie. L'intégralité du film est un trip nostalgique pour la génération 80 dont je fais partie et pas uniquement en terme de jeux vidéo mais aussi en matière de musique, de films, de séries TV... Il y a trente références par plan. Ne pas les reconnaitre ne nuit pas trop au plaisir du film sauf pour un passage qui nécessite vraiment de connaitre un certain film pour en profiter. 80% du film se passe en RV (dont totalement en images de synthèse) ce qui fait que le film est à la limite du film d'animation. C'est Steven Spielberg qui réalise et après Tintin, on sent que le réalisateur est à l'aise sur les films d'animation. Visuellement on en prend plein la gueule (essayez de le voir en 70mm) et malgré ses 2h30 le film ne laisse pas tellement le temps de souffler.
Le problème est que tout cela ne sert qu'à faire oublier que l'histoire et les dialogues sont au mieux passables et au pire insupportables. Le film sent le Spielberg à plein nez avec la bande d'ados qui savent tout faire, l'histoire d'amour à l'eau de rose, le méchant caricatural, la fin complètement téléphonée et une leçon de morale expliquée avec la délicatesse d'un tank russe à l'assaut. Mis à part le bras droit du méchant qui est grandiose (TJ Miller en VO), il n'y a pas vraiment de personnage attachant ou de dialogue mémorable. C'est Les Goonies sans Bagou/Mouth, Scott Pilgrim sans Scott Pilgrim et Matrix sans Agent Smith.
Et c'est triste car le film avait vraiment du potentiel. L'univers créé semble intéressant mais Ready Player One reste bien trop en surface et laisse trois tonnes de questions sans réponse tout en répondant à celles dont on se cogne.